Première lecture : « Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit Saint » (Ac 8, 5-8.14-17)
Deuxième lecture : « Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a reçu la vie » (1 P 3, 15-18)
Evangile : « Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur » (Jn 14, 15-21)
Nous avons souvent l’impression, en particulier dans l’Évangile de Jean, que l’auteur se répète…
À plusieurs reprises dans cette évangile, Jésus dit et redit sa proximité avec le Père.
Et ici encore, cette proximité est annoncée,
comme un socle fondamental de la foi en Jésus, qui nous adresse au Père.
Mais ici, deux éléments viennent s’ajouter
D’une part, il évoque l’Esprit Saint,
d’autre part, il nous dit combien il est important de garder ses commandements.
Je vous propose de revenir sur ces deux éléments de l’Evangile de ce dimanche.
Tout d’abord, revenons sur cet Esprit Saint qui est appelé ici un « autre défenseur ».
Ce qui veut dire que Jésus lui-même se présente comme le premier défenseur,
celui qui a protégé notre humanité contre le péché, quand il était présent avec ses disciples.
Dans ce «dernier discours » avant la passion, Jésus annonce son départ.
Il va quitter les disciples, mais l’Esprit Saint va être envoyé comme un autre défenseur :
donc l’Esprit Saint est à la fois un défenseur comme Jésus, c’est à dire nécessaire à notre salut,
mais il est aussi un autre, donc différent de Jésus avec lequel on ne peut le confondre.
Ce texte devient ainsi fondamentalement une description de la Trinité.
Il n’y a pas beaucoup de texte qui évoque ainsi la Trinité dans le Nouveau Testament.
Pourtant cette Trinité est présente dès l’origine de la Bible,
quand on la relit à la lumière de notre foi chrétienne.
Par exemple, nous connaissons bien l’histoire de l’accueil par Abraham,
au lieu-dit du chêne de Mambré.
de trois mystérieux visiteurs qui ne deviennent qu’un seul au beau milieu du texte.
On ne sait plus si Abraham reçoit un seul visiteur, ou bien trois.
Cet épisode est souvent évoqué pour dire la Trinité.
Et la célèbre icône de Roublev qui représente cet épisode biblique
est souvent intitulée l’icône de la Sainte Trinité.
Cette Sainte Trinité n’est pas vraiment présentée comme telle dans le Nouveau Testament.
Il a fallu attendre les premiers grands conciles chrétiens,
en particulier le concile de Nicée en 325, et le concile de Chalcédoine en 451
pour que les Pères de l’Eglise parviennent à exprimer cette Sainte Trinité.
Cette très lente compréhension par les croyants
d’un enjeu pourtant fondamental de notre foi est extrêmement intéressante
pour comprendre a posteriori comment l’humanité peu à peu
améliore sa lecture de la Parole de Dieu.
Comment peu à peu l’humanité intègre cette Parole pour la faire sienne.
Comment la Parole de Dieu est comprise très lentement au fil des siècles.
Comme dit l’adage : nous sommes des nains portés sur des épaules de géants.
Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes portés
par l’enseignement des pères de l’Eglise et par tous les théologiens qui nous ont précédé.
Grâce à eux, la Parole de Dieu nous est mieux accessible aujourd’hui.
Grâce à toute l’Eglise depuis des siècles nous voici capable de mieux vivre notre foi.
Nous arrivons ainsi au deuxième sujet que je vous propose d’approfondir dans ce texte.,
En effet, Jésus nous dit dans cet Évangile :
» celui qui reçoit mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime. »
Il est question d’aimer Jésus.
Ce thème de l’amour de Jésus est assez exceptionnel dans le Nouveau Testament.
Le premier testament évoque souvent l’amour de Dieu,
mais les Évangiles ne parlent pas beaucoup de l’amour de Jésus.
Aussi, nous sommes très attachés à des passages comme celui-ci,
dans lequel Jésus nous apprend à l’aimer,
et nous dit comment cet amour de Jésus nous mène au Père.
Au début de l’Évangile de Jean, Jésus nous est présenté comme le Verbe de Dieu fait chair.
C’est Jésus lui-même qui est cette Parole de Dieu qui devient totalement humaine,
tout en restant totalement Dieu.
Quand Jésus dit qu’il nous faut garder ses commandements pour l’aimer : il faut aimer sa Parole.
Donc vouloir mieux la connaître, non seulement l’étudier, mais aussi la prier.
La proposition semble pourtant bien simple : Jésus nous invite à garder ses commandements.
Mais l’ennui pour nous, c’est que le mot commandement nous est assez antipathique !
Nous n’arrivons pas à concevoir une foi qui serait faite d’obligations !
Nous n’aimons pas recevoir des ordres ni des commandements de qui que ce soit…
Nous aimons mieux rappeler que nous sommes très attachés à la liberté des enfants de Dieu…
La foi est une liberté qui nous ouvre à un salut, c’est-à-dire un bonheur.
On ne peut accepter un bonheur qui nous situerait dans une obéissance servile à une loi.
Aussi, j’aime beaucoup relire le psaume 118, le grand psaume qui évoque la Parole de Dieu.
Dans la traduction liturgique de ce psaume,
de nombreux synonymes nous sont proposés pour la Parole de Dieu, dont par exemple : commandements, volontés, ordres, préceptes, jugements, lois, exigences,
mais aussi on peut lire: justice, témoignage, parole, chemin, promesse.
Donc, si Jésus est Parole de Dieu, on peut traduire aussi qu’il est témoignage, chemin, promesses.
Souvenons-nous de la semaine dernière, Jésus nous a dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie.»
Aimez la Parole de Dieu, suivre le commandement d’amour que Jésus nous enseigne,
cela signifie sans doute qu’il nous faut discerner, jour après jour.
Notre questionnement est un peu celui-ci :
Toi, Jésus, aujourd’hui, toi qui me connais tel que je suis,
avec tout ce que j’ai fait de bien ou de mal, que me dis-tu?
Que me recommandes- tu ? Quels conseils me donnes-tu ?
Quelles Paroles me donnes-tu aujourd’hui ?
Ce n’est évidemment pas facile, car la parole de Jésus peut être exigeante.
Elle demande à être découverte dans un travail de discernement,
comportant aussi un temps pour la prière, et le temps de rencontre humaine en Vérité
pour se laisser guider au travers de tout cela vers ce qui est le mieux pour notre bien.
Pour cela, pour parvenir à suivre Jésus, pour mieux le connaitre et mieux l’aimer,
nous avons un grand besoin de l’Esprit Saint sur notre chemin.
Il nous permet d’entrer dans la vérité de cette Parole,
puisqu’il est Esprit de vérité comme nous dit Jésus.
Suivre la Parole de Jésus, aimer mieux Jésus de jour en jour,
Ce n’est donc pas d’abord une exigence,
C’est d’abord une grâce que nous recevons et que Jésus nous envoie.
C’est le « défenseur », l’Esprit Saint qui est cette grâce, ce don de Dieu.
Alors nous dirons avec le psalmiste :
Je vous dirai ce qu’il a fait pour mon âme
Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière,
Ni détourné de moi son amour !
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.