Première lecture : « Barnabé leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur » (Ac 9, 26-31)
Deuxième lecture : « Voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de Jésus Christ et nous aimer les uns les autres » (1 Jn 3, 18-24)
Evangile : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)
C’est quoi le sens de la vie ?
C’est quoi le sens de ta vie ?
Si on vous pose cette question, que répondez-vous ?
En d’autres termes, si vous deviez résumer votre foi en une seule phrase, une seule “raison d’être” comme on dit dans les entreprises depuis la loi Pacte, que répondez-vous ?
Chacun aura sa réponse. Quand on me pose cette question, pourtant très simple, j’aime bien répondre ceci : le sens de la vie, c’est d’apprendre à aimer comme Dieu aime.
… Bon bah voilà, maintenant qu’on a dit ça, vous pouvez rentrer chez vous.
La messe est dite !
Et bien non, parce que l’amour ce n’est pas quelque chose de si simple. Et j’imagine que si vous êtes venus ici aujourd’hui, c’est parce que vous êtes venus chercher quelque chose, … ou plutôt … quelqu’un qui peut nous y aider.
Une fois qu’on a déterminé le sens de notre vie, il nous reste à nous en donner les moyens.
Et les lectures d’aujourd’hui nous donnent des éléments de réponse sur comment y parvenir.
L’Evangile d’aujourd’hui s’inscrit dans les discours d’adieu du Christ avant la Pentecôte et l’Ascension. D’un point de vue universel, par son amour, Il a vaincu la mort et le mal une fois pour toute, il est Celui qui a réalisé pleinement le sens de toute vie humaine, il est le premier homme qui a su aimer comme Dieu aime.
Mais tout cela reste à déployer dans le temps. Chacun de nous doit renaître d’en haut. Comme le dit St Paul dans sa lettre aux romains (Rm 8, 29) : “Ceux que, d’avance, il connaissait, il les a aussi destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils, pour que ce Fils soit le premier-né d’une multitude de frères”. Paul est bien placé pour le savoir, lui qui a vécu une métamorphose de son être.
Comme toujours, Jésus se refuse à utiliser un langage d’expert pour instruire ses disciples. Il utilise une image toute simple de la nature comme souvent : celle de la vigne.
Et cette image, les juifs la connaissent bien car elle a été utilisée maintes fois pour représenter le peuple juif dans l’ancienne alliance. En effet, la vigne est une plante fragile dont il faut prendre soin, qu’il faut protéger mais qu’il faut fortifier aussi en la taillant, afin qu’elle porte un maximum de fruits.
Et Jésus explique que dans la nouvelle alliance qu’il a scellé par sa résurrection, la vigne c’est Lui. Alors avant de monter vers le Père, il insiste sur un point : vous devez rester attaché à moi comme des sarments sur une vigne sinon vous ne pourrez rien faire. Il est celui en qui s’accomplit la promesse de Dieu, et la source de la grâce qui va se déployer dans le temps.
Il emploie un mot que j’aime beaucoup et qui est repris aussi dans la lettre de Saint Jean lue aujourd’hui : le mot “demeurer”. Le mot “demeurer” évoque plusieurs choses :
Bref, ce conseil du Christ à ses disciples insiste sur cette nécessité que nous avons de maintenir une relation d’amitié profonde avec lui, pour pouvoir porter du fruit et ne pas nous dessécher car il est la source de l’amour gratuit, l’amour divin qu’on appelle “Agape”.
Et on le sait, ce désir d’union à Dieu à travers le Christ, de nombreux saints et saintes y ont aspiré (comme Sainte Catherine de Sienne dont nous avons pu faire mémoire récemment). C’est une relation de dépendance, mais contrairement aux idoles, ce n’est pas une dépendance qui asservi, qui rend esclave, il s’agit là d’une dépendance qui libère, qui fait grandir et qui porte du fruit.
J’aime beaucoup ce passage du psaume 91 : “Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre”
Contrairement aux désirs suscités par les idoles (argent, pouvoir, travail, …), le désir d’union à Dieu a ceci de particulier qu’il croit à mesure que nous le satisfaisons.
Notre âme est à l’image d’une plante qui cherche à capter la lumière du soleil (Dieu) tout en étant attachée à un socle nourricier : le Christ. Elle n’atteint jamais le soleil mais elle tend vers Lui sans jamais s’arrêter.
Cette magnifique parabole de la vigne nous rappelle aussi à quel point la nature contient des enseignements pour faire grandir notre âme.
Parmi les 7 dons de l’Esprit, il y a le don de Science. C’est le don de l’Esprit qui favorise une connaissance plus profonde de Dieu à partir de la création. Oui, Dieu se révèle à tous à travers sa création. Et donc il n’est pas étonnant que tous les hommes sur la planète ont pressenti qu’il était possible de tirer des enseignements sur Dieu en observant la nature.
Prenons le temps d’observer la nature, elle est un livre ouvert de spiritualité.
Mais pour éviter de tomber dans une sorte d’animisme à la mode de nos jours, où chacun réinvente sa petite spiritualité personnelle sur mesure, il y a un autre don de l’Esprit, qui est le don d’Intelligence. C’est le don qui favorise une connaissance plus profonde de Dieu à partir de sa révélation dans l’histoire des hommes. Nous sommes invités à nous édifier sur cette parole de vie que nous avons reçue des prophètes et de notre Seigneur Jésus Christ. Repartir de zéro à chaque fois serait un peu comme quelqu’un qui voudrait prendre une douche mais qui continuerait à aller chercher son eau à pied dans la rivière alors que des canalisations ont été mises en place par ses prédécesseurs.
On notera d’ailleurs que la parole de Dieu est souvent comparée dans la bible à un cours d’eau qui vient irriguer un jardin. Il existe une source intarissable.
Alors demandons au Seigneur de nous donner ces 2 dons de l’Esprit pour être en mesure d’aimer comme Lui nous aime et de faire fructifier cette parole qu’Il nous a laissée.
Le nouvel arbre de vie, c’est le Christ. Restons greffés à lui, en nous nourrissant de sa parole et de son amour, cette sève abondante, pour porter du fruit, un fruit d’amour, de paix et de joie. Comme le dit le psaume 21 entendu aujourd’hui :
“Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : « À vous, toujours, la vie et la joie ! »“
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.