Première lecture : « Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit » (So 2, 3 ; 3, 12-13)
Deuxième lecture : « Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi » (1 Co 1, 26-31)
Evangile : « Heureux les pauvres de cœur » (Mt 5, 1-12a)
Vous avez sans doute entendu parler du Metaverse ? Ce monde virtuel numérique créé de toutes pièces par l’homme pour s’évader du monde réel.
Oui, Dieu nous a tellement créé à son image qu’il nous a donné d’être en capacité de créer des univers parallèles.
Dans le Metaverse, il n’y a aucune limite : je peux devenir qui je veux, je peux habiter où je veux et quand je veux, je peux avoir des super pouvoirs quand ça me chante.
Dans le Metaverse, je ne prie pas, je commande. Pas étonnant quand on sait que le mot « cyber » est la contraction du mot grec “cybernétique” qui signifie l’art de piloter, de gouverner.
Dans le Metaverse, je fais tout pour conserver en permanence une belle image de moi vu de l’extérieur. Plus les gens m’admirent, plus ma jauge de crédit social est élevée. Il est important d’occuper un maximum d’espace pour être vu et « liké ».
Mon orgueil, c’est-à-dire l’amour de ma propre excellence, est satisfait.
Dans le Metaverse, chaque seconde compte pour optimiser mon expérience de vie, prendre du plaisir, en un mot « profiter » quoi.
Dans le Metaverse, il y a toujours des équipements techniques entre mes cinq sens et le monde qui m’entoure. Je ne prends jamais le risque d’être blessé ou touché aux entrailles (mais peut-on aimer sans risquer ?)
Dans le Metaverse, mon corps n’a plus aucune utilité, en fait même mon être profond n’a plus aucune espèce d’importance au point que je peux me faire remplacer par un avatar piloté par une intelligence artificielle qui n’a même pas conscience qu’elle existe. Finalement, tout cela pourrait être remplacé par des flux électriques qui circulent dans du silicium sans cœur puisque seule l’apparence compte.
Alors, il est bon de rappeler que la Bible nous parle d’un “Meta-inverse”. Un monde parallèle où tout est à l’envers de l’esprit de notre monde actuel.
Dans le Meta-inverse, je reconnais mes limites, ma vulnérabilité et j’apprends peu à peu à ne plus les voir comme une contrainte mais plutôt comme une grâce car ces limites m’obligent à ouvrir mon cœur aux autres et au « Tout Autre ». Je ne suis plus auto-suffisant.
Dans le Meta-inverse, je découvre que la dépendance à un autre ou au « Tout Autre » ne me rend pas nécessairement esclave, mais peut au contraire me libérer et être source d’une grande joie parce que je peux choisir de me donner et de recevoir.
Dans le Meta-inverse le temps c’est pas de l’argent, “le temps c’est de l’amour” comme le disait la chanson de Pascal Obispo.
Dans le Meta-inverse, le temps que l’on passe gratuitement, en silence, à côté d’une personne en fin de vie, à méditer une parole, à contempler un paysage, rempli de gratitude, ce temps là n’est pas du temps perdu.
En fait, le Meta-inverse existe, et dans le langage chrétien, on appelle cela “Le Royaume”.
Le Dieu qui crée ce méta-inverse, ce “Royaume”, ne s’appelle pas Mark Zuckerberg, Bill Gates ou Elon Musk. Le Dieu qui crée ce méta-inverse est celui dont on ne peut pas prononcer le nom car Il est celui que l’on n’a jamais fini de chercher, de désirer.
Il est celui vers lequel notre cœur aspire, car nous avons été créés par Lui et pour Lui.
La porte d’entrée de ce Royaume ne s’appelle pas Facebook, Google ou TikTok, mais « Jésus ». Et ce Jésus, pour vivre de sa vie, il nous montre le chemin de sa propre vie, c’est le chemin des béatitudes, i.e. le chemin de la joie.
Et la première étape de ce chemin, c’est la pauvreté du cœur.
“Heureux les pauvres de cœur, le royaume des cieux est à eux”.
Alors je ne me fais pas de souci pour ceux que Guy Gilbert appelait “les vieilles taupes et les vieux hérissons ». Le Metaverse a peu de chance de les capturer dans ses filets. Ils ne sont pas dans la cible*.
Mais pour vous les plus jeunes, apprenez à vous détacher de ces visions transhumanistes, car il y a bien une vision scientiste du monde derrière tous ces Metaverses. Leurs créateurs veulent vous brancher sur des artifices technologiques pour vous évader de ce monde ou augmenter vos capacités. Ils ne feront qu’augmenter votre solitude et vous rendront de plus en plus captifs, comme des drogués.
Une innovation technologique qui ne vise pas à prendre soin de ce qui vous a été donné (la nature, votre entourage, …) n’est pas nécessairement un progrès.
Oui, rendez grâce pour vos limites autant que pour vos talents, ce sont elles qui font de vous un être unique, aimé de Dieu tel que vous êtes. Réjouissez-vous qu’une autre personne puisse vous apporter ce que vous ne possédez pas. Car alors la rencontre avec une autre liberté est possible. Le message est clairement passé dés le premier livre de la Bible (la Genèse) : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. » (Gn 2, 18).
La petite porte pour entrer dans cet univers parallèle, ce Meta-inverse, s’appelle l’humilité.
Pas celle qui humilie ou qui accuse, mais celle qui est sûre de l’amour de Dieu malgré sa propre petitesse, celle qui ouvre notre cœur aux autres et au Tout Autre. Alors le chemin des béatitudes s’ouvrira dans vos cœurs.
Les pères de l’église l’ont très vite compris : C’est le chemin le plus direct vers la joie parfaite, c’est le chemin de la vraie liberté, la liberté de se recevoir et de se donner, c’est le chemin de ceux qui finissent par voir la beauté et l’amour de Dieu en toute chose.
* un rappel important : le mot « pécher » (hattah en hébreux) ne signifie pas commettre une faute morale qui mériterait une punition mais « manquer sa cible », c’est à dire rater ce pour quoi nous avons été créés. Plus de détails sur cette page.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.