Première lecture : « Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre » (Is 49, 3.5-6)
Deuxième lecture : « À vous, la grâce et la paix, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ » (1 Co 1, 1-3)
Evangile : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34)
Finies les fêtes ! Et nous retrouvons donc l’ordinaire de nos vies ! Pourtant, la liturgie de ce dimanche a semblé dire autre chose à l’équipe liturgique qui a préparé notre célébration. Encore faut-il s’en expliquer.
Le mystère de l’Incarnation, celle du Fils de Dieu fait homme, venu parmi nous pour sauver « la multitude », dépasse tellement l’entendement humain que nombre de nos contemporains ont déjà du mal à l’accueillir ! Or ce mystère se doublerait, nous a-t-il semblé, d’un autre mystère : celui de la vocation du peule de Dieu, et donc le mystère de notre propre vocation, à nous, rassemblés ici aujourd’hui dans cette église.
Au peuple d’Israël, alors exilé, déporté à Babylone, un prophète a osé dire que Dieu faisait de lui « la lumière des nations », ajoutant : pour que, par lui, le « salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre ». C’était déjà clairement affirmer que le salut de Dieu concerne bien toute l’humanité, et pas seulement le peuple juif !
Ce que, quelques siècles plus tard, l’apôtre Paul reprendra à sa manière. Ainsi, dès le début de sa première lettre aux chrétiens de Corinthe, celui qui avait assisté, complice, au martyre d’Étienne commence par rappeler à ses lecteurs qu’ils « sont appelés à être saints ». Oui, ces hommes et ces femmes, pécheurs comme lui, sont appelés à devenir des vivants à la manière de Dieu ! Si Dieu a endossé, par son Fils, notre humanité, ce qu’a découvert Jean le Baptiste (l’Évangile de ce jour), c’est pour que nous vivions, à notre tour, de sa divinité ! N’avons-nous pas là, devant nous, un mystère aussi extraordinaire que celui de l’Incarnation ou que celui de la Rédemption ?
Extraordinaire, parce que, nous en sommes bien conscients et le spectacle du monde nous le rappelle quotidiennement, nous pactisons trop souvent avec le mal, un mal qui défigure sans cesse notre humanité. La guerre, la misère, la violence qui tue, qui affame, qui détruit… Le mal présent dans nos propres vies… Et, cependant, notre vocation d’enfants du Père, c’est, même pécheurs, d’œuvrer jour après jour, avec Dieu, au salut du monde… Entendons-nous bien : il ne s’agit pas, pour nous, de sauver le monde. C’est la mission du Christ. Mais il s’agit bien d’œuvrer à notre mesure à la réalisation de ce salut que Dieu offre à toute l’humanité.
Et c’est bien cela que nous célébrons dans nos Eucharisties, en communiant au don que le Christ a fait de sa propre vie, don de tout son être, de son corps et de son sang pour le salut de la multitude : nos propres vies de pécheurs, mais de pécheurs pardonnés, si modestes soient-elles, sont appelées à communier, en Christ, à cet extraordinaire mystère qu’est le salut de l’humanité !
Alors, avec le psalmiste, nous voici invités à redire : « J’ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée ». Oui, il nous faut les redire, jour après jour, et les vivre : je suis, nous sommes appelés à dire et à vivre l’amour et la vérité de Dieu pour cette part de l’humanité que Dieu, chaque jour, met sur notre route. Et cela est, chaque jour, à recommencer. Jusqu’au bout. Tel est le mystère de notre vocation ! Car c’est bien en Dieu, et Dieu seul, qu’est la plénitude de l’amour, de la justice et de la paix.
Paul Bosse-Platière
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.