Première lecture : « Voici le sang de l’Alliance que le Seigneur a conclue avec vous » (Ex 24, 3-8)
Psaume 115 (12-13, 15-16ac, 17-18)
Deuxième lecture : « Le sang du Christ purifiera notre conscience » (He 9, 11-15)
Évangile : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang » (Mc 14, 12-16.22-26)
Le pape Benoît XVI enseignait en 2012 dans un discours pour la 45ème Journée Mondiale de la Paix : « Comme Marie, l’Église est médiatrice de la bénédiction de Dieu pour le monde : elle la reçoit en accueillant Jésus et la transmet en portant Jésus. Il est lui la miséricorde et la paix que le monde ne peut se donner de lui-même et dont il a besoin toujours, comme et plus que du pain »
Oui le monde a besoin d’amour, de miséricorde, de paix, comme l’humanité a besoin de nourriture et de boisson.
Le pain et le vin représentent quelque chose de vital dont tous les hommes ont besoin pour vivre.
« Jésus est le médiateur d’une nouvelle alliance » entre Dieu et les hommes, nous dit l’auteur de la lettre aux Hébreux (He 9, 15)
Alors qu’est-ce qui a changé entre l’ancienne alliance et la nouvelle alliance ?
Et bien c’est que dans l’ancienne alliance, comme dans beaucoup de spiritualités à travers le monde, il y a Dieu sur un piédestal et il y a les hommes qui font des choses pour Dieu.
Ils font des offrandes à Dieu, pour obtenir ses faveurs ou pour le remercier de ce qu’il leur a donné. Mais il y a une certaine distance qui reste entre Dieu et les hommes.
Et Dieu déjà préparait la venue de Jésus dans l’ancien testament, comme dans le psaume 49 :
« Si j’ai faim, irai-je te le dire ? Le monde et sa richesse m’appartiennent. … Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce »
Autrement dit, croyez-vous que j’ai besoin de toutes ces offrandes matérielles que vous me faites ? Tout cela, c’est moi qui l’ai créé !
C’était quelque chose de beaucoup plus profond et libérateur que Dieu attendait de l’humanité, puisque nous avons été créés à son image.
Et la spécificité de la nouvelle alliance, qui a été apportée par Jésus, c’est que Dieu a aboli cette distance puisqu’il est venu s’incarner, c’est à dire que Dieu s’est fait homme, en Jésus, il a épousé notre condition d’homme. C’est une folie nous dit St Paul !
Il s’est unit à notre humanité comme un homme s’unit a sa femme et ensemble ils ne font plus qu’une seule chair.
Vous voyez pourquoi l’image de l’époux (Jésus et donc Dieu) et de l’épouse (l’Église) ont très vite été prises par les premiers croyants.
Dieu s’est révélé peu à peu à l’humanité, d’abord à travers Abraham, Moïse et les prophètes et l’étape ultime c’était d’aller jusqu’à s’unir à elle, par Jésus-Christ.
Et on comprend mieux pourquoi il est question de noces quand on dit « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau« .
L’agneau n’est plus cet animal précieux qu’on offre à Dieu en mémoire d’une libération. L’agneau, petit être vivant sans défense offert en sacrifice, tout a coup, c’est lui, Jésus Christ, le vrai visage d’un Dieu, fragile, qui donne sa vie pour nous libérer de nos manques d’amour en aimant plus que tout, malgré la haine.
En mode chrétien, célébrer la messe c’est entrer dans l’action de grâce (“eucharistie” en grec) du Christ qui nous saisit et nous ramène avec lui dans sa relation au Père. Il s’est abaissé pour nous élever avec lui vers le Père. Il nous fait entrer avec lui dans cette union éternelle.
Et alors quand nous mangeons son corps et son sang, nous sommes habités par lui, porteur de lui en nous, comme Marie était porteuse de Jésus en son sein quand elle est venue visiter sa cousine Élisabeth. Et vous savez qu’Élisabeth ça signifie « maison de Dieu« .
Il existe un lien étroit entre cette fête du corps et du sang de Jésus et la Visitation, que nous avons fêté vendredi dernier et qui est notre thème d’année.
Après avoir reçu son corps et son sang, c’est à dire sa vie qui est amour pour nous, nous sommes tous appelés à notre tour, à aller visiter toutes ces petites « maisons de Dieu », nos frères et sœurs dans le monde. Voilà le sacrifice d’action de grâce le plus parfait, accueillir le don de Dieu, pour se donner soi-même en nourriture comme Jésus.
A la fin de la célébration, le prêtre redit cette petite phrase si belle « Le seigneur soit avec vous » et à ce moment-là il est vraiment en vous puisqu’il s’est donné en nourriture. Et cette nourriture, comme tous les sacrements, on ne la reçoit pas pour soi mais on la reçoit en vue du bien de tous.
Alors, tous, habités par sa parole, par sa vie, je vous inviterai en tant que diacre, signe du Christ serviteur, à partir dans le monde avec sa paix et sa joie, parce qu’il fait de vous des serviteurs appelés à vivre comme lui.
C’est aussi ce que dit le psaume 115, que Jésus a sans doute chanté le soir de ce dernier repas, avant d’aller sur le mont des Oliviers (Mc 14, 26). Car il fait partie des 6 psaumes du Hallel (113-118), qui sont des chants de louange à Dieu, et qui étaient chantés lors des trois grandes fêtes annuelles, la Pâque, la Pentecôte et la fête des Tentes.
« Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ?
…
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce, j’invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple. »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.