Première lecture : « C’est par la jalousie du diable que la mort est entrée dans le monde » (Sg 1, 13-15 ; 2, 23-24)
Deuxième lecture : « Ce que vous avez en abondance comblera les besoins des frères pauvres » (2Co 8, 7.9.13-15)
Évangile : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » (Mc 5, 21-43)
Je ne sais pas depuis quand vous n’avez pas soufflé des bougies d’anniversaire, en tout cas pour moi, un anniversaire, ça se fête ! Un théologien moraliste qui m’a beau-coup marqué dit dans un de ses livres, je le cite : « C’est important chaque année de souffler ses bougies, car cela vérifie la qualité de notre souffle et du souffle de l’Esprit de Dieu en nous ! » Les parents, les membres de la famille, des amis, voire d’autres proches n’oublient pas de célébrer les anniversaires des enfants et des petits enfants, surtout les premières années après leur naissance. Quelles sont, dans le calendrier de l’année, nos dates anniversaire qui comptent le plus, celles que nous n’oublions pas de fêter ?
Mardi prochain 2 juillet, cela fera jour pour jour, précisément 35 ans que j’ai été or-donné, que je suis né comme prêtre en Dieu, pour l’Église universelle et l’humanité. Ce dimanche-là, il faisait hyper beau, et fait extrêmement rare, cet évènement s’est déroulé à Pleurtuit, la ville même de ma naissance et la paroisse où j’ai reçu les trois sacrements de l’initiation chrétienne de l’Église : baptême, eucharistie et confirmation. Habité par des souvenirs mémorables : 1400 personnes dans l’assemblée, 80 prêtres présents, 22 musiciens, etc.
Depuis l’âge de 4 ans, j’ai ressenti un appel à être ministre du Seigneur, en Ille et Vilaine. Et à l’âge de 26 ans, cet appel intérieur du Seigneur ressenti s’est concrétisé par l’appel officiel de l’Église, en devenant prêtre diocésain. Et ça dure depuis 35 ans !
Mercredi matin, je suis allé relire mes années d’ordination avec Mgr d’Ornellas. Et en préparant la veille par écrit cette rencontre épiscopale, je me suis rendu compte de deux constats qui à la fois me remplissent d’action de grâce au Seigneur et d’émotions !
J’ai le goût de vous les partager maintenant :
Premier constat : je suis engagé comme croyant en Jésus depuis l’année scolaire 1969-1970 jusqu’à aujourd’hui. Ma nomination est la 44ème expérience d’Église depuis ma double naissance sur terre et en Dieu. Je pense aux paroisses, mouvements, services, fraternités et spiritualités qui ont coloré ma vie. A l’âge de sept-huit ans, alors que j’étais hospitalisé depuis trois ans dans un grand hôpital parisien, des jeunes pro-posent que les enfants handicapés du service fassent une expérience chez les scouts de France. J’ai tout de suite répondu « oui » et j’ai pu ainsi faire un peu la découverte de la foi et de l’Église une année, avant de changer d’hôpital dans un autre département de la région Ile de France.
Deuxième constat, c’est l’importance pour moi de nous raconter nos histoires saintes pour mieux nous connaître et nous comprendre afin de nous respecter et de nous estimer. Comment transmettre ce qui a été vécu d’une génération à une autre sans croire que la vie d’Église commence avec moi ou ne vaut le coup que par mon expérience ? D’où la nécessité incontournable du dialogue, de la convivialité (manger en-semble), de communiquer entre nous, enfants, jeunes et adultes, autrement dit, entre diverse générations, de nous écouter et de rester positivement curieux de la différence de l’autre.
Je me sens tellement petit devant cette densité de vie d’Église. Cela me fait penser à l’évangile de ce week-end, en ce 13ème dimanche du temps ordinaire de l’année B, où nous nous laissons conduire par l’Évangile de St Marc. J’admire la foi en Jésus de cette femme qui a des pertes de sang depuis douze ans et celle de Jaïre, ce chef de synagogue qui voit sa fille décliner peu à peu, perdre de plus en plus de vitalité. Deux croyants, avec une histoire humaine et spirituelle bien différente. Elle qui se cache, a honte de ce qu’elle vit, personne n’arrive à la soigner, elle est ruinée et lui, un notable juif religieux reconnu, avec un statut social respectable.
Tous deux n’ont plus rien à perdre : elle qui perd son sang, lui qui a peur de perdre sa fille, son unique enfant. Elles comme lui sont saisis par les paroles de Jésus, sa puissance de libération et de guérison. Tout son être les attire, les subjugue, elle touche le manteau de Jésus en se laissant toucher par le Dieu sauveur que le Messie annonce par toute son existence. Ses pertes de sang s’arrêtent, elle est purifiée, elle est dans une reconnaissance et une immense joie., avec cet appel que Jésus lui donne :
« Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »
En apprenant la mort de sa fille Jésus décide, en demandant à trois de ses disciples de venir avec lui, d’aller dans la maison de Jaïre, il met à la porte les gens qui pleurent et ose prononcer ses paroles tonifiantes de foi et d’espérance :
« Ne crains pas, crois seulement. » ; « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort » ; « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! ».
Jésus donne gratuitement la vie de Dieu de son Père en abondance, il est attentif à tous, quel que soit sa condition sociale, religieuse, sa réussite professionnelle, ses engagements de vie, etc. Depuis des décennies, je suis attiré par la puissance de vie que Jésus nous donne, d’être ébahi de constater comment il nous soutient par le souffle de l’Esprit créateur et recréateur lorsque nous traversons des épreuves, des deuils, des moments de galère, quand nous vivons des situations d’handicap, de maladie et/ou liées à notre vieillissement.
La cohérence d’une vie imprégnée de l’Évangile m’a poussé au cœur de mon ministère, en mettant mes pas ou mes roues dans ceux de Jésus, à donner la priorité aux pauvretés et aux fragilités visibles et cachées de chaque personne rencontrée, au sein de l’Église et au-delà. Mon handicap de naissance m’empêche de tricher au plan humain et spirituel.
Avec tout ce que j’ai vécu à ce jour, je continue à miser ma vie sur ce Jésus qui par amour de son Père et de son peuple a traversé les forces du mal, de la souffrance et de la mort pour en sortir victorieux par sa Résurrection. Au cœur de ma vie, il y a cette foi, qui brille comme un diamant intérieur, en Jésus-Christ crucifié-ressuscité illuminant ma vie. Elle continue à me fasciner, à m’attirer, à creuser en moi cette soif de Dieu. Celle-ci me pousse à aimer, à respecter chaque personne rencontrée et dans l’Esprit Saint à me laisser transformer pour devenir un jongleur de l’unité comme curé de notre paroisse. Oui, afin de vivre humblement cette grande diversité de personnes et de groupes les plus divers qui aujourd’hui composent notre magnifique mosaïque paroissiale.
Jean-Claude Lemaître, jeudi 27 juin 2024.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.