Première lecture : « Tu as pitié de tous les hommes, parce que tu aimes tout ce qui existe » (Sg 11, 22 – 12, 2)
Deuxième lecture : « Le nom de notre Seigneur Jésus sera glorifié en vous, et vous en lui » (2 Th 1, 11 – 2, 2)
Evangile : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19, 1-10)
En reprenant la citation complète du titre de notre feuille paroissiale, je me souviens du double évènement liturgique depuis vendredi, la fête de tous les saints et la commémoration des fidèles défunts. Le récit de la conversion de Zachée, c’est une démarche du croyant type en Jésus …
Beaucoup d’éléments de la route vers la sainteté y sont réunis :
Zachée, descends vite !
Ce matin, le gars Zachée, c’est chaque croyant, croyante en Jésus… donc chacun et chacune de nous !
Je peux entendre Jésus m’appeler par mon prénom comme il l’a fait au jardin le matin du jour de Pâques en appelant par son prénom Marie-Madeleine …
Durant quelques secondes, je m’imagine la scène… Je vois Jésus devant moi… J’entends sa voix qui m’appelle (court silence) … Cet appel du Sauveur est à comprendre à deux niveaux comme l’appel d’Abraham : « Va quitte ton pays … et va vers le pays que je te montrerai » (Genèse 12,1) …
Il s’agit en même temps d’un déplacement géographique et intérieur, un appel du Seigneur à quitter le pays de nos idoles, à ne plus pécher, à suivre davantage Dieu dans notre vie par des décisions concrètes, peut-être moins spectaculaires que celles de Zachée de faire don aux pauvres de la moitié de ses biens et de rendre quatre fois plus à toutes les personnes à qui il a fait du tort.
Jésus invite l’homme pécheur Zachée à descendre de son arbre … Habituellement, ce sont des non-humains, des primates, des singes qui montent et vivent dans les arbres.
Un site sur internet précise : « Le sycomore est un arbre de bois noble. Il était réservé à la confection des cercueils des pharaons…. Zachée, fonctionnaire d’état, chargé de collecter les impôts pour les romains, n’était pas très populaire auprès de la population locale. Mais, il a été « réhabilité moralement » quand Jésus lui ordonna de descendre de son arbre et lui demanda de séjourner chez lui. Il s’est réhabilité aux yeux de tous sur l’arbre de la réhabilitation. »
En descendant du sycomore, Zachée est comme réhabilité par Jésus, il lui rend sa noblesse de croyant en Dieu, il lui redonne sa dignité humaine … Lorsque Zachée annonce ses décisions suite à sa conversion, il reconnaît ses fautes et les répare en assumant ses responsabilités…
Aujourd’hui, il faut que j’aille demeurer dans ta maison.
L’adverbe « aujourd’hui » met l’accent sur l’urgence missionnaire, une des insistances dans l’Evangile de St Luc. Cette année, nous sommes invités personnellement par Dieu à vivre cet élan missionnaire : « Va et témoigne de Jésus » dans l’aujourd’hui de ta vie à chaque instant, dans tes lieux de vie, dans tes réseaux humains les plus divers… Et pour cela comme dans l’expérience de conversion de Zachée, Dieu en Jésus veut, souhaite, exige qu’il vienne demeurer en nous comme nous y invite le livre de l’apocalypse : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » (Apo 3,20)
En préparant cette homélie, je me suis amusé depuis ma naissance jusqu’à ce matin à compter les diverses habitations où j’ai demeuré, où je suis resté un certain nombre d’années.
Et vous, depuis votre naissance, combien de fois avez-vous déménagé ? Et quelles sont les lieux de vie où vous avez demeuré, où vous êtes restés un certain nombre d’années ?
Jésus veut demeurer parmi nous, en moi … C’est un chemin de fidélité qui s’inscrit dans une durée.
C’est le rappel de la venue du Fils de Dieu depuis toute éternité parmi les siens par l’incarnation de Jésus vrai homme, vrai Dieu… Dès le début de l’évangile de Jean, il nous est dit : « Et le Verbe s’est fait chair, et il a planté sa tente parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité ». (Jean 1,14)
Un autre commentaire internet précise : « Jésus ne s’est pas fait homme comme en passant. Non, il planté sa tente parmi nous. Il s’est installé, au milieu de nous. Dans cette image de la tente, je vois la demeure de Dieu au milieu du peuple de l’exode dans sa traversée du désert. Le Verbe vient partager notre exode. Et cette fois, il vient demeurer, non en présence invisible signifiée par l’arche de l’alliance en laquelle reposent les tables de la loi ; il vient demeurer lui-même, prenant notre condition humaine, devant un homme parmi les hommes. Suis-je prêt à accueillir notre Dieu ainsi, sous les traits de l’un de nous ? Et cela ira loin… Matthieu nous le redira : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. Il vient demeurer parmi nous, et il est présent en chacun. »
Nous les « Zachée » pour aujourd’hui, nous sommes appelés à vivre un double mouvement spirituel intérieur… Accepter d’accueillir Dieu dans notre vie et nous rappeler qu’en Jésus, le Dieu des longues routes a élu sa demeure en nous jusqu’à notre passage de cette terre vers le ciel où nous le verrons éternellement, dans un face à face lumineux…
En effet, depuis notre baptême-confirmation, le Dieu nomade en Jésus ressuscité se fait totalement présence en nous, Temple du Seigneur… comme nous le rappelle St Paul dans sa première lettre aux corinthiens : « Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un Temple de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, car vous avez été achetés à grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps. » (I Co 6, 19-20)
Dieu en Jésus est constamment présent avec et en nous nous à chaque moment …
Le Verbe fait chair en Jésus ressuscité, nous pouvons le prier, le louer, le contempler à tout instant… Nous sommes devenus des sanctuaires… des tentes de la rencontre entre Dieu et les personnes que nous rencontrons… Demeurer avec Jésus dans la prière, c’est la condition pour porter du fruit comme nous le précise l’extrait du chapitre 15 du quatrième Evangile : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. » (Jean 15, 5, 7-9)
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.