Première lecture : « Je ferai germer pour David un Germe de justice » (Jr 33, 14-16)
Deuxième lecture : « Que le Seigneur affermisse vos cœurs lors de la venue de notre Seigneur Jésus » (1 Th 3, 12 – 4, 2)
Evangile : « Votre rédemption approche » (Lc 21, 25-28.34-36)
Aujourd’hui, avec ce 1° dimanche de l’Avent, commence une nouvelle année liturgique.
Et le 1° texte liturgique de cette nouvelle année commence avec ces mots-ci :
« voici venir des jours » (c’est le titre de la feuille).
Ce texte nous a été lu aujourd’hui par un jeune qui représente l’avenir.
« Voici venir des jours » c’est l’espoir en l’avenir et l’espérance qui s’ouvrent devant nous.
L’équipe Accueillir et Partager qui a préparé cette liturgie a été sensible à ce texte.
Pour faire suite à la célébration de la semaine dernière (le Christ-Roi),
Le prophète Jérémie annonce des jours nouveaux, on peut dire le royaume de Dieu,
Mais Jérémie parle à contretemps. Il parle dans Jérusalem qui est assiégée
depuis des mois et même des années par les armées babyloniennes (Nabuchodonosor).
Alors que Jérémie parle, Jérusalem va bientôt tomber, et le roi Sédécias devra se rendre.
Tous les notables du royaume vont être déportés, exilés à Babylone.
Il n’y a pas besoin d’être prophète pour comprendre que la catastrophe est imminente.
Et dans cette catastrophe imminente, le prophète annonce :« Voici venir des jours ».
Jérémie est toujours à contretemps.
Quand le royaume allait bien, il passait son temps à annoncer des catastrophes prochaines.
Et maintenant que les catastrophes arrivent, il annonce le royaume de Dieu.
Jérémie est connu surtout pour ses jérémiades, pour avoir annoncé les malheurs.
Des malheurs auxquels personnes n’a cru mais qui sont arrivés.
Nous entendons que Jérémie n’a pas seulement annoncé des catastrophes.
Mais au milieu de toutes les misères, il annonce aussi le retour des temps heureux :
Oui, Dieu continue à aimer son peuple.
Et Dieu va nous donner la justice.
La justice est un mot important dans ce petit texte, il apparaît à trois reprises.
La justice, celle de Dieu, c’est-à-dire celle qui surtout destiné aux plus pauvres,
à ceux qui n’attendent plus rien, ceux qui se savent pauvres devant Dieu.
La justice consiste aussi à savoir se contenter de ce qui est juste,
et partager ce qui doit être partager.
La justice, c’est aussi vivre ajusté : avec les autres et avec la création.
La justice, quelquefois, c’est un horizon qui paraît impossible, trop lointain
pour des gens qui sont au fond du malheur et qui ressentent de l’injustice.
Alors, notre foi, justement, notre espérance, c’est de croire à cette parole :
« voici venir des jours ». C’est de donner du corps à cette Parole.
Mais il n’y a pas de foi en cette Parole et en cette Espérance, sans la Charité.
On ne peut pas croire à la justice de Dieu sans la proximité avec les plus fragiles.
C’est bien pour ça que Jérémie peut avoir cette parole au milieu des malheurs.
L’association Accueillir et Partager rencontre régulièrement des gens
qui appellent à l’aide, parce qu’ils sont dans des situations difficiles.
Par son travail, son accompagnement, l’association tente de dire : « Voici venir des jours ».
En vérité, parfois, ça paraît complètement impossible et improbable, presque déplacé,
Mais, cette Parole de Dieu se réalise parfois contre toute attente.
Ne pensez pas que les membres de l’association sont plus forts
en matière d’espoir et d’espérance
Parfois, personne ne peut y croire. Seul Dieu, et encore…
Parfois, le geste est fait plus par devoir plus que par réalisme.
Mais c’est justement dans le réel qu’on apprend que rien n’est impossible à Dieu.
Quelques petites histoires pour illustrer ce propos :
J’entends souvent que l’attention aux autres, ça servirait à pouvoir se regarder dans un miroir, (On entend souvent cela). Mais en réalité, le temps de l’attention aux autres, c’est surtout le le temps où la Parole de Dieu prend corps en chacun de nous.
Toutes ces histoires nous parlent comme la prophétie de Jérémie.
Oui, on peut croire à l’amour de Dieu. Croire que la Justice de Dieu est pour tous.
On peut croire en l’Espérance qui est plus forte que nos espoirs.
Et ce sont les plus pauvres, les plus fragiles qui nous apprennent la grandeur de Dieu.
C’est quand nous sommes pauvres avec les pauvres que nous pouvons croire à cette Parole de Dieu qui nous dit dans son amour infini : « Voici venir des jours »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.