Première lecture : « Un enfant nous est né » (Is 9, 1-6)
Deuxième lecture : « La grâce de Dieu s’est manifestée pour tous les hommes » (Tt 2, 11-14)
Evangile : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)
“Aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire”.
Quel contraste il y a entre l’annonce d’un sauveur pour le monde et les conditions dans lesquelles toute cette histoire commence !
Le texte nous dit aussi qu’il n’y avait pas de place pour Joseph et Marie dans la salle commune. Un journaliste qui aurait été là n’aurait sans doute pas mentionné cette naissance si banale dans un lieu si pauvre. Rien de nouveau sous le soleil. A première vue, le monde continuait de tourner comme à son habitude.
Et pourtant, ce jour là, un événement majeur se produit. Celui en qui Dieu a mis tout son amour va naître sous l’apparence d’un petit bébé, Jésus. C’est une folie pour la raison humaine quand on y pense.
Celui par qui tout a été fait, naît au milieu de ceux qui sont considérés comme des moins que rien.
Et il me semble qu’en cette période où tant de perspectives semblent s’assombrir, les lectures d’aujourd’hui nous rappellent quelque chose d’essentiel sur la façon dont Dieu agit dans le monde : “Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi. ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi” (1 Co 1, 27). Dieu sauve le monde avec douceur, humblement, discrètement, en utilisant des moyens, des chemins tellement éloignés de ce que nous pourrions imaginer. Il leur en a fallu du temps aux disciples pour comprendre cela, eux qui imaginaient qu’un guerrier conquérant allait venir les délivrer.
Il passe par les tout petits et les événements du quotidien, bon ou mauvais, pour faire grandir son royaume.
Et finalement le conte de noël que nous venons d’entendre, nous reparle de cette discrétion, cette patience de Dieu au quotidien avec cette image d’une plante qui grandit lentement.
Oui, vraiment, le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes.
Les enfants, je ne sais pas si vous avez déjà essayé de regarder une plante pousser.
On a beau rester un bon moment devant, rien ne se passe, on ne voit rien qui bouge.
Le seul moyen de s’apercevoir que cette plante grandit c’est de prendre des photos pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, et de les jouer ensuite en mode accéléré.
Et bien pour faire grandir le royaume de Dieu, rendre présent son amour dans le monde, c’est pareil. On a l’impression en apparence que Dieu ne fait jamais rien pour changer les choses et pourtant il est toujours à l’œuvre pour transformer le monde, les cœurs, tout doucement, discrètement, patiemment.
Jésus nous dit que “Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches.” (Mat 13, 31)
Alors, vous savez tous les enfants ce qu’il faut pour faire pousser une plante : il faut une graine, de la bonne terre, de l’eau, de la lumière, de l’air … et du temps.
Pour faire pousser l’amour de Dieu dans le monde, il a fallu aussi d’abord une bonne terre. Et cette bonne terre, c’était Marie, la maman de Jésus, qui avait un cœur suffisamment grand et pur pour accueillir la parole de Dieu, croire qu’elle pouvait faire naître un enfant qui changerait le monde par son amour, ses paroles, ses gestes de guérison, son regard qui ne juge pas mais qui libère et relève.
Marie a accueilli la promesse de Dieu, comme une bonne terre accueille une semence.
“Voici, dit-elle, la servante du Seigneur : que tout se passe pour moi selon ta parole.”
Et nous ? Saurons-nous, en notre cœur, accueillir comme une bonne terre ces graines d’amour, de pardon, de joie, de partage que Dieu veut semer en nous ?
Si nous n’y arrivons pas, demandons-lui, comme à un jardinier, de travailler notre cœur, de fertiliser nos âmes avec cette eau, cet engrais des chrétiens qui s’appelle “l’Esprit Saint”. Il ne pourra pas faire germer son royaume sans notre consentement, notre désir. Nous ne pourrons pas devenir une bonne terre sans demeurer en lui, nous attacher à lui.
Il nous l’a dit “en dehors de moi vous ne pouvez rien faire” (Jn 15, 5)
Oui, comme le dit le conte, c’est ça Noël. Par les mains de Jésus, par les mains des chrétiens, des hommes de bonne volonté, Dieu sème en nous des graines pour écrire une grande histoire d’amour. Pour faire grandir l’arbre de vie éternelle au milieu du jardin.
C’est aussi ce que nous dit Jean, le disciple que Jésus aimait, a qui Jésus a confié à sa mère lorsqu’il était sur la croix :
« A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. » (Jn 1, 12-14).
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.