Première lecture : « Moi, je ne t’oublierai pas » (Is 49, 14-15)
Deuxième lecture : « Le Seigneur rendra manifestes les intentions des cœurs » (1 Co 4, 1-5)
Evangile : « Ne vous faites pas de souci pour demain » (Mt 6, 24-34)
Avez-vous remarqué le nombre de fois où le mot ‘souci’ revient dans la bouche de Jésus? Six fois! ‘Ne vous souciez pas’, ‘pourquoi se faire tant de souci’, ’ne vous faites pas de souci’. L’insistance de Jésus, pour ses disciples, pour nous, semble a priori bien claire, et libérante. Il veut notre bonheur. Mais, le contraire de souci, en français, c’est l’insouciance. Alors est-ce bien à de l’insouciance que Jésus nous invite? Ca mérite qu’on s’attarde un peu à cette question.
Poussons le raisonnement jusqu’à l’absurde. Notre monde est plein d’hommes, de femmes, d’enfants, qui vivent dans une précarité extrême, ne sachant où ils passeront la nuit, où ils trouveront vêtement, nourriture. Qui d’entre nous aurait le culot de dire à l’une de ces personnes: ne te fais donc pas de soucis, regarde les petits oiseaux, regarde les petites fleurs. Ces images bucoliques ne nous pousseraient-elles pas à une douce paresse, une indolence, une indifférence aux besoins du monde? Est-ce à cette insouciance-là que Jésus nous invite?
Non, bien sûr! Et il est bon de se rappeler que ce passage d’évangile appartient à ce grand discours de Jésus, le Sermon sur la montagne, dans lequel Matthieu a rassemblé les exigences de la vie de disciples. Ce sermon, vous le savez, commence par les Béatitudes, qui donnent la tonalité à tout le discours qui suit: bienheureux! Un ‘bienheureux’ qui n’est pas statique, mais qui nous envoie comme artisans de paix, assoiffés de justice, c’est-à-dire ceux comme bâtisseurs du royaume. Tout le contraire de se croiser les bras! C’est bien à une démarche dynamique, d’acteurs, de bâtisseurs, que Jésus nous invite. Et c’est bien dans cette même démarche dynamique qu’il nous propose aujourd’hui de laisser nos soucis. Jésus nous veut sans souci, il ne nous demande pas de laisser tomber nos responsabilités.
Au contraire! Il nous le rappelle par ces mots, que nous avons entendu dans l’évangile, et qui ont été retenus comme titre pour nos feuillets: ‘Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice’. Ne pas se faire de souci, ce n’est pas oublier cette exigence de justice, d’engagement que cela entraîne pour nous. Une exigence de justice, de royaume à bâtir, qui est à mettre d’abord. Cherchez d’abord.
Alors, on voit bien que tout l’enjeu, pour nous disciples, est dans ce d’abord. Qu’est-ce que je fais passer en premier? A quoi est-ce que je donne priorité? Chercher d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et le reste nous sera donné par Dieu. Ce ‘d’abord’, c’est un appel à faire confiance en Dieu, à nous décentrer. A lâcher prise peut-être: lâcher prise sur ces inquiétudes qui nous enferment sur nous-mêmes et nous empêchent de voir les priorités.
En préparant cette célébration l’autre soir, un membre de l’équipe liturgique disait: mais c’est pas si facile de lâcher prise, de s’abandonner à la confiance du Père. Eh oui, c’est vrai: surtout dans notre monde qui valorise les battants, ceux qui peuvent ne compter que sur eux-mêmes, ce n’est pas forcément facile, parce que cela exige un décentrement de nous-mêmes, de nos préoccupations qui nous paraissent essentielles, mais qui finalement nous bouchent la vue. Paradoxalement, il peut être plus difficile de lâcher prise que de foncer dans un activisme forcené.
Ne vous souciez pas. Par ces mots, Jésus nous invite à donner priorité à ce qui est essentiel. A remettre dans le bon ordre ce qui fait nos vies. Et l’essentiel, c’est accueillir, d’abord, sa présence en nous, cette présence qui nous appelle à le rejoindre dans le quotidien de nos vies. C’est en lui accordant cette priorité, en nous décentrant de nous-mêmes, c’est dans cette confiance que nous saurons compter les uns sur les autres, et nous rendre solidaires des plus petits.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.