Première lecture : « Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? » (Sg 9, 13-18)
Deuxième lecture : « Accueille-le, non plus comme un esclave, mais comme un frère bien-aimé » (Phm 9b-10.12-17)
Evangile : « Celui qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple » (Lc 14, 25-33)
L’Évangile de ce dimanche commence en ces termes : « De grandes foules faisaient route avec Jésus. »
Jésus, le faiseur de miracle attire des foules qui attendent de lui des signes, des guérisons, de la nourriture, tout comme vous et moi. Nous aussi suivons Jésus pour diverses raisons, dont aucune n’est mauvaise en soi : que ça soit par habitude sociale ou que nous soyons attirés par un maître à penser, par la valeur du message de fraternité universelle véhiculé par les Évangiles, par la certitude de l’existence de Dieu, par la foi en la personne de Jésus, et bien d’autres raisons encore.
Devenir disciple : mais quel en est l’enjeu ?
L’évangile de ce dimanche prend fin en ces termes : « Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » C’est une interpellation similaire qu’il avait lancé au jeune homme riche des évangiles de Matthieu (19) et Marc (10). Peut-être que nous aussi avons coché toutes les cases pour le salut. Mais, comme ce même jeune homme riche, découvrant la radicalité de la dernière : ‘vendre tous ses biens et les donner aux pauvres pour suivre Jésus’ et de plus, selon l’évangile de ce dimanche, « préférer Jésus à nos père, mère, femme, enfants, frères et sœurs et même à notre propre vie (…) Porter sa croix (…) », nous avons calculé que c’était trop, et nous sommes en voie d’abandonner la partie. Jésus, dans l’Évangile de ce dimanche, veut nous éviter tout malentendu : devenir son disciple est un acte qui demande réflexion, parce qu’il bouleverse en profondeur notre vie. Raison pour laquelle il nous invite à replacer tous les liens affectifs, quels qu’ils soient, sur l’axe de la réponse au Christ ; accepter de porter sa croix personnelle, c’est-à-dire le réel de sa vie ; être prêt à lâcher tout ce qui est de l’ordre de l’avoir. Jésus nous appelle à nous déterminer en faveur de lui, pour pondérer, canaliser notre amour pour les autres, de telle sorte que cet amour nous comble de joie.
Même si le récit de l’évangile de ce dimanche ne dit rien de ce qu’on “gagne” à devenir disciple, nous savons que le jeune homme riche cherchait à obtenir la vie éternelle ! Nous en avons aussi une idée dans la première lecture qui nous révèle qu’en ouvrant les yeux et les oreilles à la Sagesse et à l’Esprit, l’homme rend droits ses chemins, et reçoit le salut. Pour le psalmiste nous y gagnons d’être rassasiés de l’amour et de la douceur du Seigneur. Dans sa lettre à Philémon, l’Apôtre Paul nous dit que le disciple doit savoir soigner son regard sur ceux qui l’entourent, sur ceux qui sont à son service d’une manière ou d’une autre. En les considérant sincèrement comme des frères et des sœurs, et non pas comme des esclaves.
Mais, si nous suivons Jésus aujourd’hui en comprenons-nous vraiment l’enjeu ? Et si oui :
Qu’est-ce qu’on est prêt à « miser » ?
Pour le jeune homme riche, il fallait vendre tous ses biens et les donner aux pauvres. Dans l’évangile de ce dimanche, il faut renoncer aux richesses matérielles aussi bien que celles de la culture et du pouvoir. Puis, il faut porter sa croix. Ce n’est pas « porter la Croix de Jésus », ni « être crucifié avec lui », mais porter sa propre croix. Il ne faut pas aller en chercher ailleurs car, celle(s) que nous avons déjà dans notre vie suffi(sen)t : nos misères, le poids de l’âge, la maladie qui nous ronge, l’exclusion sous quelque forme que ce soit, la pauvreté, les souffrances familiales ou du milieu professionnel,… Il faut porter notre croix à côté de Jésus et à la manière de Jésus. Mais aussi, il nous faut aimer Jésus « plus que notre propre famille », et plus loin, « plus que notre propre vie ». À nous en tenir à ce seul passage, nous pourrions en être horrifié.
Mais il faut le comprendre vraiment ! Si on accepte de suivre Jésus, non seulement l’enjeu est gagné, mais la mise même qu’il nous demande de perdre est transfigurée, divinisée et immédiatement rendue en salut, en joie, dès ici-bas, sur terre, et pour la vie éternelle dans son Royaume.
Inquiets, nous pourrons nous dire : « Tous ses biens à vendre et à donner aux pauvres… ? », mais n’oublions pas que le jeune homme riche aura un trésor dans les cieux ! « Notre croix à porter à côté de Jésus… ? », mais, oublions-nous que Dieu lui-même est près de nous, nous console et allège notre fardeau ? « Notre famille à laquelle il faut préférer Jésus… ? » Sachons que c’est vers elle qu’il nous renvoie aussitôt, pour l’aimer de l’amour transfiguré de Dieu lui-même !
À suivre Jésus, nous laissons Dieu nous dépouiller, même de nos misères ! Pour le comprendre, acceptons de nous ouvrir « au souffle de son Esprit Saint ».
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.