Première lecture : La colère et la miséricorde du Seigneur manifestées par l’exil et la délivrance du peuple (2 Ch 36, 14-16.19-23)
Deuxième lecture : « Morts par suite des fautes, c’est bien par grâce que vous êtes sauvés » (Ep 2, 4-10)
Évangile : « Dieu a envoyé son Fils pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3, 14-21)
Je ne sais pas pour vous mais personnellement je n’aime pas le mot « racheter » qui est parfois employé dans certains textes de la parole de Dieu ou d’Église.
On a l’impression qu’on est dans une relation de commerce avec Dieu.
Ça fait penser au crédit social chinois ou chacun acquiert certains droits en fonction de son comportement plus ou moins conforme aux attentes du parti.
Ou bien au rachat de crédit carbone, pour des entreprises qui s’achètent ainsi un droit à polluer la planète. On a vu ce que ça donne en matière d’arnaques ou d’abus de pouvoir.
Il me semble que c’est ce que Jésus appelle « le levain des pharisiens » (Luc 12, 1) quand on est dans une logique comptable et le légalisme plutôt que dans une relation filiale, libre, d’un enfant qui fait totalement confiance à son Père.
On ne compte plus les débats historiques dans l’Eglise sur cette question fondamentale : est-ce que ce sont les œuvres qui nous sauvent de nos limites ou bien la foi ?
Est-ce qu’on peut “gagner son paradis” comme certains disaient par le passé ?
Les lectures d’aujourd’hui nous apportent une réponse claire à ce sujet : c’est bien la foi qui sauve, et nous sommes sauvés gratuitement, pas en fonction de nos mérites personnels ou de notre capacité à suivre un certain nombre de règles édictées par le Vatican.
St Paul est limpide, lui qui pourtant était initialement très légaliste : “C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil.”
Et l’évangéliste Jean, passe par la personne de Nicodème pour nous redire cela. Il utilise d’ailleurs souvent, contrairement aux autres Evangiles, des dialogues entre Jésus et certaines personnes externes, pour nous dire quelque chose de Dieu, de l’homme, de l’Église, : La Samaritaine, Marie-Madeleine, Nathanaël, Pilate …
Et nous sommes invités à nous imaginer à la place de ces personnes en train de dialoguer avec Jésus, pour voir où nous en sommes dans notre relation avec Dieu et avec les autres.
Alors aujourd’hui, c’est de Nicodème qu’il s’agit.
Nicodème, c’est ce notable pharisien, membre du Sanhédrin, l’assemblée législative traditionnelle d’Israël ainsi que son tribunal suprême qui siégeait à Jérusalem.
Il est l’un des trois dirigeants pharisiens qui sont secrètement disciples de Jésus avec Gamaliel l’Ancien et Joseph d’Arimathie.
Nicodème apparaît 3 fois, et uniquement dans l’évangile de Jean :
Et bien souvent, l’évangéliste Jean insiste sur le fait que c’était pendant la nuit. Nicodème reste dans l’obscurité car il y a un cap qu’il n’ose pas franchir. Il doit choisir entre sa notoriété, son confort personnel, son désir de se conformer à la loi. Il doit cesser de penser aussi qu’on ne peut accéder à Dieu que par ses propres moyens et par l’étude de la loi.
Il doit sortir de la démarche intellectuelle, comptable, qui sécurise, et entrer dans une vraie relation filiale avec Dieu. Jésus l’appelle à “renaître d’en haut”. Il doit faire la vérité en lui, sur ce qui l’encombre et accepter de se laisser guider par l’Esprit Saint, sans forcément savoir où tout cela va le mener.
Alors en cette période de Carême, nous sommes aussi appelés, comme Nicodème, à nous rendre docile à l’Esprit Saint, en nous replaçant dans une relation sincère avec Jésus et avec notre entourage. Si des choses nous pèsent, nous avons la chance de pouvoir vivre le sacrement de Réconciliation. C’est un bon moyen de rouvrir un chemin filial vers les autres et vers le Tout Autre, libre et vrai.
Le prêtre n’est pas là pour vous juger, mais pour être signe de la miséricorde infinie de Dieu, qui libère et apaise. N’oublions pas que Dieu est comme un père qui court vers son enfant, quand il revient vers Lui parce qu’il en avait assez de mourir de faim (Luc 15, 11-24).
En ce temps de montée vers Pâques, redisons autour de nous la gratuité de l’amour de Dieu et méditons cette parole de Jésus à Nicodème : “Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé …
celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu.” (Jn 3)
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.