Première lecture : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 3, 3b-10.19)
Deuxième lecture : « Vos corps sont les membres du Christ » (1 Co 6, 13c-15a. 17-20)
Evangile : « Ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui » (Jn 1, 35-42)
« Tu m’as appelé, me voici ». C’est le titre de notre feuille d’aujourd’hui.
C’est une phrase de la 1° lecture tirée du livre de Samuel.
Texte phare de la Bible sur le thème de l’appel. Le verbe « appeler » y est présent 11 fois…
Avec surtout pour cette magnifique réponse de Samuel :
« Parle Seigneur, ton serviteur écoute ».
Cette réponse de Samuel est le modèle biblique de la réponse humaine à l’appel de Dieu.
L’écoute, c’est le 1° des commandements de Dieu à Israël : l’enseignement fondamental de Moïse, le « Chema Israel » : « Écoute Israël, le Seigneur ton Dieu est l’unique ».
Enfin surtout cette réponse apparemment toute simple par Samuel
est efficace devant Dieu : Samuel devient le premier des prophètes de la Bible.
(Ne pas confondre le prêtre Eli et le prophète Élie).
Il va être appelé à désigner les premiers rois du peuple juif : Saul puis David.
Le texte ajoute : « le Seigneur était avec lui, et aucune de ces paroles ne demeura sans effet » :
Désormais, quand le prophète parle au nom de Dieu, c’est Dieu lui-même qui parle.
C’est un enseignement qui reste encore important pour nous:
Dieu peut parler donc par des intermédiaires humains, et pas seulement dans les limbes :
Et nous pouvons entendre sa voix par ceux qui nous entourent, au quotidien.
Il y a évidemment un parallélisme entre ce texte de l’appel du jeune Samuel,
Et le l’Évangile de Jean d’aujourd’hui, qui décrit l’appel des 1° disciples de Jésus.
Ici aussi, admirons au passage la réponse des disciples,
et l’efficacité de cette réponse aux yeux de Dieu :
Les premiers disciples à la suite de leur accord de suivre Jésus deviennent les 1° apôtres,
puis les piliers de notre Eglise.
Laissons-nous impressionner par le résultat de ce oui qui semble si personnel.
C’est un oui personnel, individuel qui donne forme à une vérité transcendante,
Et elle devient une réalité quotidienne,
sachant que ce quotidien en Dieu est appelé à nous dépasser.
Je vous propose de tenter de faire un lien entre la liturgie qui nous relie à Dieu,
dans laquelle nous disons dans la foi notre oui à Dieu,
et l’ordinaire du quotidien. Nous sommes justement le 2° dimanche ordinaire, dans la liturgie.
Pour ce 2° dimanche ordinaire, nous avons mis nos vêtements liturgiques verts :
étole et chasuble verte. Nous n’avions pas mis cette couleur depuis novembre.
Depuis la fête du Christ-Roi, le 25 novembre.
La semaine dernière, pour le dernier dimanche de cette suite de « dimanche extraordinaire »
nous avons célébré l’épiphanie, en grande pompe et donc en blanc…
Vous savez, le mot épiphanie est un mot un peu technique qui signifie manifestation de Dieu
À cette épiphanie, nous avons évoqué les mages venus adorer Jésus dans la crèche.
Mais, à vrai dire, aujourd’hui, dans ce temps ordinaire, les textes sont assez proches
comme si nous célébrions aujourd’hui une forme d’épiphanie qui ne dit pas son nom.
Une épiphanie qui nous rejoint dans notre ordinaire des jours.
Une manifestation de Dieu dans notre quotidien.
Trois parallèles des textes entre l’évangile de l’épiphanie, et les textes d’aujourd’hui:
Ce n’est donc pas rien que d’être appelé par Jésus, à devenir comme Samuel un serviteur de Dieu, et appelé à suivre Jésus comme les disciples.
Quand nous sommes appelés, au sommes appelés entièrement.
Pas seulement du bout des lèvres, pas seulement dans nos idées, mais toute notre personne. C’est bien le sens de cette deuxième lecture dans la lettre de Paul aux corinthiens.
De même que le Seigneur Dieu est unique, de même, nous sommes créés à l’image de Dieu
à être une seule personne sans dissocier notre corps de notre âme, et notre pensée.
C’est notre nom de baptême qui désigne cette personne.
Ce dimanche, nous avons la chance de participer au baptême des petits Alban et Isaac.
Leurs parents les présentent au baptême, mais c’est bien Dieu qui les appelle.
Dieu les appelle par leurs noms, par la voix de leurs parents,
et aussi par la voix du ministre qui baptise, mais c’est bien Dieu qui les appelle
Il a fallu que Dieu parle trois fois à Samuel, pour que Samuel y reconnaisse la parole de Dieu.
Nous pouvons faire confiance à Dieu pour appeler chacun de nous plusieurs fois.
Pour les petits baptisés comme pour nous, il s’y prendra même sans doute de plusieurs façons.
Alors, un jour peut-être, chacun de nous, nous-mêmes,
ou plus tard les petits Isaac et Alban
chacun en notre nom, nous pourrons dire comme le psalmiste :
« Me voici Seigneur, je viens faire ta volonté ! »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.