Première lecture : « Condamnons-le à une mort infâme » (Sg 2, 12.17-20)
Deuxième lecture : « C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de paix » (Jc 3, 16 – 4, 3)
Évangile : « Le Fils de l’homme est livré…Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous » (Mc 9, 30-37)
Pour bien comprendre ce passage de l’Évangile de Marc, il faut le situer dans son contexte. Jésus a multiplié les pains pour nourrir une foule immense. Ensuite il guérit un aveugle.
L’évangéliste Marc nous parle ensuite de la transfiguration de Jésus où ils entendent Dieu en personne leur dire : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le !”
Plus tard, Jésus va guérir un enfant, “possédé par un esprit qui le rend muet” et que ses disciples n’ont pas réussi à expulser.
Bref, on est dans la phase où Jésus est vu comme le Fils de Dieu tout puissant, le messie glorieux tant attendu, Jésus “super star” qui va tout résoudre comme par magie. Certains s’imaginent peut-être même qu’il va finir chef de guerre pour libérer Israël de l’oppression. On voit ce que ça donne, encore aujourd’hui !
Or, Jésus, lui, demande de rester discret sur ce qu’il fait. Et il annonce même sa passion inévitable, car il sait qu’il dérange. Et les disciples à ce moment-là ne comprennent pas ce qu’il dit. Jésus sait que c’est encore trop tôt avant qu’ils comprennent que la seule puissance de Jésus est une puissance d’amour, dans l’esprit des béatitudes, où tout est inversé par rapport à l’esprit du monde.
Et il me semble que ces lectures veulent nous parler de la 3ème béatitude :
“Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.” (Mt 5, 5)
Quelle est cette douceur dont parle Jésus ?
La douceur c’est cette attitude paisible qui consiste à ne pas chercher à dominer et à tout contrôler, à se considérer comme plus important que les autres et à imposer sa propre volonté par la force ou l’agressivité.
La béatitude de la pauvreté s’oppose à notre moi possessif, la béatitude de la douceur à notre moi dominateur. Esprit de service contre esprit de domination.
Acquérir peu à peu cette douceur suppose 2 choses :
La douceur, c’est cet esprit de sagesse qui consiste à accepter d’être dépendant des autres et du Tout Autre et de se réjouir que Dieu soit Dieu et que l’autre soit autre. Car alors une relation est possible : je ne suis plus seul, perdu dans l’univers à devoir me défendre contre les autres, mais je suis relié aux autres. J’ai besoin d’eux, comme ils ont besoin de moi.
Et j’ai besoin de Jésus, celui qui est doux et humble de cœur pour apprendre à le devenir.
Personne n’est doux par nature, pas même les enfants d’ailleurs.
Car intérieurement, nous sommes des êtres partagés ; Jacques dit qu’un véritable combat se déroule en nous-mêmes et que nos querelles n’en sont que le reflet.
“D’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leur combat en vous-mêmes ?” (Jc 4, 1)
Alors Jésus pose la même question à ses disciples à chaque fois qu’ils sont perturbés : “De quoi discutiez-vous en chemin ?”
En posant cette question, il ouvre un dialogue et invite à une relecture de ce qui a engendré des troubles. Qu’est-ce qui vous préoccupait à ce moment-là ?
Il les invite, il nous invite à une introspection, un discernement. Un peu comme un psychologue ou un accompagnateur spirituel qui essaie de faire exprimer des choses enfouies dans notre inconscient.
Quelle était la peur, l’envie, le désir qui vous habitait à ce moment-là et qui vous a rendu jaloux, agressif, colérique, anxieux, … ?
Ce n’est sans doute pas un hasard si juste avant on nous dit que Jésus a guérit un enfant possédé par un esprit qui le rend muet et l’évangéliste précise d’ailleurs “depuis sa petite enfance” (Mc 9, 21).
Peut-être que je surinterprète, mais, cet enfant, quelque part, c’est chacun de nous. Nous sommes tous comme ces enfants, qui ont enfoui en eux “depuis leur petite enfance”, des peurs que nous n’avons pas su exprimer ou gérer.
Et Jésus répond à ses disciples lorsqu’ils posent cette question : “Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ?”
Et Jésus répond : “Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière” (Mc 9, 29).
Dans St Matthieu il répond un peu autrement : “C’est en raison de votre peu de foi” (Mt 17, 20).
Alors, en cette année où le pape François nous invite à travailler notre intériorité et à réfléchir à la manière dont nous prions, peut-être que ces lectures nous invitent à prier pour que le Seigneur nous délivre de ces « passions désordonnées » qui sont comme des « bêtes sauvages » qui « doivent être apprivoisées et combattues » (disait le pape François pendant le temps de Carême 2024).
Alors nous posséderons cette terre de notre intériorité, notre être le plus profond et ce à quoi il aspire. Alors nous cesserons de chercher à dominer la terre des autres et à nous disputer pour savoir qui est le plus grand.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.