Première lecture : « Je ferai germer pour David un Germe de justice » (Jr 33, 14-16)
Deuxième lecture : « Que le Seigneur affermisse vos cœurs lors de la venue de notre Seigneur Jésus » (1 Th 3, 12 – 4, 2)
Évangile : « Votre rédemption approche » (Lc 21, 25-28.34-36)
La liturgie a ses raisons que la raison ignore.
Nous débutons la nouvelle année liturgique. (Bonne année !)
Nous démarrons la lecture de l’Évangile selon saint Luc. Nous quittons saint Marc.
On commence St Luc par la fin, par le chapitre 21. Juste avant le récit de la passion.
Pour célébrer ce début d’année, Jésus nous parle plutôt de la fin des temps.
Pour démarrer l’Avent et l’année, c’est plutôt étonnant. Prenons une minute de réflexion.
D’abord, les textes d’aujourd’hui font suite à la fin de l’année et aux dernières semaines.
Ça fait trois dimanches de suite que des textes apocalyptiques se succèdent.
Il y a 2 semaines nous avons écouté le texte équivalent de celui d’aujourd’hui,
mais dans l’Évangile selon saint Marc.
Dimanche dernier, en 1° lecture, Daniel annonçait la venue du Fils de l’homme,
qui viendra à la fin des temps, comme Jésus l’annonce dans l’Évangile aujourd’hui.
Depuis une semaine tous les jours, pour la dernière semaine de l’année,
nous avons lu tout le chap 21 de l’Évangile selon saint Luc, dont le texte d’aujourd’hui.
Donc, depuis trois semaines, nous sommes abreuvés de textes sur la fin des temps.
En début de l’Avent, en quelque sorte, les textes du début d’année font suite à la fin.
Donc le début et la fin des temps sont liés. (Serions-nous au début de la fin ?)
Rappelez-vous du début de la Bible : au commencement, la terre était informe et vide,
En hébreu on dit tohu-bohu pour décrire ce monde du début.
Les textes apocalyptiques décrivent une fin des temps qui est aussi pas mal tohu-bohu.
Pour les 1° chrétiens, au moment où Luc écrit, la situation était extrêmement tohu-bohu,
franchement rude : ils ont de quoi penser que la fin des temps est imminente.
Mais nous n’avons pas de raison d’être jaloux, notre époque est très tohu-bohu aussi !
Notre monde a tout ce qu’il faut pour qu’on dise qu’il est informe et vide !
Mais dans la bible, au début de la création, sur cette terre informe et vide, Dieu parle.
Sa parole intervient, et « la lumière fut », Dieu sépare la lumière des ténèbres.
Dieu sauve le monde déjà, dès le début. Finalement, c’est comme dans l’évangile.
Au milieu de tout ce foutoir galactique de la fin des temps,
Jésus annonce qu’on verra venir le Fils de l’homme, et notre rédemption sera proche.
C’est aussi une invitation à revoir notre aujourd’hui, il s’agit bien de changer de regard :
Accepter d’abord que le tohu-bohu de notre maintenant nous dépasse,
Que les signes des temps sont ce qu’ils sont aujourd’hui,
mais dans tout ce bazar incompréhensible, dans toutes les difficultés
Dieu se rapproche de nous, en Jésus. C’est l’affirmation de notre Espérance.
Notre Espérance se réalise en Jésus, lui qui est « Le Fils de l’homme » qui nous sauve.
Est-ce que vous avez déjà connu la fin du monde ? Personnellement, non.
J’ai eu quelquefois des problèmes, mais jamais l’impression d’une fin du monde.
Par contre, je sais qu’il y a des gens qui ont vécu de grandes difficultés.
Des gens qu’ils ont vécu des situations qui leur ont fait penser à la fin des temps :
la fin d’un monde, la fin de leur monde, leur fin en ce monde.
Il peut s’agir des personnes victimes des guerres, les récits sont effroyables.
Ou les personnes gravement malades, à qui on annonce l’imminence de la fin.
Je pense surtout aux personnes à la rue, de plus en plus nombreuses actuellement.
Les membres du collectif dignité-cimetière savent qu’on ne survit pas toujours à la rue.
Les personnes à la rue, coupés de tout, sans droit, repoussées partout,
sont souvent à bout de vivre, et ils n’ont parfois plus que la mort comme horizon.
Pour les plus pauvres, il n’est pas suffisant de trouver une solution à un problème.
Il leur faudrait surtout trouver beaucoup de solutions à beaucoup de problèmes.
C’est même une définition de la très grande pauvreté : l’accumulation des ruptures,
des pertes financières, des fractures des liens sociaux, des problèmes de santé.
Quand ces personnes nous racontent la somme de leurs difficultés,
même nous, nous pouvons logiquement ressentir un sentiment de découragement,
parce qu’il y en a trop : trop de problèmes insolubles, trop de difficultés accumulées.
Du coup, nos capacités d’aide sont mises en difficultés, toujours insuffisantes.
Mais ce qui frappe souvent, dans le même temps,
c’est la capacité des personnes en précarité à croire en la possibilité d’une solution.
Ils y croient souvent même si rien ne permet d’y croire.
Ils ont une espérance qui nous dépasse, qui les fait vivre, qui les aident à se battre.
C’est pour ça qu’on peut dire que les pauvres sont nos maîtres en espérance.
Ils ont à ce sujet quelque chose à nous expliquer, à nous apprendre.
Ils peuvent être porteurs d’une force dont nous ne serions pas capables.
Il nous faut leur demander de nous transmettre cette flamme.
L’équipe du groupe Accueillir et Partager est en quelque sorte délégué par la paroisse
pour porter assistance aux personnes en difficulté, en votre nom.
Ils sont vos représentants de la paroisse auprès des plus pauvres.
Ils agissent à la demande des travailleurs sociaux de Rennes et de la Métropole.
Cette équipe est donc en première ligne pour croiser les pauvres des évangiles,
Ceux-là qui sont justement les premiers destinataires de l’évangile.
Certaines interventions d’Accueillir et Partager permettent de croiser des personnes
qui sont parfois en train de vivre comme une fin du monde, leur fin à ce monde.
Soyons franc, ça n’est pas toujours très beau à voir, une fin de monde.
Mais dans cette fin au monde, les copains d’Accueillir et Partager viennent
et ils font, en votre nom, le geste de l’amitié, du soutien, de la présence, de l’assistance.
Alors, parfois au milieu de ce qui pouvait ressembler à une fin des temps,
cette main tendue en votre nom renforce l’Espérance et elle invite à un nouveau début.
Ce soutien dans le tohu-bohu du monde est un reflet de l’amour de Jésus qui sauve.
Alors, pour celui-là, ce qui était une fin d’un temps devient brutalement comme un début,
Avec de yeux de foi on peut parfois y voir une image de la résurrection.
Nous commençons l’Avent, c’est-à-dire la venue (adventus) de Dieu parmi nous.
Mais la question n’est pas tant d’attendre la venue de Dieu, le 25 décembre.
Dieu est déjà là. Dieu s’est fait homme en Jésus, il y a 2000 ans, par amour pour nous ! Nous l’affirmons. C’est notre foi. Ce n’est même pas la peine d’attendre Noël …
Mais par contre, Dieu, lui, nous attend, dans les trois dimensions de notre vie d’Église :
il attend que nous annoncions son amour, y compris à ceux qui n’en peuvent plus.
Dieu attend que nous rendions grâce pour son amour pour les plus pauvres.
Dieu attend que nous partagions l’amour et les moyens qu’il nous donne (Diaconia).
L’apôtre Paul n’est sans doute pas aussi patient que Dieu.
Dans la 2° lecture, il nous invite à nous mettre au travail : « Faites donc de nouveaux progrès » Vous savez quelles instructions vous ont été données.
et nous unissons nos voix au psalmiste qui demande à Dieu avec nous:
« Seigneur enseigne moi tes voies, fais-moi connaitre ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve. »
Vincent Massart, diacre
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.