Première lecture : « En ce temps-ci, ton peuple sera délivré » (Dn 12, 1-3)
Deuxième lecture : « Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie » (He 10, 11-14.18)
Evangile : « Il rassemblera les élus des quatre coins du monde » (Mc 13, 24-32)
Voilà aujourd’hui des lectures bien difficiles,
des textes qui ne collent pas bien avec notre mentalité rationnelle du 21° siècle.
C’est l’apocalypse ! Ce sont des textes du genre littéraire apocalyptique.
Autant dans la 1° lecture, du livre de Daniel, que dans ce chapitre 13 de Marc
On entend un langage très imagé, presque un langage codé.
Des textes qui nous demandent d’écouter autrement…
Rappel : Les forts en grec savent qu’apocalypse veut dire dévoilement.
Il est question de lire « les signes des temps » et y voir Dieu qui se révèle.
Dieu se dévoile dans l’histoire souvent dans un grand combat contre le mal absolu.
La présence de Dieu serait plus visible dans les périodes de catastrophes.
Dans cette lutte contre le mal exacerbé, Dieu intervient lui-même.
Le message est celui-ci : Seul Dieu apporte le Salut.
Seul Dieu amène la victoire totale et définitive contre le mal.
Le livre de Daniel (1° lecture) a été écrit en période de catastrophe pour les juifs :
Le temple de Jérusalem a été profané. Des juifs se révoltent.
Le chef de la révolte s’appelle Judas Macchabée. C’est la « révolte des macchabées ».
C’est une catastrophe humaine, politique et religieuse…
Alors un écrivain écrit le livre de Daniel et il évoque un combat contre l’horreur.
Dans cette lutte Dieu intervient. Dieu remporte la victoire finale totale sur les païens.
Il est question, dans la 1° lecture, de « resplendir comme la splendeur du firmament »,
et de « briller comme les étoiles pour toujours jamais. » Dieu donne donc le salut.
L’Évangile d’aujourd’hui est rédigé dans le même genre littéraire.
Nous sommes au chapitre 13 de Marc, la passion commence au chapitre 14.
La catastrophe n’est pas loin.
Jésus annonce une grande détresse:« le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté ». Langage imagé ? Pas tant que ça :à cette époque certains païens adorent le soleil et la lune.
Jésus évoque peut-être la chute des divinités païennes en plus d’annoncer sa passion.
Mais surtout la catastrophe ne sera pas totale. Jésus annonce le Fils de l’Homme.
C’est-à-dire lui-même qui reviendra « avec gloire ».
Attention, que se passe-t-il quand vient le Fils de l’Homme :
« Il enverra les anges pour rassembler les élus. »
Ce serait donc ça le salut : le rassemblement des élus.
En langage chrétien actuel, on parlerait donc de la communion.
C’est cela, la victoire finale annoncé par Jésus : la communion en Dieu.
Jésus dit : « On verra le Fils de l’Homme venir »
L’équipe liturgique a repris pour titre de sa feuille un extrait de l’évangile :
« Le Fils de l’Homme est proche, à votre porte ».
On sent bien que c’est tout proche… Tellement proche que ça veut dire mon prochain.
Pour expliquer qui est notre prochain, revenons à l’histoire du Bon Samaritain.
Jésus raconte l’histoire d’un homme blessé laissé à moitié mort sur le bord de la route.
Le bon samaritain prend soin du blessé qu’il reconnait comme son prochain.
Mais quand Jésus demande qui est le prochain,
il demande qui est le prochain de l’homme blessé.
Donc, le prochain en question c’est le Bon Samaritain lui-même.
Il y a comme une inversion : Il ne s’agit pas tant de se faire proche de celui qui est pauvre,
mais d’abord de découvrir que nous sommes pauvres, nous-même,
et de reconnaître que Dieu lui-même qui est le Bon Samaritain vient à notre rencontre.
Tout le monde peut avoir l’impression à un moment ou l’autre que le soleil s’obscurcit.
Tout le monde peut vivre parfois une situation de pauvreté,
un crise de mal vivre, d’isolement, de dépression, d’angoisse.
Un accident, la maladie, des problèmes familiaux, des ennuis professionnels.
On se retrouve vite dans la nuit.
Parfois même, les quelques rares points d’accroche qui nous restaient disparaissent :
Comme dit Jésus dans l’évangile : « même la lune ne donne plus sa clarté. »
Au fond de cette misère, Jésus affirme que lui-même, lui, le Fils de l’Homme vient à nous.
Nous trouvons aussi une réponse dans la lettre que le pape nous adresse
à l’occasion de la journée mondiale des pauvres.
(Le texte de cette lettre vous est proposé et vous pouvez le prendre au fond de l’église.)
le Pape reprend le verset 7 du psaume 33 :
« Le pauvre cri, le Seigneur entend, il le sauve de toutes ces angoisses. »
Dans nos misères, le psaume nous invite à crier : crier la colère et appeler à l’aide.
Dire que tout va mal, que nous avons besoin d’aide,
que nous ne pouvons pas nous en tirer sans l’aide d’un autre.
Le pauvre cri, et le pape demande : « Comment se fait-il que ce cri qui monte jusqu’à Dieu
ne parvient pas à nos oreilles, et nous laisse indifférent et impassible ? »
Dans l’Évangile aujourd’hui Jésus nous affirme
que dans cette misère, dans cette catastrophe, « on verra le Fils de l’Homme venir ».
Le Fils de l’Homme, c’est Jésus lui-même, visage de Dieu.
Jésus qui s’est fait le plus pauvre de tous sur la croix,
C’est lui le visage de celui qui prend soin, le visage de celui qui nous rassemble.
Qui nous met en communion.
Seul un pauvre peut entrer en relation de vérité avec un autre pauvre.
Le Pape écrit que le salut viendra d’un « partage plein d’amour de la condition du pauvre ».
Il est donc bien question de la communion que Jésus nous apporte.
Le pape écrit : « On ne répond pas aux besoins des pauvres par procuration,
mais en écoutant leurs cris et en s’engageant personnellement.
La sollicitude des croyants ne peut pas se résumer à une assistance
– même si elle est nécessaire et providentielle dans un premier temps –
mais elle appelle cette « attention aimante »
qui honore l’autre en tant que personne et recherche son bien.
Le pape nous dit aussi « Le salut de Dieu prend la forme d’une main tendue vers le pauvre, une main qui accueille, protège, et donne de percevoir l’amitié dont on a besoin.
C’est à partir de cette proximité concrète et tangible
que peut être entrepris un authentique chemin de libération :
« chaque chrétien et chaque communauté sont appelés à être instrument de Dieu
pour la libération et la promotion des pauvres,
de manière qu’ils puissent s’intégrer pleinement dans la société ;
ceci suppose que nous soyons dociles et attentifs à écouter le cri du pauvre et à le secourir ».
Alors voilà sans doute comment se présentera devant nous le Fils de l’Homme.
Alors nous pourrons dire comme dans le psaume :
« Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie ! »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.