Première lecture : « J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient » (Is 50, 5-9a)
Deuxième lecture : « La foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte » (Jc 2, 14-18)
Evangile : « Tu es le Christ… Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Mc 8, 27-35)
Ce week-end, des évènements se croisent. Au niveau mondial aujourd’hui (hier) le plus grand mouvement citoyen de l’Histoire a eu lieu avec le “world cleanup day” ! Un camion poubelle est déversé chaque minute dans l’océan. Chaque année, en France, 30 milliards de mégots finissent dans la Nature. Ce 15 septembre, 150 pays et des millions de citoyens ont coordonné leurs efforts pour une journée mondiale de ramassage des déchets sauvages. Sur l’ensemble du territoire français, ce sont les journées du patrimoine.
Le Pape François tenant la barre de notre Eglise dans la tempête que nous connaissons vient d’inviter les fidèles du monde entier à vivre vendredi et aujourd’hui (hier) deux jours de prière et de jeûne. Nous sommes plus que jamais appelés à prier pour les victimes des actes de pédophilie et leurs agresseurs ainsi que pour la communion dans l’Eglise. Et enfin demain (aujourd’hui), c’est la rentrée pastorale à Notre Dame de la Peinière du Diocèse de Rennes autour de Mgr d’Ornellas qui va revenir sur sa lettre pastorale du 8 avril sur une invitation à être des témoins de l’Espérance en Christ. « Pour que vous débordiez d’espérance », cet appel emprunté à la lettre aux Romains lancé par notre évêque en avril dernier est plus que jamais d’actualité. Il rejoint bien le titre de notre feuillet paroissial : « Que notre foi soit vivante » en écho aux lectures de la Parole de Dieu que nous venons d’entendre à l’instant.
Bien sûr, ces textes nous plongent dans un climat culturel différent du nôtre mais il est bon d’entendre les appels que le Seigneur nous adresse aujourd’hui, à nous qui sommes marcheurs de la foi en Dieu, éclairés par la lumière de l’expérience du peuple de Dieu relue dans la Bible. Tout d’abord, nous avons écouté un extrait du livre d’Isaïe. Etre prophète, c’est prendre des risques au nom même de la mission reçue de Dieu. Il fait la dure expérience des difficultés dans sa mission. Comme le signale la bibliste Marie-Noëlle Thabut, pour mieux comprendre ce passage appartenant aux poèmes du serviteur souffrant, il est souhaitable d’entendre le verset précédent notre lecture : « Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute. » (Isaïe 50,4)
Le prophète annonce à « temps et contre temps » comme le dit St Paul dans sa seconde lettre à Timothée : « Proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire. »
La tradition chrétienne a vu dans ces quatre poèmes du serviteur souffrant l’annonce de la passion et des souffrances subies par Jésus jusque dans sa mort pour sauver l’humanité du péché et de la mort. A l’époque du prophète et de ses disciples, et pour les juifs croyants, selon la même bibliste, il s’agit pour une part du rappel des souffrances physiques, morales et spirituelles que le peuple de Dieu a enduré lors de l’exil mais surtout de l’expérience du croyant-prophète à ce moment-là. La mission patine, il y a peu de répondant, beaucoup d’obstacles, des critiques, le prophète est emprisonné, malmené, torturé… Ce n’est pas toujours facile dans ses conditions de rester fidèle à la parole du Seigneur, de continuer à lui faire confiance même si la force de la prière et le soutien des proches demeurent. « L’homme qui parle ici est nourri de la Parole de Dieu, c’est à cause d’elle qu’il est persécuté, mais c’est elle également qui lui donne la force d’affronter la persécution », précise Marie-Noëlle Thabut.
Dans l’Evangile de ce jour, Jésus vit aussi une situation difficile à l’encontre de ses disciples. Après un sondage positif où Pierre donne la bonne réponse, alors que leur maître leur interdit de révéler autour d’eux sa véritable identité de Messie, le même Jésus sans jeu de mots en profite pour enfoncer le clou de l’annonce de sa passion, de sa mort et de sa Résurrection aux 12, à ceux qui ont tout quitté pour le suivre. Cette première annonce fait l’effet d’un véritable détonateur, telle l’explosion d’une bombe au milieu du groupe des disciples. Les trois annonces de la passion, la mort et sa Résurrection faîtes par Jésus en Marc (Marc 8,31 ; 9,31 et 10,33-34) ne trouveront pas ou peu d’échos chez ses disciples… La dernière annonce que leur adresse le Fils de Dieu est très explicite : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux païens, ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Dans leur contexte, il est presque normal que Pierre et par lui, les autres disciples réagissent aussi vertement. Leur vision est celle d’un messie politique glorieux, à la suite du roi David, avec ses armées ; ceux-ci pensent que Jésus va lever une armée parmi le peuple pour chasser l’envahisseur romain du pays. Ils ont tout quitté, oui mais pour une récompense politique. Il arrive que les 12 se querellent entre eux pour savoir qui occupera la place de tel ou tel ministre. La demande des fils de Zébédée par l’intermédiaire de leur mère qui suit cette annonce est en complet décalage avec ce que vient d’annoncer leur maître : « Accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire.» (Marc 10, 32-45) En Marc, le récit des tentations n’est pas relaté, la réaction de Pierre est pour Jésus une véritable tentation, c’est la raison pour laquelle il le rabroue autant : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Vous allez peut-être ou sans doute me dire : « Et dans cette Parole de Dieu de ce week-end, quelle espérance y voir ? » Ces lectures m’interpellent dans ma vision de Dieu. En quel Dieu je crois ? En quel Dieu croyons-nous ? Je suis fier d’être croyant par la grâce de l’Esprit Saint au Dieu de Jésus-Christ. Tout au long de son histoire parmi les hommes, Dieu s’est peu à peu dévoilé comme Celui qui marche aux côtés de son peuple… Il ne fait pas semblant, il ne triche pas quand il s’engage, quand il fait alliance avec Abraham, Moïse et bien d’autres, il va jusqu’au bout de sa Parole et de son action en osant associer des hommes, des femmes à son chemin de salut et de libération : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. » (Ex 3,7). En Jésus, il a assumé notre condition humaine de la naissance à la mort en connaissant comme nous la souffrance physique, morale et spirituelle. Pour autant, suivre Dieu est exigeant comme le proclame Jésus devant la foule à la fin de l’Evangile : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. »
Les disciples comme chacun et chacune d’entre nous avons sans arrêt à nous convertir, à changer notre regard, il nous faut découvrir le Dieu de tendresse et de pardon, de miséricorde et de pitié ; cela ne se pourra pas dans des actes de puissance mais dans le don suprême de la vie du Fils : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jn 15, 13). Et il invite à sa suite tous ses disciples de tous les temps. Une fois en chemin à mettre en œuvre chaque jour comme nous y incite St Jacques : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.