Première lecture : « Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? » (Sg 9, 13-18)
Deuxième lecture : « Accueille-le, non plus comme un esclave, mais comme un frère bien-aimé » (Phm 9b-10.12-17)
Evangile : « Celui qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple » (Lc 14, 25-33)
« Marcher à la suite du Christ », titre notre feuillet de messe. Or nous venons d’entendre ce que, s’étant retourné, Jésus dit à la foule qui le suit : « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple ».
Alors, une question : pour « marcher à la suite du Christ », faut-il vraiment renoncer à tout ce qui nous appartient ? Un tel avertissement ne serait-il pas une exigence impossible ? Comment l’accueillir, comment en donner un juste écho ?
En effet, quand on a charge de famille, comme beaucoup d’entre nous, quand on est à la tête d’une entreprise, comme certains, quand on a un mandat politique ou syndical ou une charge administrative importante, quand on se bat contre une longue maladie, l’adhésion à une telle parole du Christ ne demande-t-elle pas quelques discernements ? Discernements auxquels notre liturgie, me semble-t-il, nous invite d’ailleurs …
Notre première lecture nous a rappelé justement qu’il nous faut nous ouvrir à la Sagesse de Dieu, celle que demanda jadis le roi Salomon, et qui nous est donnée par l’Esprit Saint. Car ce qui importe, n’est-ce pas d’abord de pratiquer la justice, d’aimer avec miséricorde et de marcher humblement avec Dieu, comme l’a dit le prophète Michée, et comme le rappela avec vigueur Jésus aux pharisiens et aux scribes ? Et la pauvreté prêchée par Jésus n’est-elle pas d’abord celle du coeur, du don de soi, de l’ouverture à l’autre, aux autres ?
La seconde lecture, celle de la Lettre à Philémon, nous donne un exemple concret. Reprenons l’histoire. Onésime était un esclave. Il avait fui son maître, Philémon, après une affaire suffisamment louche pour lui donner l’occasion de rencontrer Paul de Tarse en… prison. Et, là, en prison, au contact de l’Apôtre, Onésime s’était converti au Christ ! Et voici que Paul demande à Philémon de reprendre Onésime avec lui, non plus comme son esclave, mais « comme un frère bien aimé » ! Une telle sollicitation n’a-t-elle pas de quoi bouleverser celui qui la reçoit ? Philémon n’est-il pas invité à renoncer ainsi à son statut de maître ? Invité non seulement à pardonner mais à ouvrir totalement ses bras à un frère inattendu ?
« Marcher à la suite du Christ » nous appelle sans doute, dans le quotidien même de nos vies, à certains renoncements qui peuvent être coûteux, parfois très coûteux… Et chacun, chacune de nous peut sans doute reconnaître dans sa propre vie ce qui a été, de fait, un vrai renoncement, et d’abord un renoncement à soi-même. Sans oublier qu’au terme de notre vie, il nous faudra bien renoncer définitivement à tout ce à quoi nous tenons, à ce qui nous est le plus cher …
Cette parole de Jésus, si rude semble-t-elle, rejoint bien en fait notre réalité.
Alors, pour nous aider à vivre pleinement notre marche « à la suite du Christ », peut-être pouvons-nous reprendre à notre propre compte ces mots du psalmiste :
« Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : Que nos coeurs pénètrent la sagesse (…) »
Tout en ajoutant : « Rassasie-nous de ton amour au matin (…) »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.