Première lecture : « Dieu va déployer ta splendeur » (Ba 5, 1-9)
Deuxième lecture : « Dans la droiture, marchez sans trébucher vers le jour du Christ » (Ph 1, 4-6.8-11)
Evangile : « Tout être vivant verra le salut de Dieu » (Lc 3, 1-6)
Vous avez entendu: l’an 15 du règne de l’empereur Tibère
Ponce Pilate gouverneur de la Judée, Hérode au pouvoir en Galilée,
son frère Philippe dans les pays d’Iturée et Traconitide,
Lysanias en Abilène, les grands prêtres étant Hanne et Caïfe,
la Parole de Dieu fut adressée dans le désert.
On pourrait le redire de la même façon : En l’an 21 du 2° millénaire,
Emmanuel Macron étant président de la république française,
le pape François évêque à Rome et pape de l’église catholique,
Mgr Pierre d’Ornellas archevêque à Rennes
sur la province ecclésiastique de l’Ouest,
et Monseigneur Alexandre Joly évêque auxiliaire, à Rennes
la Parole de Dieu nous fut adressée dans cette église Saint Augustin de Rennes.
Quelle Parole de Dieu ? Tout le Verbe de Dieu,
et aujourd’hui plus particulièrement, deux expressions
-d’une part, préparer les chemins du Seigneur, Donc un appel à la conversion.
-Et d’autre part l’évangile dit : Tout être vivant verra le salut de Dieu.
Donc une invitation à ressentir déjà aujourd’hui
la présence de Dieu dans notre monde.
Voir le salut de Dieu : tout un programme !
Croyons-nous que le salut de Dieu se révèle déjà aujourd’hui ?
La question serait alors de le voir.
Trois exemples très récents :
– C’est un homme, demandeur d’asile, débouté, donc sans papier.
Il n’existe plus aux yeux de l’administration,
mais voilà à force de se débattre,
il a trouvé maintenant un logement, des amis,
et surtout le sourire et l’espoir.
– Un autre homme, ancien drogué, me parlait :
je dis à tout le monde partout autour de moi :la seule vraie défonce, c’est la prière !
– Une femme demande de l’aide financière à l’assistante sociale.
Elle a utilisé toutes les aides prévues par les administrations sociales.
Elle s’adresse donc à l’association Accueillir et Partager.
Nous accordons un prêt.
Deux membres actifs de l’association rencontrent cette dame
avec l’assistante sociale pour donner l’argent.
La discussion se prolonge,
avec sans doute beaucoup d’implication personnelle de chacun.
Finalement, la personne demande un accompagnement personnel
qui débouche sur une demande de baptême.
Il est trop tôt pour savoir ce qu’il adviendra,
mais même à ce stade, c’est déjà une magnifique histoire.
Le prophète Isaïe annonce : les aveugles voient, les sourds entendent.
Mais il ne faut plus seulement voir avec un regard qui fonctionne.
Mais voir avec les yeux qui cherchent Dieu,
Non plus entendre l’immédiat,
mais écouter Dieu à l’action dans notre quotidien au jour le jour.
Non pas voir pour croire, plutôt croire pour voir,
Et surtout les deux en même temps ! Voir et croire en même temps.
Voir Jésus qui se présente devant chacun de nous en toute humanité.
Réciproquement voir notre humanité face à l’immensité de Dieu.
Préparer nos cœurs, c’est un énorme chantier qui nous est demandé.
Certes, tout commence d’abord par notre rapport personnel avec Dieu.
Mais le monde a besoin de chacun de nous, pour être transformé.
Le monde a besoin de cantonniers, d’ouvriers,
pour le grand chantier du monde de demain.
3 exemples (parmi d’autres) de chantiers qui ont besoin de nous :
– notre Eglise après le rapport Sauvé :
voici le synode, une belle occasion pour l’Eglise de se réformer.
Que notre Eglise sorte d’une situation défensive
pour devenir une force de proposition pour le monde.
– La situation économique qui laisse de côté 10% de pauvres dont 5% qui s’aggravent. Que faisons-nous pour eux ? Ou sont-ils ?
Est-ce que nous sortons de nos chemins bien balisés,
pour aller les chercher sur les bas-côtés de notre société.
– La jeunesse d’aujourd’hui, qui a subi le Covid très durement,
qui est mal orientée par l’agitation médiatique, les réseaux sociaux,
pour laquelle il faut présenter un projet de société qui fait envie.
Comment construire dans un monde en décroissance ?
– Notre planète, notre bilan carbone, nos consommations en général, pas toujours utiles, bien loin de la sobriété heureuse.
Comment préparons-nous l’avenir ?
Il y a beaucoup d’autres chantiers à évoquer,
et nous avons chacun les nôtres :
Dans nos familles, sur nos lieux travail, nos lieux de loisirs.
On dirait qu’il faut sortir les engins de chantier
pour creuser, pelleter loin au fond de notre cœur
pour trouver en nous assez d’amour pour faire avancer le monde.
Il faut nous faire cantonniers pour la route du Seigneur.
Pour que chacun avance, que nous avancions tous ensemble.
Il faut avancer humblement
et peut-être respecter un minimum de panneaux :
interdit de tourner en rond.
Interdit de stationner ou de s’arrêter sur le plan spirituel,
Saint-Augustin avait écrit autrefois, au sujet de la vie spirituelle
qu’il faut toujours avancer :
« Avance, le jour où tu dis : « ça suffit », tu es déjà mort.
« Ajoute toujours, avance toujours, marche toujours.
« Ne demeure pas en chemin, ne recule pas, « ne sors pas de la route.
« Il demeure immobile, celui qui n’avance pas. I
« ll revient en arrière celui « qui retourne d’où il était parti.
« Il perd la route celui qui s’éloigne de la foi. »
Oui, c’est vraiment ensemble que nous sommes invités à avancer vers Noël.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.