Première lecture : « Comme une offrande parfaite, il les accueille » (Sg 3, 1-6.9)
Deuxième lecture : « La mort a été engloutie dans la victoire » (1 Co 15, 51-57)
Evangile : « Venez, les bénis de mon Père » (Mt 25, 31-46)
Le jour des morts est inséré entre le 1er novembre, fête de la Toussaint et le 11 novembre, jour de commémoration des soldats et civils morts pour le Patrie au cours de la première guerre mondiale, avec cette année la célébration de son Centenaire. Ces trois événements ont déjà un socle commun, celui du souvenir, de faire mémoire de ceux qui nous ont précédés.
Nous sommes ce soir invités à faire mémoire de la vie de ceux et celles qui nous ouvrent le chemin vers Dieu, qui à la suite de la Passion, la mort et la Résurrection de Jésus-Christ, ont souffert sur les plans physique, moral, psychologique et spirituel ; ont fait leur traversée pascale de cette terre vers l’éternité ; et sont par l’action de l’Esprit Saint, en Dieu déjà ressuscités.
Comme le précise avec conviction et netteté notre Pape dans sa lettre sur la sainteté La joie et l’allégresse, du 19 mars 2018, n° 153 : La prière, précisément parce qu’elle s’alimente du don de Dieu qui se répand dans notre vie, devrait toujours faire mémoire. La mémoire des actions de Dieu se trouve à la base de l’expérience de l’alliance entre Dieu et son peuple. Puisque Dieu a voulu entrer dans l’histoire, la prière est tissée de souvenirs. Non seulement du souvenir de la Parole révélée, mais aussi de la vie personnelle, de la vie des autres, de ce que le Seigneur a fait dans son Église. C’est la mémoire reconnaissante dont parle également saint Ignace de Loyola quand il nous demande de ramener à la mémoire tous les bénéfices que nous avons reçus du Seigneur. Regarde ton histoire quand tu pries et tu y trouveras beaucoup de miséricorde. En même temps, cela alimentera ta conscience du fait que le Seigneur te garde dans sa mémoire et ne t’oublie jamais. Cela a donc un sens de lui demander d’éclairer encore les petits détails de ton existence, qui ne lui échappent pas.
Nous pouvons nous rappeler que nous sommes aimés chacun, chacune d’entre nous d’un amour fou en Jésus de la part de Dieu notre Père… Il est bon de penser à développer en nous notre vie de prière pour lui dire merci pour tous les dons, pour les cadeaux de sa présence que nous avons de Lui depuis notre naissance, à beaucoup d’étapes de notre vie…
Et comme l’affirme Maurice Zundel, la vie éternelle est au dedans de nous. Et d’ajouter : Chercher à entrer en vie éternelle, devenir vivant, tout plein de Dieu, c’est un acte d’amour et de respect envers soi-même. Mais plus encore, c’est un acte d’amour de Dieu : pour qu’Il puisse nous aimer toujours. Lorsque nous perdons un proche, un membre de notre famille, un de nos meilleurs amis, etc. s’instaure entre lui et nous, entre lui et moi, une relation nouvelle, différente, inouïe…
Nous pensons à lui, avec nos souvenirs, lui parler partout où nous sommes en nous, et même prier le Seigneur pour lui ou encore jusqu’à aller lui demander un coup de main dans tel ou tel moment difficile… en tenant compte avec respect et humblement des étapes de chaque deuil et du travail d’apaisement que procure le temps qui s’écoule.
Maurice Zundel a écrit en 1971, quatre ans avant sa mort, de très lignes dans cette perspective, écoutons-le : Notre vision de la mort à mesure que nous approfondissons notre vision de la vie, se transforme… Et la présence de nos êtres chers au fond de nous-mêmes peut nous aider justement dans la mesure où la mort nous ramène à l’essentiel ; où nos rapports avec eux, deviennent des rapports centraux… Nous les atteignons vraiment dans ce qu’ils ont de plus personnel, dans l’éternité de leur être… Si bien que la relation avec les défunts, ceux qui ont accompli leur tâche, ceux quine sont pas des morts, qui sont des vivants et des vivants qui vivent pour nous, cette communion avec eux s’inscrit au cœur de la vie.
Il est bon de prier avec et pour nos défunts comme avec et pour les victimes des générations de l’histoire humaine jusqu’à la nôtre aujourd’hui… en faisant en sorte que les plus jeunes générations n’oublient pas les actions des générations passées qui se sont engagées dans des guerres, des combats, ont vécu des luttes sociales et syndicales en France, en Europe et ailleurs pour bâtir un monde de dignité et de respect des plus fragiles dont nous bénéficions toujours actuellement… y compris en Eglise, dans de multiples associations. Ce devoir de mémoire est essentiel aujourd’hui à tous les niveaux…
Nous sommes pour aujourd’hui les disciples d’Emmaüs, faisant route avec le Christ ressuscité dans notre monde contemporain et nous sommes partie prenante de ce devoir de mémoire. Demandons au Seigneur les dons de l’espérance et de la confiance au niveau personnel et communautaire. Soyons persuadés que quoi qu’il arrive dans notre existence, au sein de notre humanité, pour l’avenir de l’Eglise, Dieu nous accompagne, Il est l’Emmanuel, ce Dieu avec nous…
Pour conclure, en écho à cette belle profession de foi des deux témoins d’Emmaüs qui se dirent l’un à l’autre une fois Jésus disparu de leurs yeux : Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ?
J’ai choisi une autre citation du pape François dans son exhortation apostolique sur la sainteté, n° 151 et 152 : Souvenons-nous que « c’est la contemplation du visage de Jésus mort et ressuscité qui recompose notre humanité, même celle qui est fragmentée par les vicissitudes de la vie, ou celle qui est marquée par le péché. Nous ne devons pas apprivoiser la puissance du visage du Christ ».
J’ose donc te demander : Y a-t-il des moments où tu te mets en sa présence en silence, où tu restes avec lui sans hâte, et tu te laisses regarder par lui ? Est-ce que tu laisses son feu embraser ton cœur ? Si tu ne lui permets pas d’alimenter la chaleur de son amour et de sa tendresse, tu n’auras pas de feu, et ainsi comment pourras-tu enflammer le cœur des autres par ton témoignage et par tes paroles ?
Et si devant le visage du Christ tu ne parviens pas à te laisser guérir et transformer, pénètre donc les entrailles du Seigneur, entre dans ses plaies, car c’est là que la miséricorde divine a son siège. Mais je prie pour que nous ne considérions pas le silence priant comme une évasion niant le monde qui nous entoure
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.