Première lecture : « Un seul cœur et une seule âme » (Ac 4, 32-35)
Deuxième lecture : « Tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde » (1 Jn 5, 1-6)
Evangile : « Huit jours plus tard, Jésus vient » (Jn 20, 19-31)
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Nous pouvons, je crois, remercier saint Thomas d’avoir provoqué cette prise de parole de Jésus, Jésus ressuscité. Vous l’avez remarqué : c’est une parole au présent, qui peut donc parler à tous ceux qui, un jour, accueillent ou accueilleront la Bonne Nouvelle du Christ. Et nous sommes de ceux-là, nous qui ne l’avons pas vu… Voici donc que Jésus nous dit que notre foi en Lui est source de bonheur ! Oui, heureux sommes-nous de vivre de cette foi-là !!!
Je vous propose de nous arrêter aujourd’hui sur ce passage de l’Evangile de Jean, que la liturgie vient de nous refaire entendre. Car, me semble-t-il, cette Bonne Nouvelle nous dit beaucoup. Elle nous dit d’abord que Jésus n’a pas attendu bien longtemps pour rejoindre le groupe des disciples : dès le soir du « premier jour de la semaine » ! Et dans quelle perspective ? Pour que ceux-ci ne restent pas derrière leurs portes « verrouillées ». Jésus leur dit en effet : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie ».
Et cet envoi en mission, chez saint Jean, s’accompagne aussitôt du don de l’Esprit-Saint : « Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : ’Recevez l’Esprit Saint’ ». Vous le savez, à notre baptême, chacune et chacun de nous a aussi reçu cette promesse du don de l’Esprit-Saint. Et, par ce baptême, nous avons été aussi envoyés en mission pour témoigner de l’amour de Dieu autour de nous tout au long de notre vie. L’exemple de la mise en commun de leurs biens par les premiers chrétiens, rappelé tout à l’heure dans les Actes des Apôtres, est significatif à cet égard du concret de cette mission…
Certes, pour ceux et celles qui -comme moi- furent baptisés peu après leur naissance, il leur a fallu, au fil des années, des événements et des rencontres, accueillir une telle mission. Mais Jésus avait pris les devants : « La paix soit avec vous ! », avait-il promis à ses premiers disciples. Cette paix ainsi promise, sans doute faut-il sans cesse la redemander et l’accueillir jour après jour. Mais elle nous a déjà été donnée, elle nous est assurée…
Alors, quand huit jours plus tard, Thomas a rejoint le groupe des premiers disciples, les « portes toujours verrouillées », le Ressuscité revient et, reformulant sa promesse : « La paix soit avec vous », il invite Thomas non seulement à voir mais aussi à toucher sa plaie du côté. L’apôtre, jusque là incrédule, a alors cette affirmation sans précédent : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Profession de foi dont le bibliste Alain Marchadour à pu dire qu’il s’agit d’ « un sommet que les définitions dogmatiques ultérieures ne dépasseront pas » ! Thomas dit ainsi sa foi, guéri de ses doutes initiaux. Ne pouvons-nous pas voir là le fruit de la « miséricorde » infinie de Dieu qui ne peut laisser Thomas dans le doute ?
« Mon Seigneur et mon Dieu » : oui, sans aucun doute, l’Esprit Saint était déjà à l’œuvre dans le cœur et l’esprit de l’apôtre. Et nous pouvons nous dire que, sans aucun doute aussi, cette « divine miséricorde » est aussi à l’œuvre dans nos propres vies. Peut-être nous faut-il cependant, si ce n’est pas encore fait, demander au Seigneur la grâce de nous en rendre compte ? La foi dans le Dieu de Jésus-Christ n’est-elle pas une grâce extraordinaire dans chacune de nos vies ? Alors, avec l’apôtre, n’hésitons pas à redire à notre tour au Christ : « Mon Seigneur et mon Dieu », alléluia !
Paul Bosse-Platière, diacre
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.