Première lecture : « Venez, mangez de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé » (Pr 9, 1-6)
Deuxième lecture : « Comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur » (Ep 5, 15-20)
Evangile : « Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » (Jn 6, 51-58)
« À tout moment et pour toutes choses, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, rendez grâce à Dieu le Père. »
La dernière phrase de la seconde lecture de ce dimanche a une dimension eucharistique. Aux tout petits, nous apprenons à dire « s’il te plaît », « pardon », « merci ». Un mot si banal, si simple, si souvent employé par chacun et chacune d’entre nous… Un mot de la vie courante… MERCI : Jésus a voulu en faire un signe de sa présence en préparant ses disciples à son départ au moment de sa passion, vers sa mort et sa Résurrection… Il a voulu faire de sa vie un grand merci au Père et à l’humanité.
En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
C’est aujourd’hui, ce matin même devant nous tous et toutes, enfants, jeunes et adultes que Jésus prononce ces paroles !
Anne Lécu affirme dans son livre : « Ceci est mon corps » p 16-17 : « Peut-être ne savons-nous pas très bien pourquoi nous venons à l’eucharistie. Peut-être nous ne saurions pas l’expliquer à ceux qui nous le demandent. Peut-être sommes-nous parfois déçus de nous sentir comme étrangers à ce qui se vit là. Et pourtant, le cœur du cœur de ce qui nous rassemble, c’est entendre une parole de Dieu, sur Dieu, c’est de célébrer sa présence, par des chants et des gestes, et finalement – incroyable mystère – de devenir ensemble Celui que nous célébrons. Au fond de nous, il y a une immense attente : « Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que c’est vrai que Dieu est présent à ce monde, à nos vies, à ses malheurs, à ses terreurs, à ses péchés, à ses instants quotidiens… » Cet Evangile, cette nouvelle, bonne dit-on, peut-elle vraiment supporter le poids du monde, le transfigurer, le sauver ? « Le Seigneur est-il au milieu de nous, oui ou non ? »
Chaque eucharistie est comme une traversée, un long chemin, une grande route… Physiquement, lorsque nous allons sortir de l’église, nous serons les mêmes, notre corps n’aura pas changé… Chaque eucharistie se passe au niveau de notre intériorité… Comme le précisait le grand mystique Maurice Zundel : « Le Christ se donne à chacun(e) de nous dans le repas de la fraternité, se donne vraiment aux siens à la communauté, par la communauté et pour la communauté. » (p 35)
Jésus se donne à nous par sa Parole, à chaque eucharistie, il a un message à transmettre à la communauté rassemblée en son nom, y compris dans le commentaire de l’homélie… pour qu’à notre tour, nous devenions parole de vie, de soutien, de réconfort auprès de ceux qui en auront besoin, parole habitée par la présence de Dieu, des porte-parole de Dieu…
Dès le début de l’eucharistie, nous venons avec la beauté et la laideur de notre vie, de celle de nos proches et du monde entier… Nous venons célébrer l’eucharistie pas seulement pour nous-mêmes mais pour toute l’humanité, nous sommes là au nom de l’humanité « pour la multitude »… Nous déposons toute cette vie au pied de la Croix du Christ au moment de la prière universelle et de l’offertoire… Pour Anne Lécu, la procession d’offrande commence avec la prière universelle où nous déposons devant le Seigneur les prières des hommes d’aujourd’hui.
« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » affirme Jésus dans l’Evangile de ce jour…
Maurice Zundel écrit : « Le Christ a voulu que nous formions un seul corps, une seule vie, une seule personne, un seul être en sa présence… »
Quand nous communions à la présence du Christ, s’opère un échange… en recevant le corps du Christ, je suis transformé par sa Présence d’amour. A mon tour, je deviens sa Présence dans toutes mes relations, mes actions, mes décisions, mes engagements… En communiant au corps du Christ je communie à l’assemblée mais aussi à l’humanité et à l’univers entiers… Je suis uni, nous sommes en communion avec toute l’histoire humaine depuis les origines jusqu’à sa fin… « Nous communions pour nous mais aussi pour les autres, avec les autres » annonçait dans un de ses écrits Maurice Zundel en 1966… et d’ajouter : « Nous sommes la voix et l’appel de chacun, nous sommes la respiration des agonisants, l’espoir des mourants, le soulagement des malades, la présence de toutes les solitudes, l’action de grâces de toutes les joies, le secours de toutes les tentations, nous sommes le sacrement de l’amour pour tous ceux qui ont faim et soif d’amour ! » (« Un autre regard sur l’eucharistie » p 105-106)
Tous conviés au repas du Seigneur, oh que oui, et constamment invités à changer notre regard sur l’eucharistie pour qu’elle soit vraiment d’abord une rencontre d’un Vivant et non pas un acte routinier… Un grand merci au nom de l’humanité…
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.