Première lecture : « Venez, voici de l’eau ! Écoutez, et vous vivrez » (Is 55, 1-11)
Deuxième lecture : « L’Esprit, l’eau et le sang » (1 Jn 5, 1-9)
Evangile : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 7-11)
Il y a quelque chose de fascinant et de très beau avec la joie : c’est qu’on ne peut la garder pour soi. Comme disait le slogan des radios RCF : « la joie se partage. »
Il y a une première forme de joie, celle où nous nous sentons exister pleinement parce que nous avons accompli quelque chose dans lequel nous avons mis toute notre énergie. On ne peut pas vivre cette joie tout seul, ce qui montre bien que même une source de joie auto centrée a besoin de se décentrer.
C’est une des choses qui nous différencie de la machine. Lorsqu’un ordinateur gagne une partie d’échecs, il ne cherche pas à partager sa victoire avec d’autres. En revanche, les ingénieurs qui l’ont conçue, eux, ressentent ce besoin.
Oui, nos machines sont bien insensibles, tout au mieux pourront-elles simuler les signes visibles de la joie.
Et il y a une forme de joie humaine encore plus belle, encore plus grande : c’est “la joie parfaite” dont parle Jésus et qui est liée à l’amour où on se réjouit qu’un être aimé existe, grandisse et soit tel qu’il est. Cette joie pure est féconde : elle porte du fruit, elle déborde au dela de la relation initiale. C’est cela l’Esprit qui est Seigneur et qui donne la vie dont parle le Credo.
La joie parfaite c’est la joie qui se décentre. Le “Je” trouve son être, sa joie dans un autre, et parfois même, le Tout Autre. Elle nous dit quelque chose de la Trinité, qui apparaît de manière évidente dans le baptême du Christ.
Ce que Dieu dit au Christ « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. », Il le dit à chacun de nous et aussi à toute l’humanité faisant un seul corps.
Comme le dit le Christ à la samaritaine : “Si tu savais le don de Dieu”, son amour pour nous, son regard de miséricorde quoique nous fassions. Il n’est pas dans une relation de commerce ou de domination, mais de pure gratuité et de liberté comme nous le rappelle le texte d’Isaïe que nous venons de lire.
Alors je crois que les textes d’aujourd’hui nous reparlent de ce passage indispensable, pour connaître la joie parfaite. Nous devons tous vivre, tôt ou tard, une seconde naissance. Celle annoncée par Jésus à Nicodème. Et cette seconde naissance c’est précisément de passer d’une relation de commerce, de crainte du Dieu très haut, à une relation de pur amour et de gratuité.
L’Evangile d’aujourd’hui nous dit que les cieux se déchirent, ce qui signifie qu’il n’y a plus de séparation entre le ciel et la terre.
Nous aussi, dans nos vies d’hommes et de femmes, il arrive parfois que le ciel se déchire. Tout d’un coup, rien n’est plus comme avant. Le monde, les choses et même les êtres que nous aimons semblent avoir changé comme s’ils étaient transformés. Nous avons fait un passage, une pâque, un baptême.
Jésus, pleinement homme et pleinement Dieu comme nous le rappelle saint Jean dans sa lettre, a officialisé, il y a 2000 ans, par son baptême, une plongée de toute l’humanité dans l’amour et dans la joie du Père. Voilà le paradis, voilà la nouvelle terre promise, voilà le nouveau royaume de Dieu annoncé par les prophètes.
Le jour où nous sommes vraiment touchés, convaincus, et donc éblouis de l’amour de Dieu, alors notre cœur change et nous commençons à lui ressembler : le feu prend et nous entrons petit à petit dans le registre de la gratuité, à son image.
Vous avez sans doute entendu parler de Maurice Zundel, qui était un homme de feu, un homme d’amour, qui brûlait et mettait le feu autour de lui comme Saint François d’assise. Et un témoignage merveilleux d’un moine de Timadeuc qui l’avait rencontré m’a beaucoup marqué. Ce moine demande au père Zundel de prier pour lui afin qu’il reste dans l’humilité. Et alors le père Zundel a surgit de son fauteuil, il a levé les bras au ciel et dit “non, non, non !” Il regarde le petit moine pétrifié et lui dit “dans la joie ! dans la joie ! … on cesse de se regarder !”.
Il ne voulait pas dire par là qu’une relecture de ce qui nous fait vibrer et nous met dans la joie est inutile. Mais il rejoignait les propos d’Eloi Leclerc, je cite :
“La tristesse de ne pas être parfait et de se découvrir pécheur, est encore un sentiment humain, trop humain. Il faut élever ton regard plus haut, beaucoup plus haut. Il y a Dieu, I’immensité de Dieu et son inaltérable splendeur. Le cœur pur est celui qui ne cesse d’adorer le Seigneur vivant et vrai. Il prend un intérêt profond à la vie même de Dieu et il est capable, au milieu de toutes ses misères, de vibrer à l’éternelle innocence et à l’éternelle joie de Dieu.”
(fin de citation)
Oui, le centre de gravité du baptême n’est pas d’abord le péché, mais l’amour gratuit. C’est la raison pour laquelle Jésus aussi reçoit ce baptême. Il prend un bain d’amour et Il baigne toute l’humanité avec Lui et en Lui.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.