Première lecture : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas faire peser sur vous d’autres obligations que celles-ci qui s’imposent » (Ac 15, 1-2.22-29)
Deuxième lecture : « Il me montra la Ville sainte qui descendait du ciel » (Ap 21, 10-14.22-23)
Évangile : « L’Esprit Saint vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 23-29)
Il y a quelques jours je regardais un reportage sur la chaîne de télé Arte qui s’intitulait :
“Mettre fin à la guerre ou bâtir la paix ?”
Il traitait du sujet délicat mais au combien essentiel de comment construire la paix.
Et il montrait bien que la paix ce n’est pas que l’absence de guerre. C’est d’abord un travail de conversion qui se passe au dedans de chacun. Pas de paix extérieure sans paix intérieure.
A la suite de Martin Luther King, Jean-Paul II aimait dire “Il n’y a pas de paix sans justice, et pas de justice sans miséricorde”.
Cyril Ramaphosa, l’actuel président d’Afrique du Sud, raconte cette anecdote : il demandait à Nelson Mandela : “Ces gens t’ont pris 27 ans de ta vie et tu n’as aucune rancune contre eux ?”
Il répondait : « Je leur pardonne ce qu’ils ont fait parce que j’ai un objectif bien plus grand et bien plus ambitieux : c’est de construire une nation »
Oui, pour bâtir la paix, il faut voir plus loin que le quotidien.
Et il y a une question essentielle à se poser : quel résultat veut-on obtenir ?
Plutôt que : qu’est-ce que nous voulons préserver du passé ?
Dès le début, les premières communautés chrétiennes ont été confrontées à des divisions : fallait-il conserver les pratiques et règles de vie juives ?
Le texte des Actes nous apprend que Paul et Barnabé sont montés à Jérusalem pour en parler avec les apôtres et les anciens parce que des chrétiens d’origine juive étaient venus à Antioche, tout exprès de Jérusalem pour envenimer la querelle en expliquant qu’on ne devait admettre au baptême chrétien que des juifs.
Cela nous rappelle une autre règle d’or pour bâtir la paix : il faut prendre le temps de s’asseoir et dialoguer.
Il est très intéressant de remarquer que la solution retenue n’impose à la communauté chrétienne que les règles qui permettent de maintenir la communion fraternelle. C’est certainement la meilleure manière d’être vraiment fidèle à Jésus-Christ.
Jésus aussi a un projet plus grand pour nous que nos petites querelles de clochers : c’est le projet que le Père lui a confié : qu’aucun de ses enfants ne se perde. Qu’aucun de ses enfants ne perde la relation d’amour avec les autres et sa relation d’amour avec Dieu.
Jésus, lui, est en paix, malgré les souffrances et les déceptions qui l’attendent car il sait qu’Il est aimé du Père quoiqu’il arrive et que ce même Père veut faire sa demeure en chacun.
Avant de vivre sa passion, il prévient ses disciples : je ne vous laisserai pas seul. Car je serai en vous, avec mon Père, par l’Esprit Saint. C’est lui qui vous aidera à prendre vos décisions et vous apportera la paix intérieure pour les assumer.
Cette paix intérieure, la paix de Jésus, est d’ailleurs un critère de discernement important pour savoir si c’est bien l’Esprit Saint qui nous inspire ou si c’est l’esprit du monde, le malin.
Le pape François, en bon jésuite, en parlait dans sa catéchèse sur le discernement :
“Les pensées du monde sont attrayantes au début, mais elles perdent ensuite leur éclat et laissent vides, mécontents, ils te laissent comme ça, une chose vide. Les pensées de Dieu, par contre, suscitent des résistances au début, …, mais lorsqu’elles sont acceptées, elles apportent une paix inconnue, qui dure aussi longtemps.”
Et ce qui est vrai individuellement l’est aussi collectivement. Pour discerner nos choix communautaires dans un projet pastoral par exemple. Est-ce que ce projet apporte plus de vie, plus de paix, plus de joie à ses membres, et cela dans la durée ?
Ou bien est-ce qu’il sera source de tristesse, de trouble, d’agitation, d’inquiétude, de confusion, de ténèbres ?
Alors prions pour que l’Esprit Saint vienne nous inspirer dans nos choix individuels et communautaires.
Laissons-nous habiter par cette paix intérieure, celle que Jésus nous donne.
Et réjouissons nous que les premières paroles de notre nouveau pape aient été “Que la paix soit avec vous tous, très chers frères et sœurs … C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée, et une paix désarmante, humble et persévérante, elle vient de Dieu, Dieu qui nous aime tous, inconditionnellement.”.
Oui, “Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.” (Mt 5, 9)
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire, né en 1954, a été ordonné diacre en 2013. Il est marié à Bénédicte, ils ont cinq enfants et treize petits-enfants.
Vincent était chercheur à l’INRAE. Il est aujourd’hui responsable diocésain du service de l’accompagnement spirituel. Sur la paroisse, il accompagne le groupe Présence.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.
Depuis septembre 2024, il est délégué diocésain à l’œcuménisme.