Première lecture : « C’est à cause de nos fautes qu’il a été broyé » (Is 52, 13 – 53, 12)
Deuxième lecture : Il apprit l’obéissance et il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel (He 4, 14-16 ; 5, 7-9)
Evangile : Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Jn 18, 1 – 19, 42)
La liturgie aujourd’hui est une invitation à contempler la Croix.
Le scandale de la Croix.
Folie faite de la main des hommes. Une folie pour les hommes.
et pourtant Saint Paul nous dit qu’elle est la sagesse de Dieu.
Notre religion est sans doute la seule
qui invite à regarder un Dieu qui nous rejoint,
qui rejoint l’humanité dans ce qu’elle a de plus misérable.
Franchement, la Croix n’est pas belle à voir. Du moins, pas au premier regard.
Certaines représentations trop réalistes de la croix
amènent parfois à détourner le regard : C’est trop affreux.
Et pourtant c’est bien notre Christ Jésus, Dieu fait homme, qui est là.
Toute la question de l’incarnation se résume dans la Croix.
Toute la difficulté de croire aussi.
Un Dieu qui aime tant les hommes qu’il se fait homme jusqu’au bout avec nous.
Un Dieu qui ne renonce pas en chemin,
Un Dieu nous accompagne malgré nos infidélités, même les plus inacceptables.
Et c’est pour cela que la Jésus sur la croix est admirable, finalement.
Parce que même défiguré par les horreurs de nos infidélités,
Dieu reste fidèle à nos côtés.
Il est Dieu. Nous croyons à sa complète divinité, mais c’est presque incroyable.
Alors il est totalement admirable.
Toutes nos pauvretés, nos faiblesses, nos mollesses, nos laisser-aller, nos misères
voilà que Dieu lui-même nous y accompagne,
Il n’y est pour rien, mais il reste avec nous uniquement par amour.
Tout ce que nous ne voulons pas voir de la conséquence de nos actes,
Ce que nous rejetons de nous-même, de notre humanité,
Dieu en fait la pierre angulaire de sa présence auprès de nous.
Tous les fautes humaines, dont nous sommes solidaires, de près ou de loin,
tous nos ennemis de l’intérieur, Jésus-Christ en fait le marchepied de son trône.
Ça se passe à Stockholm, en Egypte, à Mossoul, en Syrie, au Yemen,
dans l’est de l’Ukraine, dans le nord de la Libye,
au Soudan en guerre, dans la corne de l’Afrique en famine.
Jésus-Christ est là, crucifié pour nous, là aussi, encore et toujours.
Et nous n’y sommes pas pour rien, de près ou de loin.
Solidaires de tout cela au moins par notre commune humanité.
Dieu n’est pas seulement désolé pour nous, pas seulement touché au cœur …
Beaucoup plus fortement que cela, il est présent, réellement.
Il souffre avec le plus pauvre et le plus malheureux.
On peut penser aussi à tous les oubliés de notre développement économique.
Les personnes seules, isolées, oubliées (que nous avons oubliées).
Ceux qui ne parlent qu’à leur miroir, ou à leur télévision,
Ou ceux qui ne savent plus parler. Les personnes désocialisées, les malades,
Les personnes incarcérées ou privées de liberté.
Ou simplement les personnes âgées.
Dieu les aime, chacun dans leur détresse et leur solitude. Malgré nos infidélités.
La foi chrétienne ne contredit pas la mort
par un faux espoir de vie biologique infiniment prolongée.
La mort de notre corps mortel est la suite normale de notre vie terrestre.
Mais par la croix, Dieu donne du sens à cette mort :
Parce que Dieu nous y accompagne,
Souffrir ou mourir ne mène plus au néant.
Souffrir ou mourir, c’est déjà être devant Dieu.
Avant d’être une résurrection, la mort sur la croix est une insurrection.
Une insurrection contre le non-sens de la vie sans amour, de la vie sans Dieu.
Par sa présence sur la croix, la mort du Christ est un cri
contre tout ce qui avilie l’humanité,
tout ce qui détruit l’homme et le monde.
Dans la folie de la Croix, une Parole de Vie émerge.
Nos histoires humaines ne s’arrêtent plus à ce que nous en voyons.
Voilà que Dieu nous fait confiance, à nous les hommes.
Il nous aime !
Dieu dépasse nos erreurs. Il nous regarde au cœur à cœur.
Dans sa tendresse infinie,
Le Christ fait de nous ce que nous devenons par Lui.
Regardons encore cette Croix, regardons-la toujours.
Nous ne devrions pas la quitter des yeux :
quel amour, quelle fidélité !
Dieu nous accompagne jusque-là, même là, encore, chaque jour.
Et si nous regardons la croix, voilà que cet amour nous touche.
Nous ne pouvons pas ne pas être touchés par la force de cet amour.
Finalement nous voilà au pied de la Croix avec Marie, comme Marie.
avec Marie, et avec tous les chrétiens,
toutes les communautés chrétiennes du monde,
avec toutes les Eglises chrétiennes du monde.
Devant cet amour infini, nous voici maintenant tous réunis au pied de cette croix.
Jésus, sur sa croix, nous rassemble
Preuve de la tendresse incroyable du Père, cette Miséricorde incroyable,
Et c’est Dieu lui-même qui nous donne la grâce de croire en cette tendresse.
Alors, avec Marie, avec les mots de Marie,
avec tous les chrétiens, nous pouvons dire:
« Le Puissant fit pour moi des merveilles
Saint est son nom
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.