Première lecture : Vocation d’Abraham, père du peuple de Dieu (Gn 12, 1-4a)
Deuxième lecture : Dieu nous appelle et nous éclaire (2 Tm 1, 8b-10)
Evangile : « Son visage devint brillant comme le soleil » (Mt 17, 1-9)
La scène se passe sur une haute montagne, et la montagne dans la Bible, c’est souvent le lieu où Dieu se révèle. Et puisque nous sommes créés à son image, cela révèle aussi quelque chose de notre nature humaine.
Quand on lit ce texte sur la Transfiguration du Christ, cela fait penser un peu à une bande annonce de film hollywoodien : vous savez, il y a plein d’effets spéciaux, des sons super forts, des voitures qui explosent et des paroles clés intrigantes du genre “There’s no coming back” (traduisez : il n’y a aucun retour possible).
Tout cela a pour objectif de vous donner envie d’aller voir le film.
Dans le jargon des techniques de communication, on appelle cela, du teasing, un “effet Waouh”. Parce que les gens regardent la séquence et disent … “Waouh !”
ça marche assez bien parce que nous sommes des êtres de désir et que nous cherchons souvent des sensations fortes.
Pierre, dans cette scène de la Transfiguration, est tellement emballé, qu’il aimerait bien faire du “camping liturgique”, installer chacun dans une tente et regarder la suite du film avec ses meilleurs copains. Il va découvrir plus tard que ce n’est pas si simple et Dieu lui coupe même la parole pour qu’il arrête de dire des bêtises.
Mais derrière cette recherche de sensation forte, cet “effet Waouh”, que se cache t-il vraiment ?
Il me semble qu’il se cache un désir de ressentir que l’on vit pleinement.
Comme nous dit Maurice Zundel dans un très beau livre intitulé “Vie, mort, résurrection” : “la question n’est pas de savoir si l’on sera vivant après la mort, mais d’abord d’être vivant avant la mort”.
Et il ajoute un peu plus loin (au risque de choquer un lecteur non averti) : “La majorité des hommes sont déjà morts, parce qu’ils n’ont pas vaincu la mort, parce qu’ils sont livrés aux forces aveugles qui sont à l’oeuvre dans l’univers. Ils sont déjà morts parce qu’ils ne se sont jamais rencontrés eux mêmes, parce qu’ils n’ont pas eu accès à la Vie de leur vie.”
Ces paroles peuvent vous paraître dur à entendre. Pourtant, Jésus ne dit-il pas lui même à son disciple « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts » (Mt 8, 22) ?
Nous qui sommes dans une paroisse qui porte son nom, redécouvrons également la phrase de Saint Augustin : “Tu nous as fais pour Toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos, tant qu’il ne demeure en Toi !”.
C’est une vie nouvelle qui nous est promise par Jésus depuis notre baptême.
Nous aspirons tous à une vie en plénitude, mais est-ce que nous nous en donnons vraiment les moyens ?
On passe souvent par des artifices pour se distraire : les matchs de foot, les vacances au ski, les voyages à l’étranger, le boulot dans lequel je me donne à fond, …
Ce sont des choses plus ou moins agréables, c’est vrai. Mais est-ce que cela nous donne la vraie vie, la vraie joie ? Celle du Christ transfiguré …
Le Christ, à travers sa vie, nous a montré le chemin pour y parvenir.
Je citerai notamment 4 moyens que Jésus nous a laissés pour cesser d’être un « vivant-mort » :
Chers frères et sœurs dans le Christ, vous le savez bien, on n’est plus dans l’effet Wahouh ici ! Il s’agit d’entrer dans une recherche de notre être profond, de chercher Dieu au dedans de nous même. Et paradoxalement, ça nous fait un peu peur.
Car finalement, ça a beau être gratuit, ce n’est pas si simple. C’est un chemin de pauvreté.
En ce temps de Carême, ne mettons pas de côté trop facilement le prix à payer pour être vraiment vivant : nous ne pouvons accéder à nous même qu’à travers Dieu. Et cela exige un abaissement, un dépouillement.
C’est le sens des textes d’aujourd’hui il me semble :
Avant et après sa transfiguration, le Christ annonce sa passion à venir. Il sait qu’il doit d’abord passer par un moment d’abaissement total avant d’être glorifié et de recevoir toute sa vie du Père. Les disciples ne sont pas encore prêts à accueillir cette vérité exigeante.
Et nous ? Est-ce que nous sommes prêts ?
Sainte Catherine de Sienne résumait ainsi ce chemin d’humilité que nous devons accomplir pour que sa vie entre en nous : “Fais-toi capacité, je me ferai torrent”
C’est un chemin qui peut prendre du temps, toute une vie, en fait. Alors, ne nous laissons pas abattre par le découragement.
La semaine dernière, le diable mettait à l’épreuve le Christ en essayant d’introduire le doute en lui : “Si tu es le Fils de Dieu”, lui disait-il.
Dans le texte d’Evangile d’aujourd’hui, le doute est levé, Dieu en personne nous redit comme lors de son baptême par Jean “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le !”
A travers cette parole, Il nous redit également de ne pas douter de la plénitude qui nous est promise si nous restons greffés à son Fils bien aimé.
Il nous redit finalement ceci : Il est bon mon enfant que tu vives et je veux que tu vives pleinement, que tu sois transfiguré.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.