L’équipe liturgique de la paroisse qui a préparé cette célébration de ce week-end a choisi comme titre « Cherchez le Seigneur ». Trois mots mais qui promettent une dimension essentielle dans notre vie de croyant au Dieu de Jésus-Christ, quelle que soit notre histoire humaine en Eglise.
Cet appel à chercher et à rechercher le Seigneur que nous pouvons entendre au fond de notre coeur, que nous soyons enfant, jeune ou adulte ou encore jeune catéchumène, le peuple de Dieu l’a entendu tout au long de son histoire. Le prophète Sophonie a pris la parole devant un petit reste du peuple du Seigneur alors que le peuple d’Israel est maltraité par un roi et qu’une grande majorité de ce peuple fait le choix de renoncer à la foi, à ce Dieu d’Israel, en préférant s’attacher aux biens matériels.
En préparant cette homélie je suis allé lire les 3 chapitres de ce livre de Sophonie, un des tous petits prophètes de l’ancien testament. Si après cette célébration, vous voulez dépoussiérer un peu votre bible, vous pouvez aller voir ce que nous dit ce petit prophète. Ce livre fini par un appel à l’Espérance, un appel à pousser des cris de joie, en plein contexte de souffrance, de déroute, de manque, d’effroi. Il faut parfois réentendre les prophètes d’hier qui ont une parole à nous révéler, à nous, qui sommes croyants et même prophètes depuis notre baptême. Dans un monde aussi difficile, d’incertitude.
Et puis il y a cette autre lecture qui, comme la première lecture de Sophonie, met l’accent sur les plus petits, sur les plus pauvres. Le communauté chrétienne des Corinthiens connait beaucoup de fragilités et avant l’extrait que nous venons d’entendre Saint Paul est en train d’enguirlender cette communauté parce qu’il y a plein de dysfonctionnements, de choses qui ne vont pas dans le sens de l’Evangile. Et avant de remonter les bretelles de ces croyants, il commence par rendre grâce au Seigneur pour tout ce qui est beau, profond et positif dans la vie de ces croyants, de cette communauté de pauvres. Quand nous rencontrons des gens différents de nous, avant de me mettre à les critiquer, est-ce qu’il ne serait pas intéressant de regarder d’abord leurs côtés positifs, leur beauté en Dieu avec toutes leurs fragilités cachées et visibles. Et puis Saint Paul nous dit et nous redit qu’en tant que croyant nous ne pouvons pas suivre le Christ sans faire le choix de la croix. Suivre le Christ, c’est être au mieux réaliste, positif en empruntant le chemin de la croix, de sa croix avec nos propres croix d’hier et d’aujourd’hui, avec des croix visibles et cachées, notamment de nos proches. Il va plus loin en nous disant qu’il y a un manque de sagesse humaine à suivre Jésus-Christ. Baser notre vie, sur le Christ, mort et ressuscité, qui s’est incarné il y a presque 2000 ans, nos proches peuvent nous prendre pour des cinglés. Nous nourrir de son corps et de son sang à chaque eucharistie, est-ce qu’humainement ça tient la route, est-ce que c’est raisonnable ?
L’esprit saint, l’esprit de lumière nous soutient dans toutes nos démarches, nos recherches de foi aujourd’hui, sur que nous sommes engagés, seuls, en communauté, en peuple, en aumônerie, en hospitalité, en mouvement et ailleurs sur un chemin, le chemin des béatitudes. Nous sommes le peuple des béatitudes. Le message des béatitudes, c’est la carte d’identité de Jésus, la carte d’identité de chacun et chacune d’entre nous, croyants et baptisés. Nous sommes le peuple des béatitudes suivant le Christ, lui qui en proclamant ce message, nous a donné une charte, un « programme politique », spirituel pour aujourd’hui.
Lui en Saint Matthieu, le nouveau Moïse à la suite du Moïse de l’Exode, qui a reçu en montant sur la montagne, recevant de la part du Seigneur les commandements (voir Exode 19), Jésus refait ce chemin en prenant en compte l’expérience humaine et spirituelle de son peuple, en l’accomplissant, en allant jusqu’au bout de ce message. Quand j’ai travaillé hier après-midi ce texte d’appel au bonheur pour aujourd’hui en Jésus, j’étais surpris que l’ensemble des appels des béatitudes soit exprimés au futur, sauf la première : « heureux les pauvres car le royaume des cieux est à eux« . Dans Saint Matthieu, il s’agit moins d’une pauvreté matérielle qu’une pauvreté de coeur. Une pauvreté de coeur, qu’est-ce que ça veut dire ? Nous sommes des pauvres qui attendons tout de la part du Seigneur, qui mettons totalement, pleinement, notre confiance en Lui. Sans Lui, nous ne pouvons rien. C’est là notre belle et forte folie à la suite du Christ mort et ressuscité que nous devenons autrement des pauvres selon le coeur de Dieu en Jésus.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.