Première lecture : « Son habit était blanc comme la neige » (Dn 7, 9-10.13-14)
Deuxième lecture : « Cette voix venant du ciel, nous l’avons nous-mêmes entendue » (2 P 1, 16-19)
Evangile : « Son visage devint brillant comme le soleil » (Mt 17, 1-9)
En ce 18ème dimanche du temps ordinaire, nous célébrons la fête de la Transfiguration ou la manifestation de l’identité de notre Seigneur Jésus-Christ. A cet effet, l’ensemble des textes liturgiques de ce jour nous oriente vers la contemplation de la Gloire de Dieu et ce à quoi tout cela nous engage comme témoins de cette contemplation. Dans la 1ère lecture, au cours d’une vision faite à Daniel, Dieu révèle sa Gloire et la suprématie de sa Puissance sur tout l’univers : « Sa domination, dit le prophète Daniel, est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa Royauté, une royauté qui ne sera pas détruite ». Dans la seconde lecture, pour parer à l’incrédulité de sa communauté et réconforter ceux qui doutent, saint Pierre affirme que les apôtres ont d’abord fait l’expérience de la Puissance de Jésus avant de l’annoncer aux autres. Et l’Evangile du jour confirme cette affirmation en nous présentant Jésus transfiguré en présence de Pierre, Jacques et Jean. Jésus venait d’annoncer à ses apôtres sa passion-mort-résurrection et cela les avait beaucoup bouleversé et semé le doute dans leurs cœurs : ont-ils raison de suivre quelqu’un qui invite à accepter la contradiction, le rejet et la souffrance à cause de lui ? Leur maître qu’ils croyaient tout-puissant, celui qui disait être le Fils de Dieu, celui en qui ils avaient mis tout leur espoir, Jésus allait être jugé et crucifié ! C’est déconcertant ! A quoi bon écouter et suivre les recommandations de quelqu’un qui dit qu’il va bientôt mourir d’une mort atroce ? L’épisode de la transfiguration du Christ donne des éléments de réponse à tous ces chrétiens d’aujourd’hui qui, comme les disciples d’hier, sombrent facilement dans le doute quand s’annoncent les épreuves.
Mais la transfiguration avait une triple finalité :
1- Révéler l’identité réelle du Christ afin d’affermir la foi des apôtres Pierre, Jacques et Jean, qui deviendront les colonnes de l’Église ;
2-les préparer à « surmonter le scandale de la Croix » (c’est-à-dire la souffrance injuste sous toutes ses formes)
et 3-Pouvoir devenir témoins convaincants de ce qu’ils ont vu et entendu : « celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ». Si en devenant homme le Christ avait caché sa divinité, avec la transfiguration, la splendeur de sa divinité est rendue visible pour aguerrir la foi des apôtres.
Mais à quoi tout cela nous engage-t-il aujourd’hui ? Frères et sœurs, dans cet épisode de la Transfiguration, nous trouvons deux moments significatifs : la montée et la descente de la montagne. Commençons par nous rappeler que dans la Bible, la montagne représente le lieu de la présence de Dieu et de la rencontre avec lui. Rappelons-nous le mont Horeb où Moïse rencontra le Seigneur après la sortie d’Egypte. Aujourd’hui, sur le mont Thabor, les apôtres Pierre, Jacques et Jean voient Jésus transfiguré et entendent la voix de Dieu. Et la fin de l’Evangile présente les disciples descendant de la montagne. Ces deux mouvements « MONTER ET DESCENDRE DE LA MONTAGNE », définissent deux missions essentielles pour nous, en ce dimanche de la transfiguration :
1/savoir monter sur la montagne de la transfiguration
et 2/savoir aussi redescendre de cette montagne. Premier mouvement : Bien-aimés de Dieu, dans un monde dominé par le bruit et l’activisme ainsi que la course vers les intérêts matériels et mondains, nous ne sommes pas toujours fidèles à notre identité chrétienne et à nos engagements spirituels.
Cet Evangile nous rappelle que pour voir Jésus transfiguré, il faut nécessairement accepter d’aller à l’écart, se retirer des bruits du monde, quitter toutes les agitations et sollicitations multiples de ce monde, et suivre Jésus sur une haute montagne, oublier un temps soit peu nos besoins et préoccupations matérielles, pour donner la priorité aux besoins de notre âme. Et l’Eucharistie est pour nous catholiques cette haute montagne où nous sommes sûrs de rencontrer Jésus-Christ qui se manifeste à nous dans sa Parole, dans son Corps et son Sang (communion). Ainsi, frères et sœurs, le chrétien qui ne prend pas l’habitude d’aller à la montagne de la rencontre de l’Eucharistie, ne pourra jamais connaître véritablement Jésus et découvrir en Lui le Messie, l’Unique Sauveur qui nous réconforte et nous relève de toutes nos chutes et déceptions.
Le chrétien qui ne va pas à la messe manque d’oxygène dans sa vie de foi et il finira par s’étouffer. Oui c’est lorsque nous rencontrons le Christ Dieu, lorsque nous découvrons sa véritable identité, et que nous contemplons cette identité que nous pourrons vivre pleinement notre identité à nous, notre identité comme fils et filles de Dieu et disciples du Christ. Chrétiens, le monde attend de nous que nous lui montrions ce Jésus que nous avons rencontré, en qui nous croyons, ce Jésus que nous devons imiter, Ce Jésus Fils de Dieu et sauveur du monde.
En deuxième lieu, l’Evangile dit qu’après la transfiguration du Christ sur la montagne, au lieu de dresser des tentes pour y rester comme le suggérait l’Apôtre Pierre, nous sommes invités à redescendre avec Jésus dans le monde, pour illuminer et impacter nos milieux de vie et de travail avec ce que nous avons vu et entendu sur la montagne. C’est là notre deuxième mission en ce dimanche de la transfiguration. Ce n’est pas pour rien que Jésus a choisi Pierre, Jacques et Jean pour se manifester à eux sur la montagne. Il entendait faire d’eux des témoins oculaires de sa Gloire pour qu’à leurs tours, ils puissent réconforter les autres et rassurer tous ceux qui souffrent et qui doutent. Nous sommes aujourd’hui Pierre, Jacques et Jean, nous qui avons la chance de rencontrer le Christ, nous qui avons la chance d’être chrétiens. Nous avons une lourde responsabilité vis-à-vis de nos frères et sœurs qui n’ont pas, comme nous, le privilège d’aller sur la montagne. Il nous faut redescendre sans cesse de la montagne pour aller dire à ceux qui souffrent que la souffrance n’aura jamais le dernier mot sur eux, tant qu’ils resteront accrochés au Christ vainqueur de la mort. Que le Seigneur, par l’Eucharistie de ce dimanche de la transfiguration nous transforme tous et nous aide à devenir désormais des témoins convaincus et convaincants du Christ Glorieux. Puissions-nous tous au sortir de chaque messe, dire comme saint Pierre : « cette voix venant du ciel, nous l’avons-nous-mêmes entendue ». Amen !
Abbé Charles ZANGO
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.