Première lecture : « On l’appela Babel, car c’est là que le Seigneur embrouilla la langue des habitants de toute la terre » (Gn 11, 1-9)
Deuxième lecture : « L’Esprit intercède par des gémissements inexprimables » (Rm 8, 22-27)
Evangile : « L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15)
Trois points me semblent à souligner dans les textes que nous venons d’entendre.
Dans l’Evangile d’abord, cette phrase : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité toute entière. » Et si nous étions là au cœur du mystère de la Pentecôte, cette indispensable effusion de l’Esprit ? Infiniment respectueux de leur liberté, Jésus n’aurait pas tout dit à ses disciples… Infiniment respectueux de notre liberté, il mettrait l’Esprit Saint au service de notre croissance humaine…
Jésus a accompli l’essentiel de sa mission de salut de notre humanité : il nous a révélé le vrai visage de son Père, le Dieu de toutes les miséricordes ; il a ouvert pour tous le seul chemin de salut possible, à savoir ce don total de soi qui, seul, peut sauver les égarés que nous sommes si souvent ; il nous a enfin promis son Esprit, Esprit d’amour, de liberté et de paix, pour avancer, jour après jour, vers un horizon de plénitude…
La Pentecôte, c’est l’avenir qui n’est jamais clos ; c’est la vie en plénitude qui a le dernier mot ; c’est Dieu définitivement devant nous… « L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître », dit le Jésus de saint Jean dans cet ultime discours avant la Passion. A partir de là, la part de chacun dans cette immense aventure est de se mettre résolument à l’écoute de l’Esprit Saint ! Jour après jour…
Un deuxième point : ce qui me frappe dans le récit des Actes, c’est de constater que la manifestation de l’Esprit touche quasi immédiatement bien au-delà du seul cercle des premiers disciples ! Bien sûr, ce jour-là à Jérusalem, l’immense majorité des personnes présentes sont des Juifs, mais venues de nombreux pays autres que la Judée ; de plus, précise le chroniqueur, dans cette foule, il y a aussi des Romains et des Arabes…
Certes, il ne s’agit pas d’une communauté vraiment universelle… Mais, pour l’heure, il y a bien là l’amorce d’une universalité nécessaire… L’Esprit est à l’œuvre au cœur de notre monde et Dieu est bien le Père de tous, sans aucune exception ! La Pentecôte est pour toute l’humanité, de tout âge, de tout horizon, de toutes générations. A chaque époque, et aujourd’hui comme demain, il revient aux convertis au Christ que nous sommes d’avoir, là où ils sont, une parole et un agir vraiment universels…
Enfin, un dernier point, avec l’Apôtre Paul : « Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. En ces domaines, la Loi n’intervient pas. »
Cette liste, ne faudrait-il pas la connaître par cœur… Pour qu’elle soit notre grille de relecture chaque soir… A cette heure-là, pour rendre grâce des dons reçus de Dieu, notre « pain quotidien », peut-être faut-il ainsi nous remettre en mémoire ce que nous pouvons nommer de concret derrière chacun de ces mots : « Amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi ». Et, peut-être, nous faut-il décliner ce que chacun de ces mots peut recouvrir pour nous aujourd’hui : par exemple, pour le mot « paix », tel acte de justice, telle solidarité effective, tel geste fraternel qui m’ont été donnés de vivre aujourd’hui ? Etc…
On appelait cela hier : examen de conscience… Certains l’appellent aujourd’hui : prière d’alliance… Un temps pour renouer notre alliance avec Dieu en nommant les dons reçus et mis en œuvre… « Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit. » Jour après jour.
En demandant la grâce de continuer à avancer… Dieu est devant nous.
Paul Bosse-Platière, diacre
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.