Première lecture : Création et péché de nos premiers parents (Gn 2, 7-9 ; 3, 1-7a)
Deuxième lecture : « Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé » (Rm 5, 12-19)
Evangile : Jésus jeûne quarante jours, puis est tenté (Mt 4, 1-11)
Comme je vous l’ai dit en introduction,
l’équipe pastorale a choisi comme thème de carême,
de nous engager sur le terrain du politique, à partir de la lettre des évêques de France
intitulée « Dans un monde qui change, retrouver le sens politique ».
Et voilà qu’aujourd’hui, comme à chaque premier dimanche de carême,
nous lisons, cet Évangile des tentations de Jésus au désert.
Alors, évidemment, ça serait facile de faire un raccourci
et de vous parler des tentations de nos politiciens.
Les médias nous en rebattent les oreilles, en ce moment : les tentations et les chutes.
Certainement que pour nos hommes politiques, le désert serait l’enfer…
Mais ça ne serait sans doute pas très productif, pour nous de nous y étendre
puisque cela tournerait à mettre les autres en accusation,
ceux qu’on voit à la télévision, pas nous…
Or, le carême, c’est bien le moment de nous remettre en question nous-mêmes,
Et notre grande tentation, par rapport au monde de la politique,
serait peut-être plutôt, sans doute pour la plupart d’entre nous,
de ne pas nous engager, de nous en éloigner au maximum,
ne pas être responsable, ne pas prendre la parole, voter à la rigueur, mais pas plus.
J’ai trouvé intéressant, dans cet Évangile des tentations,
de constater que Jésus ne semble pas craindre de parler au diable lui-même.
Il s’attaque au mal, à la racine du mal, par sa parole justement.
Dans la lettre des évêques de France, le chapitre 8
évoque particulièrement la crise du politique comme une crise de la parole.
Je cite : « la politique est donc un lieu essentiel de l’exercice de la parole »
(…)
« Dès lors, tout ce qui pervertit la parole, le mensonge, la corruption, les promesses non tenues ont des conséquences très lourdes et nous en sommes là aujourd’hui.
Entre le ras-le-bol de ceux qui n’y croient plus et se désintéressent de la vie publique,
et ceux qui, pleins de colère, veulent renverser la table et se tourner vers les extrêmes,
la marge de manœuvre est de plus en plus étroite pour re-légitimer la parole publique ».
Je vous propose d’écouter une parole particulière, je veux dire une parole subjective, une parole singulière, une parole parmi d’autres.
Jacques Brisson a été engagé dans l’équipe municipale à Thorigné,
il y a quelques années.
J’ai trouvé intéressant qu’il prenne la parole pour nous dire
ce qui lui a semblé important dans cet engagement politique local,
ce qui a peut être été difficile, et surtout quel bilan il en faisait, à titre personnel.
Intervention de Jacques Brisson
(Après l’intervention, Vincent Massart reprend la parole)
En ce dimanche où nous avons écouté l’Évangile des tentations de Jésus,
j’écoute cette parole de Jacques :
« Tout engagement politique comporte le risque de l’appropriation du pouvoir solitaire,
tant l’ambition légitime de réussir pousse parfois à avancer seul,
sans respecter le temps des autres et la maturation des projets ».
Oui, tout engagement comporte des risques.
Toute prise publique de parole s’offre à une contradiction éventuelle.
Mais Jésus n’a pas hésité à parler au diable lui-même.
Écoutons simplement la conclusion de la lettre des évêques de France:
« Il y a de la tristesse dans notre pays aujourd’hui.
Tristesse de se voir ainsi et de ne pas arriver à se rassembler
pour l’élan dont il est capable
alors même que les épreuves et les incertitudes
demandent que nous nous retrouvions. »
(…)
« Nous pensons que les vraies solutions aux problèmes profonds de notre époque
ne viendront pas d’abord de l’économie et de la finance, si importante soit-elle,
ni des postures et gesticulations de quelques-uns.
Elles viendront de cette écoute personnelle et collective
des besoins profonds de l’homme.
Et de l’engagement de tous. »
Écoutons encore cette parole du psaume 50 :
« Seigneur ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange. »
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.