Première lecture : « Me voici : envoie-moi ! » (Is 6, 1-2a.3-8)
Deuxième lecture : « Voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez » (1 Co 15, 1-11)
Évangile : « Laissant tout, ils le suivirent » (Lc 5, 1-11)
“Qui enverrais-je ?” (Is 6, 8)
Cette question s’adresse à chacun de nous encore aujourd’hui.
Comme le dit notre pape François, Dieu aime les questions. Il ne nous oblige à rien, mais il nous invite à nous questionner. Qu’est-ce que j’ai reçu que je pourrais mettre à disposition de tous ? Et surtout, qui suis-je vraiment ? Qu’est-ce que Dieu attend de moi ?
Vous pensez être un bras cassé. ça tombe bien, ce sont les préférés de Dieu car ils se laissent habiter par la grâce.
“Heureux les fêlés car ils laisseront passer la lumière” disait le scénariste Michel Audiard.
Vous pensez qu’il n’y a plus rien à faire, que la situation est désespérée. Pierre avait de l’expérience comme pêcheur. Il savait d’expérience que si on n’avait rien pris de la nuit, cela ne servirait à rien de continuer le jour.
Je vais vous raconter une anecdote du même ordre : j’étais étudiant à Paris, dans le 15eme arrondissement, du côté de Dupleix, et j’étais un peu désespéré car il n’y avait que des personnes âgées dans l’église Saint Léon où j’allais. Je prie le Seigneur “fait venir des jeunes Seigneur dans cette église”.
Deux mois après, il y avait une rencontre de Taizé à Paris et l’église était pleine de jeunes, la nef, les transepts. Et en plus, des jeunes de toute l’Europe !
Le Seigneur ne manque pas d’humour.
Alors quand on prend conscience de ce que peut réaliser la grâce de Dieu et de comment Dieu peut exaucer certaines prières, on réalise notre manque de foi et on peut culpabiliser.
Pierre aussi se sent tout petit quand il réalise la distance qu’il y a entre lui et Jésus. Pourtant, Jésus lui dit “sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras” (Luc 5, 10)
C’était le charisme de Pierre, de savoir pêcher des poissons. Mais ce jour là, Jésus lui révèle son vrai charisme, spirituel : tu seras pêcheur d’hommes.
Et ce que Pierre a vécu, chacun de nous doit le vivre. Aller vers soi.
Alors si je suis musicien(ne), peut-être que Jésus me dit aujourd’hui “Sois sans crainte, désormais, ce sont à des personnes qui n’ont plus de goût pour la vie à qui tu redonneras l’envie de vivre, avec ta musique”.
Tu es bricoleur : “Sois sans crainte, désormais, c’est le chauffage de mon église que tu répareras. Ou bien peut-être que ce sont des âmes que tu répareras par ton attention aux autres”.
Tu es infirmier ou infirmière : “Sois sans crainte, désormais ce sont des blessures de l’âme dont tu prendras soin”
Tu es caissier ou caissière : “Sois sans crainte, désormais, je te donnerai la force de faire des sourires à des gens qu’on ne regarde plus et qui ont l’impression de ne plus avoir de valeur”.
Tu es banquier : “Sois sans crainte, désormais, tu lèveras des fonds pour prendre soin des plus fragiles ou pour mes projets d’église”.
…
Dieu nous a tous créés avec des charismes différents, pour deux raisons :
● Que ne pas que nous nous remplissions d’orgueil
● Pour ne pas oublier que nous avons besoin les uns des autres
Ne croyez pas qu’il s’agît uniquement d’une démarche altruiste que de mettre à disposition des autres ses charismes. C’est aussi une question personnelle, d’accomplissement de soi, de “développement personnel” comme on dirait aujourd’hui.
La Bible ne parle que de cela : ce qui est accompli et ce qui ne l’est pas encore. Il y a une terre promise (c’est à dire, devenir qui nous sommes vraiment) et des passages (des « Pâques ») à vivre pour y arriver.
Mais pour cela, il faut sortir de sa zone de confort, avancer au large, jeter ses filets (c’est à dire plonger en soi pour discerner qui on est vraiment).
Et surtout, il y a la foi en Dieu et en sa grâce transformante car, comme le dit St Paul :
ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu,
et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile.
Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ;
à vrai dire, ce n’est pas moi,
c’est la grâce de Dieu avec moi. (1 Co 15, 10)
Dieu n’appelle pas des gens capables mais il les rend capables d’accomplir des prodiges.
Oui, “Il est fidèle, Celui qui vous appelle : tout cela, il le fera.” (1 Th 5, 24)
Alors, à la suite d’Isaïe, répondons-lui “Me voici : Envoie-moi !” (Is 6, 8)
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.