Première lecture : « Voici une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues » (Ap 7, 2-4.9-14)
Deuxième lecture : « Nous verrons Dieu tel qu’il est » (1 Jn 3, 1-3)
Évangile : « Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5, 1-12a)
J’ai appris, il n’y a pas très longtemps, que la Toussaint n’a pas toujours été célébrée le 1er novembre, juste avant le jour des défunts.
Avant que le pape Grégoire III ne le décide, au 8ème siècle, elle était célébrée juste après la Pentecôte. Et pour cause, il y avait une certaine logique chez les premiers chrétiens : pour devenir saint comme Dieu est Saint, il fallait d’abord recevoir son Esprit Saint, être baptisé du même baptême que Jésus.
Jésus en parle à Nicodème, « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » (Jean 3, 5)
Renaissance d’en haut, enfantement divin. Jésus parle aussi de redevenir comme des petits enfants. Alors, de quoi s’agit-il quand il dit cela ?
Notre évêque m’a confié une belle mission diocésaine : le dialogue avec nos frères et sœurs d’autres confessions chrétiennes : protestants, évangéliques, maronites, orthodoxes, …
J’ai suivi il y a peu de temps une formation avec le pasteur protestant Didier Fiévet, sur l’histoire du protestantisme. Et bien entendu, il nous a parlé du parcours de Luther. Vous me direz : oser parler de Luther le jour de la Toussaint, c’est quand même culotté, vu que nos frères et sœurs protestants ne croient pas que les saints puissent intercéder pour nous.
Mais vous savez, il y a davantage de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent. D’abord parce qu’il ne faut pas oublier que Luther était initialement un moine catholique, et il était d’ailleurs très scrupuleux, préoccupé par son salut. A cette époque, les gens avaient une peur bleue de l’enfer (aujourd’hui, ils s’en soucient peut-être trop peu). Et Luther était tourmenté au point que lui-même raconte dans ses écrits que certaines nuits, il suait à grosses gouttes, il dit même qu’il était “chevauché par une bête sauvage” qui le harcelait.
Et Luther se pose cette question : je suis entré là pour aimer Dieu mais comment aimer un Dieu qui m’en demandera toujours plus ? Je ne n’en ferai jamais assez pour Lui ! C’est épuisant ! Quand on lit l’Apocalypse on nous parle de ceux qui ont lavé leurs vêtements dans le sang de l’Agneau. C’est carrément “balaise” d’être martyr, nous dirait le chanteur Renaud !
Alors, un jour, Luther a une révélation en commentant la lettre aux Romains, il est touché par cette phrase toute simple : « Celui qui est juste par la foi, vivra. » (Rm 1, 17)
Et il réalise qu’il s’est complètement trompé sur sa vision de Dieu.
Ce n’est pas parce qu’on fait du bien que Dieu nous aime mais c’est parce que Dieu nous aime qu’on peut faire le bien. C’est la foi en Jésus Christ qui me sauve, pas les œuvres que je fais.
Tout à coup, pour lui, la justice de Dieu n’est pas rétributive, mais elle est distributive. Le salut est donné gratuitement. Et la foi, c’est s’abandonner librement à ce don gratuit.
Et quand je vous disais qu’il y a plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent entre catholiques et protestants, c’est que de nombreux saints et saintes de l’Église catholiques ont connu ce même tourment. En particulier, St François de Sales par exemple.
Lui aussi était atrocement tourmenté par son manque de pureté, avant de réaliser, comme Luther, qu’une seule chose nous était demandée par Dieu : lui faire confiance, savoir s’abandonner à lui, par la foi, quoiqu’il arrive.
Parfois cet enfantement a lieu tout à la fin d’une vie, comme le bon Larron, premier béatifié de l’Église !
C’est une renaissance du regard. C’est le même renversement de situation, le même changement de regard que Pierre au lavement des pieds, qui veut donner sa vie pour Jésus. Il n’a pas compris que c’est Jésus qui va donner sa vie pour lui. Renaître d’en haut, c’est le cheminement du disciple qui a à se laisser aimer, se laisser purifier, pour pouvoir aimer ensuite.
Et cela met dans la joie, ouvre un chemin de vie. C’est pourquoi le jour de la Toussaint on lit ce texte des Béatitudes.
Comme les 144000 personnes mentionnées dans l’Apocalypse (Ap 7, 2), qui sont marquées du sceau du Dieu vivant, c’est notre responsabilité d’annoncer cette bonne nouvelle, une fois que nous avons reçu cette chance d’être né d’en haut, d’être devenu enfant de Dieu.
Alors nous pourrons dire comme St Jean dans sa lettre :
“Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu … Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu” (1 Jn 3, 1)
Responsabilité de l’annonce. Responsabilité d’intercession et de suppléance aussi, pour celles et ceux qui ne sont pas encore redevenus comme des petits enfants.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.