Première lecture : « Tous furent remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler » (Ac 2, 1-11)
Deuxième lecture : « Le fruit de l’Esprit » (Ga 5,16-25)
Evangile : « L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15)
Le don fondamental de l’Esprit, c’est la communion. Car elle est le fruit de l’amour. Pour un couple qui s’aime, cela se voit dans leur unité qui parle. De même une famille ou communauté où l’Esprit de Dieu est présent. La communion est l’épreuve décisive du véritable amour. C’est le Christ lui-même qui le dit lorsqu’il priait : « Père, qu’ils soient UN, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17,21).
Rendons-nous au jours de la Pentecôte et voyons comment cela se déroule. Luc prend soin de souligner le miracle qui s’y produit, jamais répété depuis la première Pentecôte jusqu’à présent. De quoi s’agit-il ? Revenons à l’histoire biblique. On y apprend que la Pentecôte est la défaite du drame de Babel : la confusion de la langue humaine à cause de l’orgueil, et la conséquence de cela dans la division semée parmi les hommes. À la Pentecôte se produit le contraire : on part d’une myriade de langues à une seule que tous entendaient et comprenaient, dans sa langue maternelle. C’est comme si quelqu’un vient nous parler en Arabe, mais ce que nous entendons ou comprenons c’est le français. S’il y a parmi nous des espagnols, des ashantis, des wolofs, des chinois, des portugais, des dioulas, des russes, ou n’importe qui ne connaît ni l’arabe ni le français, toutes ces personnes entendront le monsieur qui parle arabe chacune dans sa langue maternelle. Qui faisait la traduction donc ? Voilà qui nous échappe ! Voilà le miracle !
De quoi s’agit-il cette langue ? Elle n’a pas de nom précis, mais elle a une efficacité, une force : qui consiste dans le fait que par elle tout le monde s’entend et se comprend ; par elle, tout le monde est en communion, se connecte et marche ensemble. Car, dès lors il n’y a plus de blocage causé par la peur, la méfiance, ou par les différences. La diversité devient plutôt une richesse, puisque c’est la confiance qui s’installe avec cette langue. « Regardons les Apôtres, dit le Pape François : parmi eux il y a des gens simples, habitués à vivre du travail de leurs mains, comme les pêcheurs, et il y a Matthieu, qui avait été un percepteur d’impôts érudit. Il y a diverses provenances et divers contextes sociaux, des noms juifs et des noms grecs, des caractères doux et d’autres fougueux, des façons de voir et des sensibilités différentes. Ils étaient tous différents. Jésus ne les avait pas changés, il ne les avait pas uniformisés en en faisant des maquettes en série. Non. Il avait laissé leurs diversités et maintenant il les unit en les oignant du Saint Esprit. L’union- l’union de leurs diversités arrive grâce à l’onction. A la Pentecôte, les Apôtres comprennent la force unificatrice de l’Esprit. Ils la voient de leurs yeux quand tous, bien que parlant diverses langues, forment un seul peuple… façonné par l’Esprit qui tisse l’unité avec nos diversités…l’harmonie. »
Dans notre communauté, nous avons essayé, depuis l’année dernière, de résumer cela et de le vivre dans le thème choisi pour l’année : « Tous ensemble en chemin de communion ». Nous avons aussi tenté de la vivre de manière concrète pendant le carême. Là l’Esprit nous a parlé à travers la diversité de notre paroisse que représentent les différents groupes et personnes engagés dans les services variés.
Nous avons eu l’occasion d’entendre le groupe écologique dit « Laudato si ». Faisant le lien entre l’eucharistie, l’action de grâce, l’amour et la création, ils nous ont dit que la création trouve sa plus grande élévation ou action de grâce dans l’eucharistie. L’eucharistie est un amour cosmique, car elle pénètre toute la création, unit le ciel et la terre ; et tout cela est réalisé par l’Esprit de Dieu qui fait l’eucharistie.
Le groupe Solidarité Hors Frontières a témoigné de cette communion fraternelle qu’il vit hors de la France, surtout en lien avec le père Antoine Exelmans, dans son projet d’accueil de mineurs non-accompagnés, au Maroc.
Nous avons ensuite eu l’équipe liturgique paroissiale qui a parlé de la communion vécue au sein des équipes liturgiques, à travers l’altruisme de préparer nos célébrations dominicales et de les rendre vraiment priant. L’équipe liturgique, surtout n° 5, cherche toujours des nouvelles personnes pour les renforcer. C’est toujours la communion et l’unité qui se vit dedans.
Enfin, nous avons entendu le groupe Pastorale des familles. Comme l’a témoigné le groupe d’obsèques : leur présence auprès des familles en deuil la préparation et l’animation des obsèques pour ces familles, sont toutes des moments de grâce pour témoigner de la solidarité chrétienne, la communion fraternelle qui évangélise plus que les paroles. Une maman nous a parlé de sa démarche vers le baptême d’adulte : l’accompagnement qu’elle a vécu, accompagnement « fait de rencontres, d’échanges passionnés », était pour elle « une belle expérience où l’expression ‘faire communauté’ prenait tout son sens ». Sa fille nous a fait part de sa démarche vers le baptême et de son désir de venir à la messe où la prière communautaire apaise. Voilà les œuvres par lesquelles l’Esprit nous a parlé pendant le carême, cet Esprit qui met en harmonie (de communion) les différents charismes et groupes de notre communauté chrétienne.
L’esprit de Dieu unit, il rassemble, il ne divise pas. Il fait parler tous en une seule langue. L’Esprit de Dieu transforme ce qui aurait été un point de division aux yeux du monde en une richesse, point fort de solidarité. Avec l’expression « gens de toutes les nations », Luc veut nous dire que c’est seul l’Esprit saint qui peut aujourd’hui et malgré tant de déchirements, de guerres, de divisions, redonner la communion et la vraie paix à l’humanité. Seul l’Esprit peut encore renouveler la face de la terre (Ps 103), réparer les relations qui ne marchent plus. Seul l’Esprit peut rétablir la confiance, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la douceur, la maîtrise de soi, etc. « En ces domaines, la Loi n’intervient pas ». C’est l’Esprit qui gère les choses. C’est la même mission à laquelle l’Esprit nous envoie aujourd’hui et pour toujours : faire sans cesse, autour de nous, un monde fraternel. Prions cet Esprit qui nous fait vivre.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.