Première lecture : « Je n’ai pas caché ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu » (Is 50, 4-7)
Deuxième lecture : « Il s’est abaissé : c’est pourquoi Dieu l’a exalté » (Ph 2, 6-11)
Evangile : Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 26, 14 – 27, 66)
Nous vivons le Carême dans la perspective de la Pâque, à condition toutefois d’accepter de passer par la mort.
Lire dans la même célébration l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et le récit de la Passion est véritablement un résumé du mystère de Pâques. Quel contraste entre ces deux passages de l’Évangile qui nous sont proposés par la liturgie de ce dimanche ! D’un côté une acclamation qui semble unanime : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » (21, 9) par une foule enthousiaste composée de tous les habitants de Jérusalem et des pèlerins de la Diaspora venus pour la Grande Fête et de l’autre une foule haineuse exigeant la mort de l’Innocent. Jésus, le Fils Unique de Dieu ; à la fois acclamé par des foules, admiré, recherché mais presqu’en même temps il est hué, vilipendé et rejeté par la même foule. C’est un abandon total, y compris de la part de ses Apôtres et même des proches de Jésus.
Il serait facile de jeter la pierre à cette foule aussi inconstante dans ses admirations, mais ce serait oublier l’histoire du peuple de Dieu où se succèdent moments de ferveur et instants d’incroyance et de refus. Ce serait aussi oublier l’histoire de l’Église où se sont aussi mêlés piété et superstition, inspiration et obscurantisme, foi et apostasie… Et, si nous nous intéressons aux personnes, dans la vie de tout croyant se suivent périodes de dévotion et temps d’indifférence.
La pointe de la liturgie de ce dimanche est dans cette juxtaposition de ces deux textes ; ils nous signifient que nous sommes présents à cette messe pour adorer notre Seigneur et communier à son Corps dans la foi, l’espérance et la charité, que, même si dans notre vie quotidienne nous nous écartons de ces vertus cardinales, le sacrifice du Christ et son dénuement total nous donne le pardon et nous rétablit dans notre dignité d’homme à part entière, fils et filles de Dieu, tels que Dieu nous a voulus dans sa Création.
L’évangile de la passion nous présente Jésus obéissant jusqu’à la mort, comme nous dit Paul dans la deuxième lecture. Ce visage de Jésus obéissant jusqu’à la mort contraste avec l’attitude du peuple auquel s’adresse Isaïe dans la première lecture. Affligé devant la fermeture de ses auditeurs, le prophète donne son témoignage de vie fait d’écoute de la parole de Dieu et d’acceptation de souffrir pour ce message.
Les « pourquoi » de Jésus sont sans doute le rejet du peuple, le silence du Père, le reniement de l’ami, les faux témoins… Les « pourquoi » de tant de frères et sœurs aujourd’hui dans le monde, continuent à faire retentir les « pourquoi de Jésus » et m’invite à apprendre à vivre avec Jésus, mes propres « pourquoi » sans réponse ?
S’il a épousé la condition humaine jusqu’au bout c’est pour comprendre les millions de personnes qui sont dans ce cas : c’est pour être l’Emmanuel – Dieu avec nous. Le Père reconnaît la réponse de Jésus en l’élevant au-dessus de tout par la résurrection.
Cet accès à la dernière semaine de Carême nous invite à offrir au Seigneur non seulement les efforts que nous avons pu faire pour nous rapprocher de lui, mais aussi nos échecs, nos culpabilités, nos soucis et nos peines. Nos efforts seront davantage du côté de l’acclamation de l’entrée à Jérusalem, le reste sera davantage du côté de l’abandon du Christ crucifié. Il ne s’agit ni de se gonfler ni de se dévaluer, notre salut est d’être nous-mêmes simplement : « Dieu ne juge pas selon les apparences, mais il voit le cœur » (1 Samuel 16, 7) Je me présente au Seigneur tel que je suis et c’est lui qui fait de moi un être ressuscité.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.