Première lecture : « Il n’était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir » (Ac 2, 14.22b-33)
Deuxième lecture : « Vous avez été rachetés par un sang précieux, celui d’un agneau sans tache, le Christ » (1 P 1, 17-21)
Evangile : « Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain » (Lc 24, 13-35)
« Reste avec nous »… Lorsqu’ils font cette invitation, Cléophas et son compagnon n’ont pas encore reconnu Jésus. Mais leurs cœurs sont déjà quelque peu bousculés, retournés par tout ce que cet inconnu a pu leur expliquer, en chemin, de Moïse, des prophètes et de toute l’Écriture au sujet du Christ, c’est-à-dire de celui dont ils ont un jour pris la suite et qui vient de mourir sur une croix, condamné comme ennemi du peuple d’Israël. Déjà, sans doute, sont-ils reconnaissants de ce que cet homme leur a révélé et, peut-être, veulent-ils en savoir encore plus …
Nous aussi, nous avons besoin que Jésus « reste avec nous ». En choisissant cette parole pour titre de notre célébration, l’équipe liturgique a souhaité nous rappeler ainsi que le Christ fait aussi route avec nous, sur les chemins multiples de nos vies, quelles que puissent être les épreuves que nous traversons, nous et la société dont nous sommes citoyens. Le Ressuscité marche avec nous et nous avons tant besoin qu’il nous ouvre les yeux pour que nous prenions conscience de sa présence, conscience aussi du don de son Esprit. Cela pour poursuivre nos routes… Et, à notre tour, rester avec Lui !
Du coup, nous pouvons réaliser combien nous sont indispensables ces Eucharisties dominicales lors desquelles, dimanche après dimanche, année après année, nous pouvons relire ensemble l’Écriture, les prophètes, la Bonne Nouvelle des Évangiles, les actes et les écrits des apôtres. Et laisser ainsi l’Esprit nous ouvrir, pas à pas, les yeux et le cœur. Ce récit des pèlerins d’Emmaüs ne ressemble-t-il pas alors à nos célébrations eucharistiques puisque, après le temps de la parole accueillie, comprise et partagée, vient cet autre partage du pain et du vin ? Et, ainsi, à notre tour, nous restons avec Lui…
Certes, voici que Jésus disparaît aux yeux de ses compagnons juste après la fraction du pain, mais ne serait-ce pas pour permettre aux deux disciples de reprendre la route en toute liberté et d’aller ainsi témoigner auprès de leurs frères et sœurs de cette extraordinaire présence du Ressuscité ? « C’est une remise en route », a bien souligné l’un des membres de l’équipe liturgique.
Oui, dimanche après dimanche, Eucharistie après Eucharistie, nous sommes, nous aussi, invités à nous remettre en route… C’est vrai que, parfois, notre « cœur est lent à croire » et que c’est sans aucun doute une grâce que de retrouver le courage de continuer la route avec la joie profonde qui peut ainsi nous être donnée… J’avoue que, comme diacre, c’est-à-dire comme chrétien en service, je suis toujours très heureux de pouvoir nous inviter tous à « aller dans la paix du Christ » pour retrouver nos frères et sœurs qui, si souvent, ont besoin de trouver de la paix sur leurs chemins de vie…
Alors ne craignons pas, comme les deux disciples d’Emmaüs, de demander au Christ de rester avec nous ! Il est notre frère, notre ami, notre compagnon de route. Il est celui qui nous ouvre à la connaissance de l’infinie miséricorde du Père, en qui sont, en plénitude, l’amour, la justice et la paix qui nous sont indispensables pour vivre… Oui, soyons tous, inlassablement, des artisans de paix. Le monde en a tant besoin…
Paul Bosse-Platière
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.