Première lecture : « Fortifié par cette nourriture, il marcha jusqu’à la montagne de Dieu » (1 R 19, 4-8)
Deuxième lecture : « Vivez dans l’amour, comme le Christ » (Ep 4, 30 – 5, 2)
Evangile : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (Jn 6, 41-51)
Au cœur de notre été alors que nous sommes plongés dans nos activités familiales ou autres en ce temps de vacances, sur 5 dimanches, nous vivons une sorte de retraite spirituelle de notre foi au Christ incarné, mort et ressuscité…
Une question nous est posée en pleine figure et en plein cœur, voir en pleine âme : où en suis-je de ma foi en la présence du Christ dans les sacrements et en particulier dans l’eucharistie ? Et par extension, quelle est la foi en la présence du Christ dans l’eucharistie de notre communauté de Saint Augustin ou de celle à laquelle j’appartiens habituellement ?
Le discours de Jésus sur le pain de vie nous invite autrement dit à creuser notre désir de Dieu. Quelle ma soif de Dieu, comment je nourris ma foi aujourd’hui ?
Si nous sommes là ce matin enfants, jeunes et adultes, ce n’est pas parce que nous nous ennuyons chez nous mais que venir à l’église, retrouver des membres de ma communauté, d’une communauté de croyants pendant mes vacances, c’est vital, ça a du sens pour moi…
Nous sommes peut-être actuellement comme le prophète Elie de notre première lecture, notre vie du moment est difficile, lourde à vivre, à assumer, nous traverser peut-être un passage à vide, une période de désert au niveau humain, moral, psychologique et… ou spirituel… ou peut-être connaissons-nous des personnes qui traversent actuellement cette expérience… Je pense aussi à l’actualité de ceux abattus, déboussolés suite à des intempéries en France et ailleurs dans le monde… à ceux qui fuient leur pays pour un ailleurs… A ceux victimes d’accidents, de violence, de chômage… Tous les Elie d’hier et d’aujourd’hui qui ont du mal à poursuivre leur route…
J’aime bien la façon dont l’ange à deux reprises rejoint le prophète, le touche et lui apporte de quoi se ravitailler pour poursuivre sa mission… « Lève-toi et mange… Lève-toi et mange car il est long le chemin qui te reste à faire… »
Elie, c’est la figure de chaque croyant d’aujourd’hui, voire de chaque communauté chrétienne… Nous arrivons à l’eucharistie avec tout le vécu des jours passés, nous nous posons devant le Seigneur avec tout ce vécu, nos rencontres, nos actions, nos moments de joie et de tristesse, nos temps de communion et tension avec nos proches ou avec d’autres… Nous offrons tout cela au Seigneur qui se laisse toucher par notre quotidien de disciples-missionnaires et puis Dieu nous touche par sa Parole, nous nourrit par son pain vivant, le Christ fait chair : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Rappelez-vous la rencontre de Jésus avec la Samaritaine. Les disciples ont été cherché de quoi manger au village d’à côté et ils disent à Jésus : « Rabbi, mange ! » Mais Jésus leur répondit : « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. Ma nourriture c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. »
La nourriture de Jésus, c’était d’écouter, d’être accueillant à l’étrangère, à l’étranger, parler, fraterniser, aimer. Aimer, c’est une nourriture. Les amoureux nous disent d’ailleurs qu’on peut vivre d’amour et d’eau fraîche. Se nourrir de la présence l’un de l’autre. « Oui, donne-nous toujours, Seigneur, de ce pain-là. » Jésus va aller plus loin encore dans l’audace des symboles : « Le pain que je donnerai c’est ma chair. » Ce langage ne désigne pas une réalité biologique. Le mot « chair » renvoie à la personne de Jésus, à ce qui fait sa vie, à sa passion, sa résurrection. « Prenez et mangez, je suis le Pain de la vie. »
La chair dont parle Jésus ici ce n’est pas son organisme biologique, c’est toute sa personne vivante et agissante par ses actes et ses paroles. L’Eucharistie vient nourrir notre propre histoire de la présence de Jésus lui-même comme la nourriture qui a relevé le prophète Élie. Cette présence nous relève, nous remet debout quels que soient nos manques, nos péchés. Elle nous redonne force et énergie pour reprendre ou simplement continuer notre route et marcher quarante jours et quarante nuits comme le prophète Élie ce qui veut dire toute le temps de notre vie pour enfin arriver, atteindre, toujours comme le prophète Élie, le mont Horeb, la montagne de Dieu, où nous attend le Père. L’Eucharistie nous permet de vivre notre vie la tête bien haute et de marcher jusqu’à Dieu lui-même parce Jésus nous en fait la promesse : « le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas… si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ».
Que notre eucharistie aujourd’hui soit ce moment de ressourcement dont nous avons tant besoin et que la communion que nous ferons nous fortifie et nous soutienne comme la nourriture que l’ange a fournie à Élie pour qu’il continue sa route. Ainsi au terme de notre vie, nous pourrons entrer dans cette vie qui ne finit pas et qui est déjà commencée pour la continuer en union avec le Christ toujours vivant dans la gloire du ciel. Amen!
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.