Première lecture : « Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts » (Ac 3, 13-15.17-19)
Deuxième lecture : « C’est lui qui obtient le pardon de nos péchés et de ceux du monde entier » (1 Jn 2, 1-5a)
Evangile : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour » (Lc 24, 35-48)
Les 2 disciples reviennent d’Emmaüs. Ils sont messagers de la bonne nouvelle :
Christ est ressuscité ! C’est le titre de notre feuille de messe :
« Soyons les messagers de la Bonne Nouvelle ! »
Mais il faut être d’accord sur la nature de cette Bonne Nouvelle.
Il faut entendre Jésus ressuscité qui nous la dit dans l’Évangile :
Quand il se présente aux apôtres, et il conclut, en définissant sa mission :
Les souffrances de la croix, la résurrection, pour la conversion, et le pardon des péchés.
Donc une bonne nouvelle qui comporte : souffrance, résurrection, conversion et pardon !
Dans la 1° lecture, dans les actes des apôtres, Pierre témoigne devant tout le peuple. Son témoignage comprend les mêmes éléments :
La souffrance et la mort de Jésus, la résurrection, l’accomplissement de la Parole, la conversion, la rémission des péchés.
Ce sont donc bien là les mêmes thèmes fondamentaux de notre foi en Christ :
la conversion à la Parole de Dieu, et la rémission des péchés,
toujours indissociables des souffrances du Christ et de sa résurrection.
Cette souffrance, ce mal, ne s’explique pas mais ils nous sont racontés dans la Bible.
Dans le récit de la création, Dieu le Père tout puissant crée le monde par Amour.
Et Dieu vit que cela était bon, et Il place l’homme au sommet de la création :1° Alliance !
Mais à peine créés, Adam et Eve tombent dans le péché : rupture de l’alliance !
La Bible raconte ensuite les voies par lesquelles Dieu cherche à renouer l’alliance
malgré l’humanité qui retombe sans cesse dans ses travers.
Cette brisure entre créature et créateur est l’origine mystérieuse du mal dans le monde :
le mal qu’on fait (en le voulant ou non), le mal qu’on subit, et de tout le mal en général.
Dieu n’a pas créé le mal. Dieu est bon. Le mal n’existe qu’en dehors de Dieu.
Mais l’humanité, empêtré dans son péché, fabrique et subit le mal et en souffre.
Nous savons bien que certaines fautes entraînent des malheurs immédiats,
surtout quand nous subissons nos propres erreurs ou celles de personnes proches.
Les causes sont parfois plus lointaines quand il s’agit de guerres ou d’injustice sociale, mais il s’agit bien, là aussi, de péchés humains et de leurs conséquences.
Mais la souffrance existe en dehors des fautes humaines,
témoignant d’un fossé plus profond entre le monde créé et son créateur.
Parce que nos péchés ne sont évidemment pas en cause dans un tremblement de terre,
une pandémie, un tsunami ou une grosse gelée de printemps.
Mais Dieu qui a fait le monde dans sa bonté n’a pas créé le mal ou la souffrance.
Cette souffrance imméritée est le fruit d’un péché plus profond, plus vaste :
C’est la somme du péché des hommes depuis l’origine du monde : Le péché originel.
Seule la puissance créatrice de l’amour de Dieu peut rebâtir cette Alliance.
Dans les religions dites primitives, celui qui veux que les dieux soient propices,
paye ce qu’il demande aux divinités sous la forme d’une peine, d’un sacrifice,
et il peut transférer cette peine à une victime qu’il donne en sacrifice à sa place.
Mais dans la religion juive, dans la logique de l’Alliance de Dieu avec les hommes,
le sacrifice ne suffit pas, il faut que l’homme participe activement à l’Alliance avec Dieu.
Donc que le sacrifice soit associé à une véritable conversion de la personne.
Les prophètes de la Bible précise les conditions du sacrifice accepté par Dieu :
la prière, la repentance, la conversion, la foi, l’espérance.
Et finalement, le prophète Osée affirme cette Parole de Dieu :
« c’est l’amour que je veux et non les sacrifices ».
Pour nous chrétiens, la nouvelle incroyable du salut,
c’est que Dieu nous donne son Fils Jésus pour qu’il soit lui-même le sacrifice parfait, pour la rémission définitive de nos péchés. De tous les péchés.
Quand Jésus de Nazareth meurt, c’est une part de l’humanité qui meurt avec lui.
C’est une part de notre condition humaine qui est condamné sur la croix.
Peut-être même : c’est toute notre condition humaine qui est cloué au pilori.
Parce que la mort inhumaine du Fils de Dieu est le résultat de notre inhumanité.
Lui le non pécheur, ne peut pas mourir pour ses péchés.
C’est une injustice dont nous sommes tous justiciables,
et c’est tout le mystère de la Croix.
Avec Jésus le Juste sur la croix, c’est l’injustice qui meure.
Sur la Croix, ce sont nos misères qui meurent, nos trafics qui s’effondrent.
Dans ce sacrifice immérité, tous nos péchés sont acceptés.
Par sa croix, Jésus signifie : « c’est l’amour que je veux et non les sacrifices ! »
Dans notre foi, nous croyons que le Christ est ressuscité.
Nous l’avons chanté en début de célébration : Christ est ressuscité !
Par cette résurrection, nous savons que le sacrifice de Jésus est accepté par Dieu.
Parce que Christ est ressuscité, alors nous pouvons croire que nos péchés sont effacés.
Parce que Christ est vivant comme il l’avait promis. Alors tout change !
Le péché de l’humanité est incommensurable, depuis la nuit des temps,
Le péché originel est irrattrapable (même par nos moyens modernes !)
Le péché devrait condamner l’humanité et le monde à jamais,
Mais voilà que l’un d’entre nous, un homme semblable à nous en dehors du péché,
voilà que Jésus, cet homme de Nazareth, a accepté la Croix pour porter nos péchés.
Voilà la conversion à laquelle nous sommes invités :
Croire que Jésus Fils de Dieu renoue le lien entre création et créateur pour toujours.
Croire que, vraiment, il fallait que Jésus souffre pour porter nos péchés,
Qu’il fallait qu’il meure sur la Croix par nos fautes,
et qu’il ressuscite pour nous convertir par sa Parole, pour la rémission de nos péchés.
Voilà la Bonne Nouvelle dont nous avons à témoigner en Eglise, à la suite des apôtres.
Tout à l’heure, au début du temps eucharistique, le prêtre nous invitera
En disant : « Prions ensemble au moment de célébrer le sacrifice de toute l’Eglise. »
Dans notre foi nous répondrons : « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde. »
Voilà la bonne Nouvelle, le fondement de notre foi.
Nous allons participer au sacrifice sur l’autel de Jésus Fils de Dieu,
qui se donne à son Père, en communion de l’Esprit Saint,
dans un mouvement de création, de communion
auquel nous sommes invités à participer.
Mais attention, cette Bonne nouvelle n’est pas pour nous seulement :
Elle est « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde. »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.