Première lecture : « Le juste vivra par sa fidélité » (Ha 1, 2-3 ; 2, 2-4)
Deuxième lecture : « N’aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur » (2 Tm 1, 6-8.13-14)
Evangile : « Si vous aviez de la foi ! » (Lc 17, 5-10)
Les textes de la liturgie aujourd’hui nous renvoie sur 2 époques différentes.
Et tout cela nous ramène, évidemment, à notre époque d’aujourd’hui.
1° arrêt sur Habacuc. Les biblistes disent: « un petit prophète ». Un des 12 petits prophètes.
par opposition aux 3 grands que sont Isaïe, Jérémie, et Ézéchiel.
« Petit prophète », mais sûrement quand même un grand bonhomme
et on lit encore ses écrits 2500 ans après la rédaction.
Il vit dans une époque très difficile :
Israël a été battu par les chaldéens (les babyloniens.) Beaucoup de violence, de guerres.
Surtout, le peuple d’Israël a oublié sa référence à Dieu.
Le prophète Habacuc est démoralisé. J’ai lu cette expression : « le syndrome d’Habacuc » :
une colère contre Dieu par celui qui ne comprend plus son époque,
l’impression que ses concitoyens perdent la boussole, Mais il garde sa foi même dans sa colère.
Son livre commence ainsi :
« Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler sans que tu entendes,
crier vers toi « violence » sans que tu me sauves ?
Pourquoi me fais-tu voir le mal et regarder la misère ? »
Au lieu d’en vouloir à Dieu, au lieu de s’éloigner de sa foi qui semble inutile, il fait l’inverse.
Il se tourne vers Dieu pour lui dire qu’il ne comprend rien.
Si bien que, finalement, il comprend que Dieu lui parle et lui propose de discerner,
de prendre du recul, et d’écrire les arguments de son questionnement.
D’écrire ce en quoi il croit, ce qui est important pour lui, le pour et le contre,
Et ce sera un repère, et même le pilier de sa conduite.
En quelque sorte, en prenant un peu de recul, par rapport aux difficultés,
il retrouvera un sens à son action, il trouvera les mots juste pour témoigner.
Cette disposition est déjà un 1° repère pour nous :
Dieu est à nos côtés et nous donne à chacun un chemin adapté dans la difficulté.
La deuxième lecture fait référence à une époque également difficile pour l’apôtre Paul.
Jérusalem et le monde connu sont envahis par les Romains. Lui-même est prisonnier à Rome.
Saint Paul évoque l’esprit de peur, il redit qu’il est prisonnier, il a le mot souffrance.
Mais Paul garde la foi, il témoigne dans ses lettres,
et on sait qu’à mesure de la rédaction de ses lettres il va préciser les détails
de sa foi, de sa théologie, sa spiritualité, son ecclésiologie.
Paul conseille à Timothée de se reporter aux paroles solides des évangiles.
Il fait référence à l’amour dans le Christ, la beauté de la foi,
et à l’Esprit Saint qui habite en nous.
En quelque sorte, il l’encourage à témoigner de sa foi. Ne pas avoir peur.
pour découvrir dans son propre témoignage lui la force qui lui vient de Dieu.
Le témoignage comme une voie magnifique pour être évangélisé soi-même.
Dans cette 2° lecture, Paul donne le conseil à Timothée d’en faire autant :
« N’aie pas honte de rendre témoignage, n’aie pas honte de moi ».
Ne pas avoir peur de témoigner.
C’est aussi la crainte des apôtres de l’Évangile : ne pas être à la hauteur.
Les textes qui précèdent celui que j’ai lu dans l’évangile de Luc
raconte la parabole du riche et le pauvre Lazare (dimanche dernier),
puis les difficultés de la relation fraternelle
et le pardon qu’on doit aux frères qui nous le demandent.
Ces choses ne sont pas non plus faciles à mettre en œuvre.
Les disciples se sentent incapables d’y arriver.
Ils demandent à Jésus : « Augmente en nous la foi »
C’est sans doute la vraie bonne question.
Seigneur, donne-nous de la force, donne-nous ton aide donne-nous un repère.
À chacun, Dieu va répondre de façon adaptée.
Après Habacuc, après l’apôtre Paul, nous pouvons évoquer notre aujourd’hui.
Ce n’est pas non plus une époque facile :
– la crise migratoire,
– imminence des catastrophes écologiques,
– les difficultés sociales, et les guerres économiques,
– la montée des populismes.
– sans oublier les difficultés propres à notre Église.
Alors nous avons tous les arguments de la raison pour ne plus croire en Dieu,
pour penser que notre foi est vaine. Le syndrome d’Habacuc n’est pas loin, avec sa colère…
Il ne faudrait sans doute pas grand-chose pour avoir honte, parfois aujourd’hui,
de notre église, de la présentation déformée de notre foi dans certains médias
à une époque où la pensée unique s’exprime si fortement dans toutes les communications.
Comme pour Habacuc, ou pour Paul, il nous faut discerner notre propre chemin de foi.
Pour nous comme pour eux, dans un monde en crise, Dieu nous envoie en mission.
Comme Paul envoie Timothée en mission, l’Eglise nous envoie en mission.
Parce que le témoignage est une des grandes voies pour être évangélisé soi-même.
C’est aussi notre chemin de découverte de l’actualité de l’évangile.
Le mois d’octobre a été déclaré mois de la mission par le pape.
C’est un mois qui commence par la fête de Ste Thérèse de l’enfant Jésus, patronne des missions.
L’équipe pastorale a décidé que ça sera le thème de l’année : « va et témoigne de Jésus. »
Mais comment partir en mission si on n’est pas sûr de sa propre foi.
Il nous faudrait plus de foi.
Heureusement, dans la mission, l’Esprit Saint nous accompagne. Il faut le vivre pour le croire.
Parce que nous sommes en mission, avec l’Esprit Saint, nous trouvons les mots,
les gestes, les regards, les attitudes qui disent aux autres un signe de l’amour de Dieu.
Dans les mots que nous disons, nous trouvons, nous-mêmes, nos propres forces.
Pour être missionnaire, il nous faut des repères, et l’aide de Dieu.
Alors nous écoutons cette parole de Paul à Timothée,
parole qui nous est adressée aussi à chacun :
« Ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donnée,
mais un esprit de force, d’amour et de pondération.
N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur.
Mon bien-aimé, je te le rappelle : ravive en toi le don gratuit de Dieu. »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.