Première lecture : « Celui qui s’arrête chez nous est un saint homme de Dieu » (2 R 4, 8-11.14-16a)
Deuxième lecture : Unis, par le baptême, à la mort et à la résurrection du Christ (Rm 6, 3-4.8-11)
Evangile : « Celui qui ne prend pas sa croix n’est pas digne de moi. Qui vous accueille m’accueille » (Mt 10, 37-42)
J’imagine que ça vous est tous arrivé un jour de vous retrouver au milieu d’un groupe où tout le monde se connait déjà et où vous vous sentez un peu exclu du groupe. Et il suffit qu’un membre du groupe sorte de son petit cercle et pose son regard sur vous pour que vous ayiez enfin la sensation d’exister.
Les textes d’aujourd’hui nous parlent de cet accueil gratuit, de l’hospitalité, que nous sommes appelés à vivre, dans l’Esprit de l’Evangile et de la nouvelle naissance que cela peut engendrer.
Comment accueillir vraiment une personne, dans sa vérité ? De la même manière que le Christ accueillait ceux qui venaient à Lui.
Comment ne pas rester dans la rencontre superficielle ?
A chaque fois que nous rencontrons quelqu’un, nous pouvons décider de maintenir une sorte de citadelle autour de nous, de rester bien enfermés dans nos convictions, nos certitudes, notre petit confort de vie, de ne pas nous livrer.
Notre cher pape François n’a de cesse de nous empêcher d’entrer dans ce qu’il appelle “l’esprit des mondanités”. Il ajoute même que c’est le pire ennemi de l’Eglise.
Je le cite : “La mondanité c’est une culture: c’est une culture de l’éphémère, une culture de l’apparence, du maquillage, … Elle a des valeurs superficielles. Une culture qui ne connaît pas la fidélité, parce qu’elle change selon les circonstances, elle négocie tout. C’est une culture du prends et jette, selon ce qui convient.”
Et il ajoute un peu plus loin quelque chose d’intéressant pour nous aider à discerner si nous avons basculé du côté des mondanités : “Il y a une chose que la mondanité ne tolère pas : le scandale de la Croix. Elle ne le tolère pas. Et le seul remède contre l’esprit de mondanité c’est le Christ mort et ressuscité pour nous, scandale et folie”.
L’esprit des mondanités s’oppose à l’Esprit de l’Evangile, car il refuse cette folie de la croix. Il nous empêche de mourir, pour finalement renaître. Et cela s’applique en particulier dans la manière dont nous accueillons toute personne.
Le Christ nous invite sans cesse à sortir de nos petits cénacles familiaux, paroissiaux, associatifs, professionnels, pour nous laisser transformer. Il nous invite à accueillir chacun comme un don de Dieu et à ne pas oublier que nous pouvons, nous aussi, être un don de Dieu pour l’autre. Mais pour cela, il faut savoir se donner, et accepter de mourir un peu.
Saint Paul nous le dit dans le texte d’aujourd’hui :
“Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort,
nous avons été mis au tombeau avec lui,
c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi”
Par notre baptême, nous sommes appelés à mourir à l’esprit du monde.
Habité par l’Esprit du Christ, nous sommes appelés à ne plus mener une vie “mondaine” selon les critères du monde. Et nous découvrons peu à peu, que ce que nous croyons perdre en nous donnant, en mourant un peu, nous le regagnons au centuple. Car en accueillant l’autre à la manière du Christ, nous pouvons faire émerger chez cette personne sa plus belle part, sa beauté unique.
Le catéchisme de l’Eglise catholique nous apprend que depuis notre baptême, nous avons revêtu le Christ et nous sommes appelés à être prêtre, prophète et roi. C’est ce que l’Eglise appelle “le sacerdoce commun des fidèles”.
Qu’est-ce que cela signifie en fait ?
Je crois que cela signifie que nous avons la mission d’annoncer et de rendre présent le Christ auprès de toutes les personnes que nous rencontrons :
Bref, depuis notre baptême, nous avons tous une mission de médiation entre Dieu et l’humanité. “Celui qui vous accueille m’accueille.”
Avons-nous bien conscience du trésor dont nous sommes porteurs ?
Le pape François prend une autre image au sujet du risque de basculer peu à peu dans les mondanités : il dit que le chrétien mondain est un chrétien “dilué”, comme du vin coupé avec de l’eau. C’est une belle image je trouve et qui rappelle aussi les noces de Cana quand Marie dit à Jésus “ils n’ont pas de vin” (Jn 2, 3).
Tâchons donc de servir à nos hôtes un grand cru de “chrétien millésimé”, et pas un vin de pays coupé avec de l’eau.
Oui, demandons au Seigneur de nous élever au dessus des mondanités afin que chacun découvre en nous un temple de l’Esprit où demeure la lumière du ressuscité.
Je suis une personne handicapée physique de naissance, née le 15 novembre 1962.
Ordonné prêtre depuis juillet 1989, j’ai exercé mes ministères partagés entre ma mission en paroisse et auprès de plusieurs Mouvements et Services d’Église. De 2011 à 2020, j’ai vécu une première expérience à la paroisse St Augustin. Après un départ de trois ans vers sept missions, me voici nommé parmi vous, pour vous et avec vous, curé de la paroisse.
Ma vie de foi est soutenue par la source de Dieu à laquelle je puise dans la prière, la Parole de Dieu et l’eucharistie, et m’abreuve de la spiritualité de saint Charles de Foucauld. Les rencontres humaines sont également pour moi un lieu de « visitation » où je me laisse éclabousser par la présence de Jésus, en me « plongeant » dans son mystère pascal de vie, de mort et de Résurrection.
Je n’oublie pas de me mettre humblement à l’écoute du Souffle de Dieu, c’est lui qui fait l’unité de ma vie, qui m’appelle à la conversion et me titille, pour m’économiser et garder du temps pour moi.
« Je suis venu pour que les êtres humains aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »
Ce verset de Jean 10, 10 me booste, je suis un gourmet et même un passionné de vie.
Très attentionné à l’actualité de notre humanité, entre beauté et souffrance, je me définis comme un positif réaliste aimant les balades en pleine nature (accessibles, c’est mieux !), la lecture, la création artistique, la rencontre de l’autre différent de moi, l’humour, etc.
Albert Kousbe est né en 1978 à Nango au Burkina Faso.
De 1999 à 2006, il fait ses études au grand séminaire. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 2006 à Ouahigouya.
Sa devise sacerdotale est « Avec Toi Marie« .
De 2006 à 2008, il est professeur-éducateur au petit séminaire de Ouahigouya.
De 2008 à 2014, il est directeur diocésain de l’enseignement catholique de Ouahigouya.
De 2014 à 2021, il est curé de la paroisse Sainte Bernadette Soubirous de Boussou/Ouahigouya.
En septembre 2021, il est nommé prêtre auxiliaire de la paroisse Saint Augustin.
Il aime beaucoup la lecture et aller au cinéma. Il aime également jouer au football et faire de la marche.
Paul Bosse-Platière (né en 1937) est diacre depuis 1982. Marié à Brigitte ; ils ont cinq enfants et onze petits-enfants. Ancien journaliste et notamment informateur religieux à Ouest-France. Il a assuré pendant plusieurs années un service d’accompagnement spirituel.
Vincent Hallaire est diacre. Délégué diocésain à la pastorale des migrants.
Vincent Mahé a été ordonné diacre permanent le 1er mars 2020. Marié depuis 1998 avec Noëlie, il a 4 enfants.
Il est investi auprès des Collectifs du 6, rue de l’Hôtel Dieu, qui assurent une présence et un soutien auprès des personnes en grande précarité ou dans l’isolement.
Il travaille dans les laboratoires de recherche et développement d’Orange. Il est particulièrement sensible aux différentes formes d’exclusion numérique.