Introduction au témoignage par Vincent Massart :
Je reprends rapidement quelques-unes des phrases
que nous avons entendues dans les lectures de ce jour.
Dans la première lecture :
« fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent »
Dans le psaume : « le seigneur fait justice aux opprimés,
aux affamés il donne le pain, le seigneur redresse les accablés ».
Dans la deuxième lecture : « Frères, ne gémissez pas ».
Dans l’Évangile : « les pauvres reçoivent la bonne nouvelle ».
Il y a donc dans les textes d’aujourd’hui comme un leitmotiv :
une attention du seigneur pour les plus pauvres,
les plus fragiles, les accablés, les faibles.
Pour ce temps de l’Avent, la paroisse a choisi le thème de l’église en sortie.
Ce que le pape François appelle l’attention aux périphéries,
ou encore l’hôpital de campagne.
L’association accueillir et partager est
l’émanation de la grande assemblée paroissiale,
et c’est au nom de toute la paroisse
qu’elle pratique au quotidien l’attention aux plus faibles.
Nous écoutons le témoignage rédigé par l’un des membres de l’équipe.

Témoignage rédigé par Bernard Cornudet, lu par lui-même et par Patrick Gallene

« Accueillir et Partager » est une association qui émane de notre communauté paroissiale, elle se veut ouverte sur le monde qui nous entoure.
Elle a le soucis d’apporter une aide aux plus démunis quelque soit leur pays d’origine, leur religion, la cause de leur détresse.
Elle découvre les chemins parcourus jusqu’à nous depuis des horizons multiples : Afrique, Europe de l’Est, Moyen Orient, mais aussi au cœur de nos villes.
« Accueillir et Partager » travaille en lien avec les travailleurs sociaux de la ville, des associations multiples, des collectifs de citoyens.
Ces situations de détresses nous ouvrent le cœur, elles nous font regarder le monde avec moins de dureté, de sévérités.
Des liens d’amitiés se créent au gré des rencontres. Nous trouvons de la joie de la part de ceux qui donnent, de ceux qui reçoivent. Ces derniers veulent donner à leur tour. Il existe une joie dans le partage.

Cette aide s’organise dans plusieurs directions :

• Distributions de meubles récupérés auprès de donateurs, en faveur de bénéficiaires démunis de logements sociaux :
  • Monsieur X est sorti de prison après 3 ans d’incarcération. Il a trouvé un travail en insertion. Rejoins par son épouse et ses 2 enfants, il a obtenu un logement social mais complètement vide. Accueillir et partager arrive à meubler ce dernier avec électroménager ,literies, armoire, table et chaises. Cette famille manifeste sa joie et reconnaissance de se retrouver dans un cadre accueillant et sécurisant. Prêt pour un nouveau départ dans la vie
• Mise à l’abri dans l’urgence par des nuitées d’hôtel pour des familles à la rue :
  
  • Une femme venant de Guinée avec 3 jeunes enfants est à la rue. Elle nous est adressée par une assistante sociale pour une mise à l’abri en hôtel pour 4 nuits, le temps pour le CDAS e trouver une solution plus pérenne.
• Dons de bons alimentaires pour des familles sans ressources :
  • Une jeune fille de 19 ans enceinte est mis à la porte de sa famille. Elle est logée, mais n’a pas de quoi se nourrir dans l’immédiat. Nous lui accordons des bons alimentaires pour faire des courses d’un montant de 60 Euros dans un magasin alimentaire avec lequel nous avons un accord.
• Attribution de prêt sans intérêts dans des situations de surendettement :
  
  • Une femme et ses 2 enfants en grande précarité est en surendettement. Ses remboursements bancaires sont inférieur aux agios. Sa dette ne fait donc que augmenter malgré ses remboursements. Nous lui accordons un prêt sans intérêt de 500 euros pour régler sa dette vis-à-vis de sa banque.

Cette ouverture au monde pleine de richesse est une façon de vivre l’évangile. Ce travail en équipe est une occasion de rencontre, de partage dans l’amitié source de grands plaisirs. Notre équipe est ouverte pour accueillir tous les volontaires intéressés à nous rejoindre.

Conclusion du témoignage, par Vincent Massart :

C’est le pape Benoit XVI qui nous apprend que
L’attention aux plus pauvres n’est pas une activité annexe
qu’on pourrait déléguer à quelques-uns, pour décharger les autres.
L’attention aux plus pauvres, aux personnes fragiles,
est fondamentalement constitutive de notre foi et de notre vie en Église.
Il n’y a pas de foi vivante sans l’attention aux pauvres,
ou alors ce n’est que du baratin.
Et, inversement, il n’y a pas de charité profonde si elle n’aboutit pas à la liturgie,
si elle n’est pas apportée à la procession des offrandes
pour être vécu en communion par le Christ, avec lui et en lui.
Lorsque la charité s’épuise, c’est qu’elle manque de foi.
Si la foi s’épuise, c’est qu’elle n’est pas vécue dans les réalités du monde,
dans la charité.
Notre énergie fondamentale, c’est le Christ.
La seule puissance qui vaincra le monde, c’est l’amour vécu en Christ.
En ce temps de l’Avent, nous sommes invités à accueillir cette force,
cette libération, cette fête.
dans la foi et la charité indissociables.
Alors nous pourrons dire comme le prophète Isaïe dans la première lecture :
« allégresse et joie nous rejoignent, nos douleurs et nos plaintes s’enfuient. »