Première lecture : « De toi sortira celui qui doit gouverner Israël » (Mi 5, 1-4a)
Deuxième lecture : « Me voici, je suis venu pour faire ta volonté » (He 10, 5-10)
Evangile : « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)
“D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.” Deux femmes, toutes deux enceintes… Des paroles de salutation… Et un enfant à naître qui tressaille déjà d’allégresse… Un signe…
Le groupe qui a préparé notre liturgie a été particulièrement impressionné, l’autre soir, par le rôle du corps humain dans cette manifestation de Dieu… D’où le titre proposé pour cette célébration : “Dieu se révèle dans le dialogue.” Chair et parole ne vont-ils pas de pair ? Souvenons-nous du prologue de l’Évangile de Jean : “Et le Verbe s’est fait chair”… Et, dans ses rencontres, le Verbe, c‘est-à-dire Jésus, ne cesse d’ailleurs d’ouvrir le dialogue : “Que veux-tu que je fasse pour toi ?”
L’un des plus grands mystères du christianisme est bien celui de l’Incarnation : Dieu qui se fait homme, qui prend chair humaine… Inimaginable, inconcevable, totalement inconvenant dans un monde de la raison pure et de l’expérience scientifique ! Comment oser encore avancer aujourd’hui une telle proposition ? Pas étonnant que la fête de Noël revête si souvent, dans nos sociétés modernes, les atours d’une célébration de la surconsommation… Pourtant cette surconsommation n’est-elle pas aussi, au cœur de nos hivers, une manière de célébrer encore la vie ?
Oui, et pourtant… Cet immense mystère du Dieu fait homme, une fois de plus, nous invite à accueillir cette nécessité qui, sans doute, est au cœur même de la réalité divine : Créateur par amour, Dieu ne tente-t-il pas sans cesse de faire signe à ses créatures que sont, par excellence, les êtres humains, voulus hommes et femmes “comme à sa ressemblance”? Et, pour cela, ne lui faut-il pas passer par la Parole ? Faire signe pour rencontrer des créatures dotées de la capacité, elles aussi, de se dire. “Et le Verbe s’est fait chair.”
Alors entendons bien Elisabeth : “D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?” Il a fallu ce signe, ce tressaillement d’allégresse de l’enfant en son sein pour qu’Elisabeth affirme, haut et fort, avant même la naissance à Bethléem, que l’autre enfant, celui que porte Marie, est le Seigneur que tout Israël attend… La chair, en elle, a parlé… Le signe est devenu Parole.
“Dieu s’est incarné, a-t-il été dit l’autre soir dans le groupe qui a préparé notre célébration, car Dieu ne peut rien faire sans nous. Pour se révéler, il a besoin de nous.” Et la présence, ce week-end, de la communauté des sourds témoigne d’une autre dimension de cette réalité : il y a sans aucun doute plus d’une façon, pour Dieu comme pour nous, de parler, de se dire, de se révéler, de faire signe. D’être Parole ! Et, devenu chair, le Verbe se fait dialogue…
Alors nous est venue encore une toute dernière question : comment accueillons-nous la Parole de Dieu en nous, êtres de chair, cette Parole qui, comme pour Marie, peut aussi passer par le corps et le cœur de l’autre, des autres ? Et comment prend-t-elle chair en nous ? Sommes-nous en dialogue avec Dieu ?
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.