Première lecture : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon » (Gn 1, 1 – 2, 2)
Deuxième lecture : « Les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer » (Ex 14, 15 – 15, 1a)
Troisième lecture : Venez à moi, et vous vivrez ; je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle (Is 55, 1-11)
Quatrième lecture : « Je répandrai sur vous une eau pure et je vous donnerai un cœur nouveau » (Ez 36, 16-17a.18-28)
Cinquième lecture : « Ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus » (Rm 6, 3b-11)
Evangile : « Jésus de Nazareth, le Crucifié, est ressuscité » (Mc 16, 1-7)
Vous connaissez cette chanson de Jean-Jacques Goldman « Encore un matin« , sauf que, ce jour là, ce n’est pas “un matin pour rien”. C’est même LE matin, tant attendu par des générations d’hommes et de femmes. Le matin où tout bascule !
Nous avons entendu le livre de la Genèse et après chaque jour où Dieu crée quelque chose de nouveau, le texte se termine par “Il y eut un soir, il y eut un matin” et le texte nous dit que le septième jour Dieu se reposa. Comme s’il devait se retirer, pour laisser son œuvre grandir librement. C’est la belle mission de tout parent, de laisser ses enfants prendre un chemin de liberté.
Il y a toujours un soir, qui précède le matin, promesse d’une création à venir. Il y a eu la nuit de la passion avant le matin de la résurrection.
L’Évangile d’aujourd’hui nous dit qu’après le Sabbat, donc une période de repos, trois femmes partent de grand matin, dès le lever du soleil. Ce sont les trois mêmes femmes dont l‘évangéliste Saint Marc souligne la présence au calvaire. Celles qui sont toujours restées auprès du Christ, fidèles même dans les moments les plus difficiles où tous ses disciples masculins l’avaient abandonné.
Et, comme si l’histoire de la Genèse n’était pas tout à fait terminée, ce matin-là, Dieu crée encore quelque chose de nouveau.
Dieu ce matin là a enfanté une humanité nouvelle, une création nouvelle, sur laquelle la mort n’a plus le dernier mot, parce qu’elle n’a eu aucune prise sur son Fils bien aimé. Désormais un horizon d’éternité est rendu possible parce qu’un homme, Jésus Christ, a vécu en plénitude, de la vie même de Dieu.
Ce n’est sans doute pas un hasard si ce sont des femmes qui apprennent la nouvelle de la résurrection en premier, car il s’agit bien d’un enfantement.
J’ai souvent pensé que derrière l’expression “les filles de Sion”, la Bible sous entendait une métaphore des vertus. Alors, à la lecture de ce passage d’Evangile, je me suis dit que peut-être, ces 3 femmes qui viennent visiter le tombeau, sont aussi une image des 3 vertus théologales, ces dons gratuits de Dieu qui nous font cheminer vers Lui : la Foi, l’Espérance, la Charité.
Et pour que ces 3 vertus théologales puissent être à l’œuvre, il a fallu rouler une pierre très grande et le texte nous dit qu’elles se demandent bien comment elles vont faire pour faire rouler celle-ci.
Et il faut un messager, un ange, un homme vêtu de blanc pour faire réaliser à ces 3 femmes que Jésus vrai homme est maintenant Jésus vrai Dieu, et qu’il est déjà à l’œuvre en Galilée. Jésus l’avait annoncé à ses disciples : “Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi je suis à l’œuvre” (Jean 5, 17). On notera d’ailleurs que c’est ce même homme, vêtu d’un drap, qui est mentionné dans l’Évangile de Marc lors de l’arrestation de Jésus à Gethsémani.
Ce vêtement blanc nous rappelle celui que nous avons tous reçus à notre baptême. Il nous invite à ne pas laisser nos âmes enfermées dans le tombeau de notre vie passée mais au contraire à y laisser entrer la Foi, l’Espérance et la Charité et à nous mettre en route à la suite de Jésus.
Finalement, c’est sans doute chacun de nous qui sommes invités à devenir cet homme en blanc, ce messager qui marche à la suite de Jésus et qui redit aux personnes désespérées, sans horizon, “Jésus est vivant ! Et Il t’appelle à le suivre”.
Mais ne nous y trompons pas, c’est Dieu qui ouvrira le tombeau. Nous, nous sommes juste les messagers, les passeurs de ces 3 vertus théologales.
Alors, si notre premier devoir est de témoigner qu’il est vivant, notre second devoir est de prier le Père pour tous ceux et celles que nous croisons et qui ont une grosse pierre roulée devant leur tombeau intérieur.
L’autre message important de cet Evangile, c’est que ce Jésus, cet homme divinisé, “il les précède en Galilée”. Or la Galilée, vous savez, c’est la région où Jésus avait commencé sa prédication dans les villes et les villages.
Et sur ce point je préfère citer les éclairages du pape François :
“Sa mission ne partait pas de Jérusalem, c’est-à-dire du centre religieux, centre également social et politique, mais elle partait d’une zone périphérique, une zone méprisée par les juifs les plus observants, en raison de la présence dans cette région de différentes populations étrangères : c’est pourquoi le prophète Isaïe la désigne comme « Galilée des nations » (Is 8, 23).
C’est une terre de frontière, une zone de transit où l’on rencontre des personnes de races, de cultures et de religions différentes.” (fin de citation)
La Galilée devient ainsi le lieu symbolique de l’ouverture de l’Évangile à tous les peuples et à plus forte raison à ceux qui n’ont jamais entendu cette Bonne Nouvelle du salut.
Jésus nous précède dans cette terre de mission, n’en doutons pas. Il travaille le cœur de chaque personne qui ne le connaît pas encore. Mais il a besoin de nous pour témoigner qu’il est bel et bien vivant, qu’il a vaincu la mort et les ténèbres par son amour infini.
Cette fois-ci, l’enfantement, la Genèse, ne se fera pas sans notre participation. Et il faudra la présence de « trois sages femmes” : la Foi, l’Espérance, la Charité pour faire naître l’humanité à une vie nouvelle.
Oui, notre Dieu veut nous partager sa vie faite de lumière et de joie. Il veut faire de chaque jour, un jour de résurrection et pas seulement le jour de Pâques. Alors faisons nôtre ces paroles du psaume 117 que nous venons d’écouter :
“Non, je ne mourrai pas, je vivrai, pour annoncer les actions du Seigneur”.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.