HISTOIRE

La naissance à la liberté

Le centre Saint-Augustin est né en avril 1968 comme paroisse universitaire et territoriale. Son entrée dans l’histoire à cette époque de contestation, de créativité, et peu après Vatican II, a marqué profondément la vie de la communauté.

En ses débuts, la communauté est animée par Robert Lemarié entouré par cinq aumôniers. La population du quartier n’est pas très importante et le poids des étudiants et lycéens est d’autant plus marquant. La jeunesse, la liberté, l’ouverture, l’esprit de recherche qui règnent à «Saint-Au», comme l’appellent très vite les jeunes, en font à la fois un pôle d’attraction bien au-delà de son secteur géographique et une cible pour les esprits les plus traditionnels. C’est une époque très riche mais difficile, marquée par de nombreuses tensions, par le départ de plusieurs aumôniers, par la confusion fréquente entre les activités politiques et religieuses.

La découverte de l’identité

A partir de 1972, Louis Leblanc remplace Robert Lemarié ; la communauté s’ouvre de plus en plus au quartier, son dynamisme, la liberté qui y,règne, ses expérimentations sont mieux acceptées. Sans renier l’audace des débuts, elle évolue vers plus d’intériorité; de plus en plus de responsabilités sont données aux laïcs. Apparaissent de nombreux groupes de réflexion, de prière, de formation. Sept équipes liturgiques très diverses assurent la préparation des célébrations des week-ends.

L’entrée en co-responsabilité

En 1978, Francis Méhaignerie succède à Louis Leblanc; sous son impulsion c’est une période foisonnante. L’équipe presbytérale élargie à une religieuse et à un couple prend « option de la coresponsabilité. Une première assemblée générale en 1978 mise sur la vitalité des petits groupes prenant en charge les différents services de la communauté. Et dès 1979 est élue la première équipe pastorale composée de prêtres, religieuses et laïcs: la co- responsabilité s’enracine. 1981 voit l’arrivée de Roger Blot.

Une communauté vivante et dynamique

Dès 1982 la communauté s’élargit au nouveau quartier des Longs Champs. Une instance de formation pour les jeunes est créée et l’accompagnement aux sacrements par les laïcs s’organise. De nombreux temps forts sont proposés à la communauté dont la vitalité ne se dément pas. De plus en plus Saint-Au constitue pour beaucoup de chrétiens de Rennes et des environs un lieu de ressourcement.

En 1986 Francis Méhaignerie, dont la personnalité a beaucoup marqué la paroisse, la quitte et Bernard Le Moine, secondé par Jacques Pichevin, lui succède. Au premier diacre permanent vient se joindre un autre diacre, tous deux issus de la communauté.

Les aumôneries des collèges et des lycées prennent un second souffle. Une permanente laïque est nommée responsable de l’aumônerie du collège public des Gayeulles, une autre responsable de l’aumônerie des lycées Chateaubriand et Joliot Curie.

La coresponsabilité, l’ouverture aux réalités humaines proches ou lointaines, la jeunesse et le dynamisme restent les caractéristiques de la communauté qui atteint sa majorité.

Une communauté ouverte sur l’avenir

En 1993, au départ de Bernard Le Moine, Robert Tireau venant de Sainte­Thérèse, prolonge cette ligne. La communauté, fidèle aux valeurs sur lesquelles elle s’est construite, mène une réflexion sur le thème : «Ministères et sacrements», réflexion constructive qui veut préparer l’avenir et qui rejoint le travail du diocèse et de « épiscopat français.