Première lecture : « Je ferai se lever un prophète ; je mettrai dans sa bouche mes paroles » (Dt 18, 15-20)
Deuxième lecture : La femme qui reste vierge a le souci des affaires du Seigneur, afin d’être sanctifiée » (1 Co 7, 32-35)
Évangile : « Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21-28)
On entend souvent parler de la ville de Capharnaüm dans l’Évangile.
A l’époque de Jésus, c’était une ville de Galilée d’environ 1500 habitants, pas très loin du lac de Tibériade où Jésus venait de recruter ses 4 premiers disciples : Simon et André son frère, d’abord, puis Jacques et Jean, les fils de Zébédée. (Mt 4 : 13-22)
On y trouvait des marchands, des pêcheurs et une garnison romaine.
C’est la foule venue de partout, ces malades de toutes sortes qui se pressaient autour du Christ dans l’effervescence et le brouhaha qui ont fait de Capharnaüm le symbole du désordre et de la désorganisation.
Et d’ailleurs, ce nom est entré aujourd’hui dans le langage courant, puisqu’il n’est pas rare d’entendre quelqu’un, même non croyant, s’exclamer : “Quel Capharnaüm !”
Pour signifier, “Quel bazar !”
Et comme toujours avec la parole de Dieu, on peut transposer cela sur le plan spirituel. Dans notre tête, notre coeur, notre esprit, c’est bien souvent le bazar. Les anciens parlaient d’ailleurs dans le combat spirituel de la lutte contre les “passions désordonnées”.
Faut pas aller chercher bien loin pour s’en rendre compte. Mettez-vous face à un mur blanc ou fermez les yeux pendant ne serait-ce que 15 minutes et observez un peu tout ce qui se passe en vous. Quand vous êtes au volant, c’est encore pire !
Et la lecture d’aujourd’hui nous dit que Jésus a autorité pour remettre de l’ordre dans tout ça, par sa présence et par sa parole.
Nous sommes à l’heure des réseaux sociaux où on parle beaucoup des influenceurs : vous savez, ces gens qui acquièrent une certaine notoriété sur Internet et qui façonnent l’opinion.
Alors, les lectures d’aujourd’hui nous posent la question suivante : Quelle parole d’influenceur je souhaite écouter dans ma vie quand je me dis chrétien ? Lequel de ces influenceurs fait autorité dans mon corps, mon psychisme, mon esprit ?
Et il y a un influenceur invisible qui est cité à demi-mot dans l’Évangile d’aujourd’hui lorsque le texte mentionne “un homme tourmenté par un esprit impur” : Satan, “le séducteur du monde entier” (Ap 12, 9)
Et Jésus refuse de discuter avec lui car vous savez qu’on appelle Satan, le maître du mensonge. Comme dans la Genèse, il commence à mettre le doute sur l’autorité de Jésus en disant “Es-tu venu pour nous perdre ?” ça fait penser à la Genèse quand le serpent dit à Adam et Eve : “Il ne veut pas que vous mangiez du fruit car après vous serez comme des dieux” (Gn 3, 5).
Il les fait douter de l’amour gratuit de Dieu à leur égard.
L’Église nous dit clairement que Satan n’a pas de prise directe sur notre volonté. Il n’est qu’une créature. C’est pourquoi, il restera toujours, même chez le plus grand des « salops », une parcelle inviolable de son âme où Dieu restera présent pour qu’il reste libre de choisir la lumière.
En revanche, les pères de l’Église nous apprennent que Satan va attaquer sur votre sensibilité et votre imagination : il va vous faire peur, vous faire imaginer des trucs qui sont faux, et surtout, surtout, il va vous faire douter de l’amour et de la miséricorde de Dieu, pour influencer votre liberté. C’est “un complotiste”, comme on dit aujourd’hui.
Il y a des petites astuces à connaître pour ne pas être victime de son influence.
A ce propos, je vous conseille un petit livre intitulé “Recherche la paix et poursuis là : petit traité sur la paix du cœur”.
Pendant pas mal d’années, j’ai aussi été tourmenté intérieurement. Et j’ai réalisé un jour l’importance de cette parole de Jésus qui tient en 2 mots : “Tais-toi !”. Il dit cela aussi pour apaiser la tempête qui perturbe ses disciples (Mc 4, 39).
Quand vous êtes assaillis dans votre tête par cette petite voix qui veut vous décourager :
Tu ne vaux rien ! Comment veux-tu que Dieu t’aime après ce que tu as fait ! Tu n’y arriveras jamais ! … Dites “Tais-toi !” et appelez aussitôt Jésus à votre aide, pour qu’il vienne à votre secours, dans votre Capharnaüm intérieur.
Car c’est lui seul qui doit faire autorité.
“Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation” (Mt 26, 41), nous dit Jésus. C’est sérieux vous savez tout ça. Et ça concerne bien autre chose que le désir de manger du chocolat, car c’est destructeur si on ne combat pas cette petite voix malsaine.
J’ai lu, il y a pas longtemps, que des scientifiques avaient mieux compris l’origine des acouphènes. L’article en parlait comme une sorte “d’ennemi intérieur” et que ce trouble menace de dépression 2 victimes sur 3.
Il existe aussi des “acouphènes spirituels”, … et ça vous pourri la vie intérieure !
C’est pourquoi, tous les matins, l’Église vous invite, en début de journée, lors de l’office des Laudes, à lire le psaume 94 que nous avons lu aujourd’hui. C’est un psaume dit “invitatoire”, c’est à dire une invitation à la louange et à la prière pour chaque croyant.
Il commence par une invitation à la louange du seul influenceur qui devrait faire autorité pour nous :
“Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut !”
Mais il rappelle aussi une exigence qui fait appel à notre liberté :
“Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ? Ne fermez pas votre cœur comme au désert”
(“le désert”, ça veut dire, encore plus quand vous traversez une mauvaise passe).
Et le psaume termine en nous avertissant clairement sur les risques si nous n’écoutons pas : “Jamais ils n’entreront dans mon repos.”
Oui, “en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection”. (1 Jn 2, 5).
Nous voilà prévenu, c’est pourquoi St Paul aussi insiste “Soyez attachés au Seigneur sans partage”.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.