Première lecture : « Toi, mon troupeau, voici que je vais juger entre brebis et brebis » (Ez 34, 11-12.15-17)
Deuxième lecture : « Il remettra le pouvoir royal à Dieu le Père, et ainsi, Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 20-26.28)
Évangile : « Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres » (Mt 25, 31-46)
Éloi Leclerc, prêtre franciscain, a écrit un très beau livre, qui s’intitule “Le royaume caché”.
Et c’est vrai qu’on a parfois l’impression que Dieu joue à cache-cache avec nous.
« Vraiment, tu es un Dieu qui se cache » nous dit Isaïe (au chapitre 45, 15).
C’est sans doute parce qu’il a un infini respect de notre liberté qu’il reste discret.
Pourtant, nous aimerions tous, un jour, le voir de nos propres yeux, ou le toucher comme St Thomas. D’ailleurs c’est le titre aussi du livre majeur écrit par Marie-Eugène de l’Enfant Jésus : « Je veux voir Dieu »
Un projet apparemment ambitieux puisque ce livre très beau fait tout de même 1275 pages !
Et il me semble que ce que nous dit la Bible c’est que Dieu est bel et bien présent, mais que c’est nous qui sommes aveugles à sa présence. Parfois nous réalisons furtivement, dans certaines tranches de vie, que Dieu était présent à nos côtés, à travers une rencontre, comme les pèlerins d’Emmaüs.
Dans le livre de la Genèse, Jacob s’en rend compte aussi, après avoir vu en songe une échelle reliant le ciel et la terre et où Dieu lui confie la terre sacrée où il se trouve, il s’exclame : « Vraiment, le Seigneur était là et je ne le savais pas » (Genèse 28, 16).
Et Job, après sa longue épreuve, s’adresse à Dieu en disant : “Jusqu’à présent, je ne te connaissais que par ouïe dire, mais maintenant mes yeux t’ont vu” (Job 42, 5)
Pourtant, l’Évangile d’aujourd’hui semble nous dire qu’il n’est pas si compliqué que ça de voir Dieu. A aucun moment, le texte ne nous dit que cela est réservé à une élite de croyants qui pratiquent l’oraison tous les jours et vont à la messe tous les dimanches.
A la fin des temps, sans le savoir, des personnes découvriront qu’elles ont pris soin de Dieu ou bien au contraire, qu’elles l’ont oublié, parce qu’il était là, caché dans le cœur de l’humanité en souffrance. Et ce n’est pas binaire : nous sommes tantôt l’un, tantôt l’autre. Mais Jésus nous prévient : ce sont ceux qui prennent soin des autres qui sont pleinement vivants. Le royaume, c’est une manière d’être au monde.
Ils semblent surpris eux même d’avoir croisé Dieu sur leur chemin : “Quand est-ce que nous t’avons vu ?”
Et Jésus nous donne en quelque sorte une réponse, non pas sur “Où est-il ton Dieu ?”, mais surtout “Qui est-il ton Dieu ?”
Il est présent en chacun de ces tout petits, les “Anawims”, ceux qui ont un cœur de pauvre et ne se sentent même pas dignes d’être aimés. St Vincent de Paul le disait : “Les pauvres sont nos maîtres”. Voilà ce qu’on peut retenir de cet Évangile qui s’adresse à toute l’humanité, croyants et non croyants.
Et en méditant ce texte, je me suis dit qu’il nous parle aussi de ce visage féminin de Dieu qui est en quelque sorte comme une mère qui ressent dans ses entrailles tout ce qui touche à ses enfants, et en particulier à ses enfants les plus fragiles.
C’est un peu comme si une mère vivait ce que vit son enfant : quand il est dans la joie, elle se réjouit. Quand il est dans la peine, elle souffre avec lui. Une mère ressent cela dans ses tripes, ses entrailles, encore plus intensément qu’un père.
Et cela nous amène à la place de Marie, dont l’Église nous dit qu’elle est “Mère de Dieu”, Théotokos en grec. Et elle est la mère d’un roi, dont le royaume est le cœur profond de chacun, chacune d’entre nous. En cette fête du Christ Roi, n’oublions pas que Jésus sur la croix, nous a donné sa mère et qu’à sa mère il a confié le disciple qu’il aimait, et l’évangile de Jean nous dit qu’il la prit chez lui. (Jean 19, 25-27)
On voit souvent des petits débats dans l’Église entre une personne qui se dit mariale et l’autre non. Soyons clair : Marie n’est pas une quatrième personne de la Trinité, elle est une créature, mais elle a une place particulière dans le cœur de son fils. Qui mieux qu’elle peut ressentir dans ses entrailles, la douleur de ses enfants quand ils crient vers elle ?
Avant d’être le choix des hommes, Marie a d’abord été et restera le choix de Dieu. Et ce n’est pas un choix temporaire, pour un CDD, dans la Bible, les vocations ne sont pas pour une période courte mais pour l’éternité. Comme le dit le père Joël Guibert, Marie n’a pas été qu’une “mère porteuse” (même si la GPA semble redevenir à la mode), elle reste encore aujourd’hui investie d’une maternité éternelle de la grâce.
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, né pas très loin de Rennes en 1673, écrivait ceci dans son Traité de la vraie dévotion : “C’est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus-Christ est venu au monde et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde”.
Alors, en ce jour du Christ Roi, et de réflexions synodales sur la place des femmes dans l’Église, il serait dommage d’oublier qu’à côté de tout “grand” homme se trouve souvent, aussi, une “grande” femme.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.