Première lecture : « Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva » (Ac 1, 1-11)
Deuxième lecture : « Parvenir à la stature du Christ dans sa plénitude » (Ep 4, 1-13)
Evangile : « Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu » (Mc 16, 15-20)
Nous avons entendu, lors de la première lecture de ce jour, cette promesse du Christ ressuscité à ses Apôtres, juste avant son ‘enlèvement’, son Ascension au ciel : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins (…) jusqu’aux extrémités de la terre ». C’est cette parole de Jésus rapportée au début des Actes des Apôtres qui a inspiré l’équipe liturgique pour choisir le titre de notre célébration d’aujourd’hui : « Accueillir la force de l’Esprit…»
Cette Ascension du Christ, de la terre jusqu’auprès de son Père du ciel, célèbre en effet tout le mystère de ce Dieu fait homme pour le salut d’une humanité toujours en quête d’espérance. Et il nous est essentiel de faire ainsi le lien entre la Résurrection de Jésus, à Pâques, et l’envoi en mission, à la Pentecôte, de tous ceux que le Christ choisit, au fil des siècles, pour annoncer cette Bonne Nouvelle d’une vie éternelle offerte à toute notre humanité. C’est là toute la raison d’être du mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu …
Ce mystère s’ouvre à jamais sur la suite des siècles ; du coup, il nous oblige, génération après génération, à vraiment accueillir cette « force de l’Esprit-Saint » promise par Jésus à ses Apôtres et à leurs successeurs, dont nous sommes depuis notre adhésion à notre baptême. Une question peut alors se poser, me semble-t-il : que mettre, concrètement, sous cette expression : « force de l’Esprit » ?
Il faut alors, sans doute, même si, pour certains comme moi, c’est un peu lointain, nous souvenir de notre… catéchisme. Et revenir aux fameux sept dons de l’Esprit-Saint, ces sept dons que la piété chrétienne, au fil des siècles, a tiré de la Bible, du Livre d’Isaïe plus précisément : « Un rejeton, annonçait le prophète, sortira de la souche de Jessé (…) Sur lui reposera l’Esprit de Yahvé, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de Yahvé ». Si je compte bien, cela fait six dons de l’Esprit… mais les chrétiens ont dédoublé le dernier don, en ajoutant « l’esprit de piété » à celui de la crainte….
Alors que faut-il donc entendre par « esprit de force » ?
La question me semble d’autant plus pertinente qu’aujourd’hui la violence, sous diverses formes, refait surface de manière si dramatique, si planétaire, si déshumanisante… Violence est en effet un des nombreux synonymes de force. Et il est évident que, même si à certains moments le Dieu de l’Ancien Testament est présenté comme un redoutable guerrier, la force de l’Esprit-Saint n’a rien à voir avec le déchaînement de la violence humaine.
Remarquez d’ailleurs qu’Isaïe associait l’esprit de force avec l’esprit de conseil !
En faisant justement précéder le conseil à la force… Et cela me paraît capital. L’esprit de conseil est en effet celui qui nous permet de discerner comment vivre de la vie de Dieu au fil des événements de nos existences. Et l’esprit de force est celui qui nous donne le courage de le faire, de passer à l’acte.
Isaïe fait d’ailleurs précéder ces deux dons de l’Esprit par ceux de sagesse et d’intelligence : deux dons qui nous permettent, à partir de l’écoute de la Parole de Dieu, de comprendre le dessein divin sur notre humanité et de discerner comment vivre en fonction d’une telle perspective. Le discernement fait partie de notre mission, mission pour laquelle l’Esprit-Saint nous donne la force qui nous est nécessaire, avec l’intelligence et la sagesse …
Poursuivons donc nos routes avec courage !
Paul Bosse-Platière, diacre
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.