Première lecture : « J’ai pris Cyrus par la main pour lui soumettre les nations » (Is 45, 1.4-6)
Deuxième lecture : « Nous nous souvenons de votre foi, de votre charité, de votre espérance » (1 Th 1, 1-5b)
Evangile : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 15-21)
Il y a parfois des questions qui nous semblent insolubles parce qu’elles nous enferment dans une vision du monde, un système de pensée qui divise ou paralyse.
L’Evangile d’aujourd’hui nous dit explicitement que les pharisiens et les partisans d’Hérode veulent volontairement nuire à Jésus en lui posant une question piège.
Notez au passage qu’ils l’encensent juste avant, pensant l’amadouer en flattant son ego pour lui faire baisser la garde. Première leçon du jour : méfiez-vous de ceux qui vous flattent un peu trop ! Ils ne sont pas toujours bienveillants à votre égard.
Et juste après, l’évangéliste nous précise “Connaissant leur perversité, Jésus dit “Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ?”.
Jésus détecte immédiatement qu’ils cherchent à le manipuler en le faisant entrer dans leur logique, leur vision du monde, limitée à une pauvre lutte de pouvoir et de soif d’argent qui occupe toutes leurs pensées. Il refuse de prendre parti.
Comme pour la femme adultère, Jésus les corrige fraternellement en leur mettant un miroir devant eux pour qu’ils regardent en face leur propre déni, leur vision voilée : il leur répond finalement par une autre question “Quel Dieu véritable vénérez-vous ? Qu’est-ce qui compte vraiment pour vous : Dieu, l’argent ou le pouvoir ? Remettez donc chacun à sa juste place”.
Dans le même registre, un journaliste posait cette question à Mère Teresa alors qu’elle portait un enfant dans ses bras dont elle prenait soin : “ça ne vous décourage pas de voir que vous n’arriverez jamais à vaincre toute cette misère ?”
Ce à quoi elle a répondu “Lorsque je porte un enfant comme celui-ci dans mes bras, et qu’il me sourit, cela me suffit, je suis comblée”.
Elle avait renversé complètement la vision du journaliste qui posait une question d’un ordre quantitatif (qui était dans une logique d’efficacité) en lui faisant comprendre que sa priorité n’était pas de faire du chiffre, mais d’aimer mieux, d’aimer plus, ne serait-ce qu’un seul enfant.
Jésus nous le redit aussi aujourd’hui d’une autre manière : son royaume n’est pas de ce monde, c’est un “royaume caché”, comme disait Eloi Leclerc, où l’ordre des choses est bouleversé et même inversé par rapport à l’ordre du monde.
Sœur Emmanuelle, avait été profondément marquée par les écrits de Pascal, qui lui ont fait comprendre qu’il existe différents ordres dans l’existence : l’ordre de la matière, l’ordre de l’esprit et l’ordre de l’amour. Ce sont trois modes d’existence, trois façons de nous situer par rapport au monde, à Dieu, et à nous-même. Elle a compris que l’ordre de l’amour était supérieur aux 2 autres ordres, pour donner un vrai sens à sa vie.
Lorsqu’on m’a demandé de discerner pour le diaconat, le mot “ordre” ou “ordination” me faisait un peu peur. Est-ce que j’allais devoir être aux ordres de mon évêque ?
Je suis donc allé consulter un diacre expérimenté de la paroisse (dont je tairai le nom) et il m’a alors apaisé en m’expliquant qu’il s’agissait surtout de « mettre de l’ordre dans ma vie« .
Quand j’étais petit, mes parents me demandaient de ranger ma chambre. Maintenant, le Seigneur me demande de ranger mon âme, ma chambre intérieure, de travailler mon être pour que je sois unifié, en paix.
Oui, nous sommes tous appelés à avoir une vie “ordonnée”, c’est à dire, à discerner ce qui est le plus important dans nos vies et ce qui l’est moins. Nous sommes notamment invités à ne pas vénérer des fausses idoles, et il y en a beaucoup : l’argent, le pouvoir, mon travail, ma santé, le Covid même (regardez la place qu’il occupe en ce moment), … car elles échouent à donner un sens véritable à nos vies.
Le dominicain Adrien Candiard, dans son dernier livre, parle de la source du fanatisme. Et il rappelle ce que c’est qu’une idole : c’est quand on remplace Dieu qui est infini, par quelque chose de fini. Ce qui est sournois, et peut porter à une forme de fanatisme, c’est qu’on peut aussi idolâtrer des objets ou des personnes qui sont proches de Dieu mais qui ne sont pas Dieu. Par exemple, on peut idolâtrer un livre, une doctrine morale, la liturgie et même une personne consacrée ou une personne responsable d’une communauté. On a vu les dérives que cela peut donner.
Si nous nous sentons tristes, angoissés, aigris, divisés intérieurement, en quête de sens, posons-nous cette question : ne suis-je pas en train d’idolâtrer une personne ou une situation ? Autrement dit, cette personne ou cette situation n’est-elle pas en train de prendre une place trop grande dans ma vie, une place que Dieu seul peut venir combler car je suis créé à son image ?
Finalement, ça revient aussi à se demander si j’ai vraiment envie d’être heureux, libéré, guéri. Jésus nous appelle à tout cela.
Pour répondre à cet appel et ajuster notre vie en conséquence, nous ne sommes pas seuls : l’Esprit du Seigneur peut nous aider à discerner, à faire le bon choix et à nous en donner les moyens. Ce n’est pas qu’une question de sentiments, de ressenti, c’est aussi une affaire de volonté. Comme le disait saint Augustin : « La grande affaire de la vie doit être de bien choisir ce que l’on doit aimer ».
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.