Première lecture : « Ses mains travaillent volontiers » (Pr 31, 10-13.19-20.30-31)
Deuxième lecture : « Que le jour du Seigneur ne vous surprenne pas comme un voleur » (1 Th 5, 1-6)
Evangile : « Tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup » (Mt 25, 14-30)
À l’écoute de cette parole de Jésus, on est perturbé par le sort du troisième serviteur.
Il explique qu’il a été dominé par la peur, et nous savons qu’il a bien des raisons d’avoir peur :
Son maître est dur. Cette grosse somme d’argent le met dans une situation délicate.
La demande qui lui est faite lui semble au-dessus de ce qu’il peut faire.
Mais cet homme a quelque chose de commun avec nous aujourd’hui : Il a peur.
Alors que nous sommes à nouveau confinés, la situation du monde est compliquée :
la pandémie, le terrorisme, les incertitudes de l’économie.
Les journalistes exacerbent les tensions politiques, sécuritaires, économiques.
Nous avons peur du virus, l’attraper, le transmettre, peur pour nos aînés, peur pour le monde
La peur fait fondamentalement partie de notre psychologie. Surtout la peur de la mort.
En Mt 14, 27, quand Jésus marche sur l’eau, il fait peur aux disciples.
Il dit : « n’ayez pas peur ». Jésus invite à ne pas se laisser envahir par la peur.
En Matthieu 8.26, sur le bateau dans la tempête, Jésus demande aux disciples :
« Pourquoi avez-vous peur, homme de peu de foi ? ».
Jésus nous apprend que la foi soigne nos peurs.
Attention au vocabulaire biblique : l’Esprit Saint inspire la crainte de Dieu, ce n’est pas la peur.
Dieu doit inspirer la crainte :
comme une maman craint de ne pas faire ce qui est bien pour son enfant.
Ce n’est pas de la peur, mais c’est une inquiétude positive, un stress qui pousse à faire le bien.
Le troisième serviteur, s’est laisser envahir par une peur négative, paralysante,
au lieu d’être conduit par la crainte positive de ne pas faire suffisamment le bien.
Il faut transformer nos peurs irraisonnées et profondes en une crainte positive.
Ce virus infernal voudrait nous apprendre la « distanciation sociale »,
ou comme on dit maintenant la « réduction de nos interactions sociales ».
Le virus s’oppose au socle de notre « vivre ensemble ».
Ce qui est humain en nous, qui fonde notre humanité, c’est notre lien social :
Notre capacité à prendre soin les uns des autres, avec l’horizon de la communion.
Ce virus s’opposerait à notre communion ensemble, non pas seulement à la messe,
mais surtout vivre la communion dans nos relations quotidiennes.
Regardons mieux ce troisième serviteur qui nous ressemble.
Il est reconnu comme le plus fragile des trois : le texte dit que chacun a reçu selon ses capacités.
Pourtant il a reçu beaucoup : Son maître lui a confié un talent.
C’est une énorme somme d’argent équivalente de 20 années du salaire d’un ouvrier agricole.
Nous sommes comme lui, nous ne sommes rien, la pandémie nous dépasse, évidemment.
Mais ce texte nous dit que nous avons chacun reçu quelque chose d’énorme
pour lutter efficacement contre les forces du mal qui pourrait briser ce qui est humain en nous.
Ce quelque chose d’énorme, c’est d’abord la présence de Jésus vivant avec nous aujourd’hui.
Dans ce climat angoissant et inquiétant,
l’Évangile d’aujourd’hui nous apprend que Dieu nous a donné un énorme cadeau,
que nous avons chacun un talent à développer, un talent essentiel à ne pas enterrer.
Il n’y a personne qui n’ait rien reçu, chacun selon ses capacités.
Il n’y a personne qui ne soit pas capable de quelque chose pour le bien de tous,
pour participer à vivre ensemble en chemin de communion,
(C’est notre thème d’année en paroisse !)
Chacun est invité, et nous pouvons avoir la crainte de ne pas en faire assez :
Il peut s’agir simplement de prier pour les autres.
On peut le faire tous les jours et même plusieurs fois quand on est confiné !
Ce peut être simplement d’être attentif aux personnes autour de chez soi.
Quelqu’un me racontait qu’il mettait au moins une fois par semaine
sa chaise et une petite table sur le palier devant son appartement
pour prendre le temps de parler et de boire l’apéritif avec les voisins de palier,
chacun devant sa porte, pour se rassurer ensemble, se dire à l’attention des uns aux autres.
Qu’est-ce qui empêche le coup de téléphone pour telle personne de la famille
que je n’ai pas vue que je n’ai pas rencontré depuis si longtemps.
Qu’est-ce qui empêche de sonner chez tel ou tel voisin simplement pour dire qu’on est là.
Qu’est-ce qui nous empêche de déposer dans la boîte à lettres du voisin
le déroulement de notre prière du dimanche soir, avant dimanche prochain
pour rappeler à cette personne la présence de notre communauté, et l’importance de la prière.
Le virus qui ne se voit pas réveille en nous la peur de la mort.
Mais la communion doit se vivre et se voit dans des gestes simples
dont nous sommes tous capables, à condition de ne pas enterrer notre foi.
N’ayons pas peur mais craignons Dieu !
Cet évangile nous invite à transformer nos peurs irraisonnées en une crainte constructive.
Relisons le psaume : « voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur. »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.