Première lecture : « Une Femme, ayant le soleil pour manteau et la lune sous les pieds » (Ap 11, 19a ; 12, 1-6a.10ab)
Deuxième lecture : « En premier, le Christ ; ensuite, ceux qui lui appartiennent » (1 Co 15, 20-27a)
Evangile : « Le Puissant fit pour moi des merveilles : il élève les humbles » (Lc 1, 39-56)
Dans la deuxième lecture, nous avons entendu ceci :
«Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, le 1° ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. »
Et peu après : « C’est dans le Christ que tous recevront la vie ».
Pour le dire autrement : nous sommes sauvés par Jésus-Christ, par sa mort et sa résurrection. C’est la grande promesse de Dieu pour le monde : Dieu sauve.
Mais pour cela, il fallait que Dieu tout-puissant s’abaisse à prendre nature humaine.
Il faut qu’en Jésus, Dieu se fasse homme totalement (en même temps qu’il est totalement Dieu.)
Mais pour qu’il devienne totalement homme,
qu’il devienne un descendant d’Adam, selon l’expression de la lettre de Paul aux corinthiens.
il faut bien qu’il prenne corps, un vrai corps humain et donc qu’il naisse d’une femme.
Pour un non chrétien, il est impensable que la présence du Dieu tout-puissant à l’humanité
puisse passer par une naissance normale dans le ventre d’une femme.
Et pourtant c’est bien cela notre foi. Nous lisons dans la lettre de Paul aux Philippiens (chap 2 ):
» le Christ Jésus ayant la condition de Dieu ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu
mais il s’est anéanti prenant la condition de serviteur.
Devenus semblables aux hommes, reconnu homme à son aspect,
Il s’est abaissé devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort de la Croix. »
Ca veut bien dire aussi, pour qu’il soit homme, qu’il fallait qu’il naisse « normalement ».
Il fallait qu’une femme accepte cette grossesse particulière, une vraie « grossesse à risque ».
À vrai dire, à l’époque, toute grossesse est vraiment un risque
puisqu’une femme sur sept meure en couches, et 20 à 30 % des enfants meurent avant 5 ans.
Accepter une grossesse, c’est déjà prendre un risque physique réel.
Dans le cas de Marie, accepter cette grossesse comporte également un véritable risque social.
Puisque qu’elle n’est pas mariée, puisqu’elle accepte cette grossesse sans même en parler à son fiancé, elle s’expose à terminer sa vie en étant définitivement déclassée de la société par cette grossesse hors mariage, rejetée par son monde social.
Enfin, accepter d’être enceinte par l’action de l’Esprit Saint, ainsi que l’ange lui avait annoncé, c’est pour Marie très certainement un risque spirituel, le risque d’une choc spirituel,
un retournement dans sa foi juive, mais pourtant elle accepte immédiatement.
Alors, nous devons nous laisser impressionner par le « oui » de Marie.
et je vous propose 5 qualificatifs parmi d’autres pour ce oui « magnifique »: c’est un oui : total, en vérité, fidèle, engageant, et créateur.
Tout cela c’est bien beau, et nous là-dedans ?
Est-ce que nous avons quelque chose à faire de ce oui de Marie ?
Pouvons-nous entrer dans ce oui de Marie. Sommes-nous sauvés par notre propre oui ?
Attention : Ce pourrait vouloir dire que nous serions sauvés par notre propre volonté …
Alors qu’en réalité nous sommes sans doute surtout sauvé par grâce, c’est-à-dire par l’amour de Dieu pour chacun de nous.
Alors, est-ce que nous avons nous aussi à répondre « oui » ? Est- ce utile ?
C’est comme l’histoire des amoureux …
Tant que chacun aime l’autre, mais qu’ils ne se sont pas déclarés l’un à l’autre, il ne se passe rien. Tant que chacun parle de l’autre, sans parler à l’autre, il n’y a pas de vie amoureuse.
C’est seulement quand on s’est déclaré qu’on peut avoir une vie d’amoureux.
Et cette vie en amoureux nous donne de l’enthousiasme, du bonheur.
De la même façon, on peut savoir intellectuellement que Jésus nous aime mais sans y répondre, sans le rencontrer dans la prière, ou par les sacrements ou dans la vie, alors il ne se passe rien, et il n’y a pas de vie divine qui se développe en nous.
C’est quand on entre dans une relation personnelle avec Dieu, dans la prière, par les sacrements et la méditation des textes, alors, la présence de Dieu prend naissance et prend corps en nous.
Progressivement, cette présence grandit et nous fait vivre. C’est en ce sens que nous sommes invités à entrer dans le « oui » de Marie, pour que la présence de Dieu dans l’humanité prenne aussi corps en chacun de nous. A chacun d’accueillir en soi l’Esprit Saint, de telle façon que la présence de Jésus grandisse en nous. Alors, avec Marie nous pourrons vraiment chanter :
Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon sauveur.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.