Première lecture : « C’est à cause de nos fautes qu’il a été broyé » (Is 52, 13 – 53, 12)
Deuxième lecture : Il apprit l’obéissance et il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel (He 4, 14-16 ; 5, 7-9)
Evangile : Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Jn 18, 1 – 19, 42)
Le titre de « Roi de l’univers » attribué au Christ, pourrait être une pomme de discorde entre chrétiens. Les uns, mêlant imprudemment les prérogatives du Christ et la volonté de puissance des croyants, chercheraient à récupérer cette célébration dans un sens triomphaliste, d’autres préféreraient l’éliminer comme une survivance anachronique, en soulignant que l’idée d’un pouvoir royal du Christ ne rejoint plus la sensibilité de notre époque.
En réalité il s’agit de bien autre chose : tout simplement de prendre au sérieux une parole prononcée par Jésus au moment de son procès devant Pilate.
Souvent les prisonniers politiques jouent leur tête sur une seule réponse ; et Jésus, face à Pilate, est bien plus qu’un prisonnier politique. Dans l’esprit de plusieurs des dirigeants de son peuple, le procès doit coûte que coûte déboucher sur la liquidation de Jésus, et même ceux qui lui en veulent pour des raisons religieuses vont mettre en avant des griefs politiques : « Il veut se faire roi. Nous n’avons d’autre roi que César ! »
Pilate interroge : « Tu es le roi des Juifs ? » ; et Jésus répond en questionnant à son tour. Lui, l’accusé, se pose déjà en juge : « Dis-tu cela de toi-même, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? ». Autrement dit : « Parles-tu, Pilate, d’un roi politique, au sens où les Romains le comprennent, ou fais-tu allusion à un Roi Messie, tel que l’attend Israël ? »
Réplique de Pilate : « Est-ce que je suis Juif, moi ? » Autrement dit : « Je répète ce qu’on m’a dit ! » Et aussitôt, avec la franchise brutale du gouverneur : « Qu’as-tu fait ? ». Pilate veut savoir si le « roi » en question constitue une menace pour le pouvoir romain. « Mon royaume n’est pas de ce monde. Mon royaume n’est pas d’ici », répond Jésus.
La royauté de Jésus est la force de l’amour qui invite à aimer :
Son règne, en effet, vient d’en haut, comme lui-même vient d’en haut. Son règne, c’est le règne de Dieu, un règne à la manière de Dieu : c’est la force de l’amour qui invite à aimer. C’est pourquoi Jésus ne possède ni gardes ni armée pour le défendre.
« Donc tu es roi ! », reprend Pilate, énervé. Pour lui comme pour nous, les mots « roi » et « royaume « rendent un son politique. Alors Jésus s’explique solennellement, et cette explication de Jésus donne sens à notre célébration d’aujourd’hui : « Tu le dis, je suis roi, et je ne suis né, je ne suis venu dans le monde que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix ».
En d’autres termes Jésus proclame : « Je suis roi, mais je n’ai pas de sujets : je n’ai que des disciples qui, librement, s’en remettent à mon témoignage ». Le Christ revendique bien un pouvoir, les pleins pouvoirs. Il dira lui-même, après sa résurrection : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre ». Mais ce pouvoir du Christ, c’est la force rayonnante du message qu’il apporte au monde, c’est la puissance d’une vérité qui transforme, qui juge et qui glorifie, c’est l’énergie d’une parole qui met debout l’homme ou la femme qui la reçoit.
Le « Golgotha » : lieu de révélation de la puissance du Dieu de Jésus-Christ :
Tout concourt à manifester que c’est dans le moment de l’élévation sur la croix que se manifeste l’élévation glorieuse du Fils. Mais c’est une gloire paradoxale, puisqu’elle se révèle dans l’extrême faiblesse et s’accomplit dans l’affrontement mortel aux puissances du monde.
Le Christ est souverain, pourtant il est trahi par Judas, renié par Pierre, abandonné de tous, condamné et crucifié par les hommes.
Ainsi cette élévation en gloire ne délivre pas de l’ultime épreuve de la croix, mais elle y mène. Alors vous, « qui cherchez-vous » en ce jour ? Si c’est le Dieu de Jésus-Christ, il n’est pas dans les puissances : il n’est ni dans nos puissances de séduction, ni dans nos puissances des richesses matérielles et financières, ni dans nos puissances intellectuelles, ni dans nos puissances de nuisance, ni dans n’importe quelle autre puissance terrestre. Il est au Golgotha, habitant jusqu’au bout la finitude humaine et luttant avec nous contre les forces du mal. Comme nous, Il a connu les ombres de la mort qui environnent nos vies et qui, en ces jours sombres de la pandémie du Covid-19, traversent toute la terre.
Par sa mort sur la croix, Jésus de Nazareth se révèle Seigneur du temps et de l’espace :
Et Jésus est mort finalement pour attester que sa parole libérante était celle de Dieu. Ressuscité, rendu à la gloire, c’est à nous qu’il confie maintenant le rayonnement de sa vérité ; c’est nous, maintenant, qu’il appelle à son service.
Car pour Jésus, à proprement parler, le temps du service est passé. Il est venu parmi nous pour servir, il a cheminé parmi nous, semant le bien ; il s’est fait obéissant jusqu’à la mort et nous a légué son style de témoignage. Mais auprès de Dieu son Père Jésus n’est plus dans la condition du serviteur. Il est la Tête de l’immense Corps qui grandit sur terre au long des siècles. Il est le Premier-né d’entre les morts, le prototype de l’humanité nouvelle ; et au-delà même de l’humanité, sa seigneurie de Ressuscité s’étend, d’une manière pour nous mystérieuse, à l’univers matériel, au cosmos exploré, explorable et inexplorable.
Jésus de Nazareth est devenu Seigneur du temps et de l’espace ; Jésus, le roi bafoué par les hommes, le roi de dérision affublé d’une couronne d’épines et du manteau des fous, est entré, avec les cicatrices de son temps de service, dans la gloire qu’il avait auprès du Père avant le lancement du monde. Il est l’Alpha et l’Oméga ; il est le commencement, il sera la fin, et en notre temps déjà il est avec nous. Il est avec nous, spécialement en ces temps sombres où il nous appelle à affronter le mal, par la puissance de son amour. Sous sa croix, chacun(e) de nous a reçu la grâce de porter avec joie cet amour qui illumine le Royaume de Jésus, à nos frères et soeurs broyés par les souffrances et les misères de notre monde.
Avec nous, Jésus fait toujours l’histoire du monde. Chaque jour, par la lumière de sa parole et la force de son Eucharistie (la force de notre charité fraternelle en ce temps de confinement), il nous donne d’inscrire, dans le coeur des hommes, le salut qui vient de Dieu.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.